Analyse d'un passage d'Antigone de Jean Anouilh

Pour Antigone la famille est sacrée et a une vision admirative d'elle. Elle voit ses frères comme des gens respectueux envers leurs parents. Lorsque Créon lui raconte se que ses frères faisaient subir à leurs parents (citation de Créon : « Son poing de brute à toute volée dans le visage de ton père ! » p.87) elle ne veut pas y croire (citation d'Antigone : « Ce n'est pas vrai ! » p.87). De se fait elle veut garder la vision idéalisée qu'elle avait d'eux.

Elle veut donc tout faire pour que Polynice soit enterré et honorer (citation Antigone : « … Nous devons aller enterrer notre frère.» p.24)

Le mythe de cette famille va être désacralisée lorsque Créon va faire ressurgir la vérité sur Etéocle et Polynice (citation de Créon : « Son poing de brute à toute volée dans le visage de ton père ! … Et, dans un coin du bureau, Polynice, ricanant, qui allumait une cigarette. » p.87)

En racontant la vérité sur ses deux frères, l'image admirative qu'avait Antigone pour eux va s'écrouler ; c'est la désacralisation du mythe.

Le comportement de la famille de M. et Mme Œdipe peuvent être comparée dans la légende des Labdacides et le texte d'Anouilh. L'élément similaire est la lutte de pouvoir entre les deux frères. Ils veulent prendre le contrôle de la ville de Thèbes. Dans les deux versions Polynice va être vu comme un traître et un voyou, mais dans la légende cela va être perçu comme héroïque alors que dans le texte d'Anouilh cela est péjoratif.

Le comportement des frères va être flagrant ; dans la légende ils vont être très respectueux envers leurs parents, la famille va notamment être très unie mais dans le livre d'Anouilh, ils sont absolument odieux et irrespectueux envers leurs parents (citation de Créon : « Son poing de brute à toute volée dans le visage de ton père ! … Et, dans un coin du bureau, Polynice, ricanant, qui allumait une cigarette. » p.87) Mais les parents se laissent faire, en particulier Œdipe, il fait preuve de lâcheté car il ne réagis pas. (citation de Créon : « ...Ton père était assis à sa table, la tête dans ses mains. Il saignait du nez. Il pleurait.» p.87)

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