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Alfred de Musset, La confession d’un enfant du siècle, 1836

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Par   •  31 Mars 2015  •  1 323 Mots (6 Pages)  •  1 463 Vues

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Alfred de Musset, La confession d’un enfant du siècle, 1836

Deux ans plus tard, je la revis à une soirée et elle m’aborda avec entrain :

- « Eh bien, Octave, cela fait bien longtemps que je ne vous ai vu ? »

- « Oui en effet, mais pour tout vous avouer, je ne souhaitais pas vraiment vous revoir, au revoir Madel…»

- « Ah oui, et pourquoi autant de méchanceté ? »

Il fallait que je trouve quelque chose à lui rétorquer mais je ne savais pas…

- « Ecoutez Madeleine, je vous ai beaucoup aimé mais vous m’avez brisé le cœur ce soir-là, et puis …

Je devais trouver un argument fort et direct pour lui expliquer que je n’avais aucune envie de la voir ni quoi que ce soit d’autre. Une idée, vite … Ca y est, j’avais trouvé LA solution.

- « Je suis vraiment désolé Madeleine mais je suis pressé et je ne peux rester avec vous, mon épouse m’attend à cette table » Je pointais du doigt une jeune femme somptueuse et pleine de charme.

Il fallait absolument que Madeleine ne se doute de rien de ce que je manigançais. Mais un autre problème surgissait, cette jeune femme, je ne la connaissais point, elle ne me connaissait pas non plus mais il fallait à tout prix que notre histoire paraisse plausible.

- « Adieu Madeleine » dis-je sèchement

- « Attendez Octave, vous savez, ce soir-là j’avais un peu bu et je regrette vraiment ce que j’ai fait avec cet homme, je ne me souviens plus de ce qui s’est passé mais je vous aimais Octave et je regrette vraiment que notre histoire se soit terminée aussi brusquement… »

Ses paroles me touchaient profondément et me faisaient réfléchir mais je ne pouvais revenir en arrière, il était trop tard, je lui avais déjà dit que j’étais marié. J’étais pris au piège …

- « Ce que vous me dite me touche mais ce que vous m’avez fait subir ce soir-là était encore plus atroce et à présent, je ne peux vous croire. Adieu Madeleine… »

Je me dirigeais vers cette jeune femme attirante et séduisante, je m’approchais d’elle avec précaution. Madeleine me guettait de l’œil, je me mettais à trembler, la peur montait en moi. « Allez, courage Octave, tu peux le faire », je me disais tout bas. Au fond de moi, j’avais tellement peur que mon plan échoue et que Madeleine se rende compte de mes manigances.

- « Bonsoir ma douce », dis-je à la jeune femme belle et séduisante.

C’était le moment de vérité. Comment allait-elle réagir ? Je regardais Madeleine du coin de l’œil.

- « Excusez-moi monsieur mais je crois que vous vous trompez, je ne vous connais pas, vous devez me confondre avec quelqu’un d’autre… », me dit-elle gentiment

Faites que ce soit un cauchemar et que je me réveille.

- « Enfin chérie, tu ne me reconnais donc pas, je suis Octave, ton mari ! »

- « Enfin monsieur, comment osez-vous me parler sur ce ton, je ne suis ni votre épouse ni même quelqu’un que vous connaissez ! Allez-vous-en.»

Elle me gifla et s’en alla. J’étais anéanti par ce qui venait de se passer. Je me retournais pour voir Madeleine mais elle pivota au même instant. Elle avait tout vu et connaissait à présent la vérité. Un sentiment de honte m’envahit, j’aurais voulu disparaitre sur le champ.

Je restais planté là, sans réaction, je voulais partir, partir loin d’ici et surtout de ce restaurant…

- « Octave ? »

Oh non, elle était juste derrière moi … je me retournais.

- « Ah Madeleine, c’est vous, vous m’avez fait peur ! », je souriais bêtement.

- « Je vous ai vu avec cette femme … pourquoi m’avez-vous menti ?

Le silence s’imposait tout à coup.

- « Eh bien, pour tout

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