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Commentaire du texte d’Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour

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Par   •  24 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  1 381 Mots (6 Pages)  •  1 813 Vues

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Commentaire du texte d’Alfred de Musset, On ne badine pas avec l’amour, Acte III, scène 7

        On ne badine pas avec l’amour est une pièce de théâtre écrite en 1834 par Alfred de Musset. Ce dramaturge avait la particularité d’écrire des pièces de théâtre qui n’étaient pas destinées à être jouées sur scène, mais seulement à être lues. Cette pièce, comme l’indique son titre, va aborder notamment le thème du jeu sur les sentiments amoureux. L’extrait étudié est la scène 3 de l’acte III, dans laquelle Perdican, alors qu’il était promis au mariage avec Camille et que celle-ci l’a repoussé froidement, va convier Camille à un rendez-vous avec Rosette, sœur de lait naïve de Camille pour lui adresser une déclaration d’amour. Camille se cache et assiste à toute la scène. En quoi cette déclaration amoureuse de Perdican à Rosette n’est-elle qu’une pièce de théâtre créée de toute pièce par celui-ci dans le but de faire réagir Camille ? Après avoir montré qu’il s’agit d’une déclaration d’amour, nous présenterons le fait qu’elle ne soit pas sincère à travers la naïveté et le statut particulier du personnage de Rosette, puis nous expliquerons l’objectif de cette déclaration erronée qui est en fait une réponse au comportement incorrect de Camille.

Cette scène est, en apparence, une déclaration d’amour. En effet, elle met en scène une femme idéalisée et flattée par le personnage masculin : Rosette. Cette fille est d’abord, physiquement, attirante selon Perdican comme le révèlent les adjectifs mélioratifs suivants : « jeune » et « belle ». Perdican, en plus de la complimenter sur son physique, va l’idéaliser dans le but de la flatter et de la rendre réceptive à la déclaration comme le suggère la métaphore de la lumière : « Par la lumière du ciel, par le soleil que voilà », formée grâce à un parallélisme de construction. L’emploi du vocatif, marque du respect, vient aussi renforcer l’image idéalisée de cette femme : « O Rosette, Rosette ! ».

        Ensuite, on peut identifier que Perdican révèle l’amour qu’il a pour Rosette grâce à tout le vocabulaire se ralliant au thème de l’amour, ou le champ lexical de l’amour. D’abord, la répétition de « Je t’aime ! », phrase exclamative dans le texte vient appuyer l’idée que Perdican exprime son amour. De plus, le parallélisme de construction hyperbolique suivant vient donner un caractère exagéré à cet amour que ressent le personnage masculin : « toi seule au monde [...] toi seule tu te souviens de la vie qui n’est plus ». De surcroît, l’hypallage suivante est utilisée pour mettre en évidence l’amour de Perdican créant une surprise : « donne-moi ton cœur ». Enfin, le fait que cette scène soit écrite en vers libres renforce la sincérité de cette déclaration.

Toutefois, si le personnage de Perdican adresse bien une déclaration d’amour à Rosette, on peut croire que celle-ci est erronée et qu’il ne s’agit, en réalité, que d’une mise en scène réalisée par Perdican. En effet, celui-ci a choisi de séduire une femme naïve et, qui plus est, est la sœur de lait de Camille. Il est donc très facile de la séduire puisqu’il s’agit d’une femme naïve. D’abord, on peut voir sa naïveté grâce à la répétition de la phrase interrogative suivante, qui révèle son innocence : « Sais-tu ce que c’est de l’amour ? ». De plus, la question que pose Rosette appuie l’idée qu’elle est innocente : « vous me donnez votre chaîne d’or ? ». Enfin, Perdican lui-même sait que cette femme est une jeune fille naïve, il ne l’a donc pas choisie au hasard pour sa mise en scène : il est facile de jouer avec ses sentiments amoureux. Par exemple, on voit que Perdican sait parfaitement à qui il parle avec l’affirmation suivante : « tu ne sais rien ».

Ensuite, le personnage de Perdican va aller jusqu’à rabaisser Rosette directement sur son innocence pour valoriser sa foi  comme le suggère l’hyperbole suivante, qui exagère et souligne même le fait que Rosette est une fille sans éducation : « tu ne comprends pas le sens des paroles que tu répètes ». Il va insister sur le fait que la seule chose que Rosette possède est la foi, ce qui convient à Dieu, mais, on le comprend bien là, ce qui ne convient pas à un docteur comme Perdican. Pour illustrer ceci, l’affirmation suivante prononcée par Perdican est adaptée : « tu comprends bien que tu pries ».

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