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Alfred de Musset, commentaire de texte

Commentaire de texte : Alfred de Musset, commentaire de texte. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2017  •  Commentaire de texte  •  771 Mots (4 Pages)  •  960 Vues

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  1. Parmi les termes qui qualifient le pouvoir des femmes on trouve d’abord le mot ‘’fatal’’. Le pouvoir fatal des femmes, peut donner ‘’ivresse’’ ou ‘’désespoir’’, donc on voit déjà représentée une sorte de dichotomie entre le bien et le mal. L’éloge de ce pouvoir est clair, aussi de la partie négative de ce pouvoir. Pourquoi ce pouvoir est si fatal, si grand ? Parce que avec ‘’deux mots’’, un ‘’silence’’ ou avec un seul ‘’regard’’ peut être nocif tel qu’un ‘’coup de poignard’’. Après il y a le terme ‘’orgueil’’, une nuance forte de la nature des femmes. La puissance des femmes est si grande qu’elle peut faire ‘’pleurer’’ les hommes, est si forte que l’auteur en première personne préfère la ‘’torture’’ à ce pouvoir fatal. Donc on peut relever une sorte de crescendo dans les qualifiant de la fatalité de la femme, jusqu’à la sentence finale.
  2. Le système énonciatif souligne que nous sommes en présence d’un locuteur particulier, l’auteur, qui parle au nom de la grande partie des hommes soumis à ce type de puissance féminin, et d’un destinataire qu’on peut identifier avec la femme fatale qui possède un certain type de pouvoir capable de condamner les hommes qui en subissent le charme. Comment parle le locuteur ? le locuteur parle en nous montrant la friction entre amour-haine qu’il prouve vers les femmes. Les indices de cette manière de parler au nom des autres hommes sont : ‘’nous’’, ‘’à qui vous aimes’’, ‘’notre’’, ‘’qui sait souffrir’’. À la fin le poète parle à la première personne : ‘’j’aime’’. Le vers qui condamne cette puissance, donc, est écrit en première personne, comme si l’auteur en mettant de côté les autres hommes, se prend toutes les responsabilités par rapport à ce qu’il affirme. Dans le texte on ne trouve pas des indicateurs spatio-temporels, comme si on n’en a pas besoin, comme si l’auteur savait déjà que son œuvre sera éternelle, car ce genre de femmes existera toujours, sans limite de temps. En effet, le temps verbal utilisé est le présent de l’indicatif, pour exprimer une vérité générale, pour indiquer de choses indépendamment du moment où ils ont lieu.
  3. Une figure de style qui saute immédiatement aux yeux est l’anaphore obtenue avec la répétition du ‘’oui’’ au début des trois premières quatrains. Le ‘’oui’’ semble donner une réponse, c’est une figure d’insistance, pour mieux contester après ce qu’il a exprimé. Une autre figure de style significative c’est le parallélisme qui met en relation deux qualités opposées de la femme, la ‘’puissance’’ et la ‘’fragilité’’. Figure qui suscite un tremblement au lecteur (surtout si ce lecteur est une femme, laquelle peut facilement prendre conscience de cette double nature qui la caractérise), figure derrière laquelle se cache le monde mystérieux de la femme dans sa totalité. On peut relever aussi une métaphore. La douleur du ‘’coup de poignard’’ est comparé à la douleur qui peut être causée d’un ‘’silence’’, de ‘’deux mots’’ ou d’un seul ‘’regard’’. On peut aussi souligner l’allégorie du dernier vers, qui se réfère encore à la brutalité de la puissance des femmes en les comparant au ‘’bourreau’’.
  4. Nous sommes en présence d’un texte poétique qu’on peut classer parmi les chansons. Il est constitué de cinq quatrains formés d’octosyllabes. Les rimes sont alternées, selon le schéma ABAB. La musicalité contribue considérablement à la transmission du message profonde de la poésie, elle est douce et nous accompagne tendrement, grâce à la présence fréquente de la ‘’e’’ sonore, de la ’’e muet’’ et des ‘’r’’ qui se répètent tout au long du poème. On peut lire une harmonie générale, une souplesse qui contraste avec la violence des images évoquées par certains mots, par exemple ‘’torture’’, ‘’bourreau’’.
  5.  Le but de ce poème est celui d’admettre la puissance de la femme en le reprochant, en la méprisant. Le poète exalte cette puissance et souligne le control total qu’elle exerce de manière très facile sur les hommes. Après la répétition anaphorique dont on a parlé auparavant, dans la quatrième strophe l’auteur introduit une coupure en utilisant un ‘’mais’’ opposant avec lequel il lance une attaque subtile mais évidente contre l’abus du pouvoir que les femmes peuvent exercer. Le poète conclut qu’il préfère jouer le rôle de celui qui souffre plutôt que le ‘’métier de bourreau’’. Donc après avoir célébré la puissance fatale des femmes, il la condamne, il nous dit qu’elle est aussi dangereuse et il montre l’horreur qu’il prouve à ce propos. Il nous montre les deux faces de la même médaille : la fragilité et la puissance, une sorte de sortilège qui touche soit les hommes, soit les femmes.

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