Amour, "Sonny pour Hélène", Pierre de Ronsard, 1578

Commentaire :

Les amours, « Sonnets pour Hélène », Pierre de Ronsard, 1578

Pierre De Ronsard, poète du XVIème siècle, est devenu célèbre pour ses œuvres qu’il a publiés tout au long de sa vie. Notamment grâce aux « Sonnets pour Hélène », la femme qu’il aime. Il fait parti des poètes de la Pléiade, développant ainsi le genre littéraire, dont les poèmes sont souvent rattachés aux thèmes de l’amour et de la fuite du temps. Dans ce sonnet d’alexandrins, Pierre de Ronsard y déclare sa souffrance et son mal-être du à son amour non réciproque pour Hélène. Il lui reproche ainsi son indifférence.

Nous nous demandons donc, comment, le poète essaye de combattre la souffrance, à travers le portrait de la femme aimée.

Nous verrons, tout d’abord, la peine que son amour lui porte, ensuite nous étudierons le portrait de la jeune femme reflétée par cet amour.

Tout d’abord nous constatons que Pierre de Ronsard est découragé. Il se languit de l’absence de sa bien aimée. Il commence le sonnet par « trois jours jà passé » afin de souligner son manque d’Hélène qu’il n’a pas vu depuis quelques jours, qui lui semble interminables. Il emploie le pronom personnel « je » pour nous montrer qu’il est bien au centre de ce poème, car il a un message à transmettre. Il désespéré. Il compare même son manque à celui d’un enfant qui aurait été séparé de sa nourrice. Elle est donc sa source de vie. Il se sent délaissé par celle qui alimente son existence. Ce qu’il lui reproche.

Dans le vers 7, il emploi l’imparfait afin d’accentuer ce qu’il lui reproche « vous deviez ». Il lui en veut ici de ne pas lui prêter autant d’attention que lui. D’autres termes interviennent afin de souligner son mécontentement avec ironie par les expressions : « pour le moins » ou «ce me semble ». Il lui en veut d’avoir un cœur dure et sans pitié pour l’amour qu’il lui porte.

Pierre de Ronsard est souffrant. Et il n’hésite pas à le lui faire remarquer. Il amplifie son sentiment de désespoir « affamé ». Dans sa comparaison avec l’enfant, il utilise le terme « consommé » où il fait allusion à sa souffrance. Il fait également part de son état physique « mon pâle teint ». On peut voir son amour est en réalité un supplice qu’il subit à cause de son attirance pour Hélène. Pierre de Ronsard essaye ici de la prendre par les sentiments. Il fait ressortir également son coté qui semble narcissique, vu que le nom d’Hélène n’est pas cité.

C’est donc un amoureux souffrant et sans espoir qui s’exprime. Il donne un aspect confus de cette femme tant aimée.

A partir des reproches et de la peine de Pierre de Ronsard, nous pouvons distinguer le portrait de cette femme, inaccessible, degagé par ce dernier. Hélène est une personne orgueilleuse. Il la décrit comme « fière, ingrate beauté, trop hautement superbe », il en fait une gradation afin d’insister sur son sentiment de supériorité. On peut penser qu’Hélène n’est guère intéressée par lui car, comme on peut le voir dans la phrase suivante « vous deviez, pour le moins, m’écrire, se me semble », ne lui répond pas

...