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19 juillet 1942

Lettre type : 19 juillet 1942. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2021  •  Lettre type  •  992 Mots (4 Pages)  •  302 Vues

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19 juillet 1942, Paris

Mon Amour,

Comment vas-tu ? Comment vont les enfants ? Cécile a-t-elle fait ses premiers pas ? Vous me manquez tout les trois, je pense sans cesse a vous, à nos retrouvailles, à tes baisers ma chérie et a quel point les enfants  auront grandis quand nous nous reverrons. La Suisse est-elle à ton goût, est-ce-que tu t’y plaît ? Dans ta prochaine lettre, décrit moi les paysages, les odeurs, les fleurs, les lacs, les montagnes, comme tout cela doit être beau.

Je m’imagine l’été joyeux que nous y passerons ensemble quand tout cela sera enfin terminés.

« La peine sera de courte durée », « La belle saison est proche » dit le poème de Desnos. Je te le ferais lire, il est magnifique. Il parle d’une voix lointaine mais distincte que l’on entends, une voix qui redonnent espoir, une voix qui fait sourire, une voix humaine.

Pour moi cette voix serait la voix de notre général De Gaulle, je pense que tu t’en rappelle mon amour tu était encore avec moi, le général avait dit « Rien n’est perdu, il faut continuer le combat ! ». Eh bien c’est ce que je fais, chaque jours, parfois même la nuit, je me bats.

Je suis en colère, répugné, écœuré, je dis ça car cela fait trois jours que des familles juives sont entassées dans le Vélodrome d’Hiver, il y a des femmes, des enfants, sans eau, sans nourriture traités comme de la vermine et en attente de leur déportation vers les camps d’Allemagnes.

Je résiste et je me bats pour ces familles détruites, pour ces veuves ayant perdu leurs maris au combat, je me bats pour ces hommes envoyé pour travailler en Allemagne, mais surtout je résiste à cette invasion et à cette guerre cruelle et insensée.

Je suis plus qu’heureux que toi et les enfants n’ai pas à vivre tout ça. Les temps sont durs, rien qu’en allant chercher du pain j’ai peur de me faire arrêter. Te rappelles tu du couple juifs qui vivait en face de chez nous, eh bien ils ont été emmené dans un camps la semaine dernière. Des collabos de l’immeuble les ont dénoncés…Tout cela rends tellement triste, comment des français peuvent se ranger du côtés des allemands alors qu’ils tuent chaque jours des milliers de gens comme nous. C’est impardonnables. Quoi qu’il en soit, un jour ils paieront, j’en suis persuadé. J’ai rejoins plusieurs mouvements, je vais d’une réunion clandestine à une autre, je distribue des tracts toutes la journée et je tague les murs de la capitale la nuit. Aujourd’hui nous avons un objectif bien précis, c’est une action dangereuse, je prie pour que tout se passe bien. Nous allons faire sauter un wagon avec toutes une ribambelle de SS à l’intérieurs. Jean, le chef de l’usine d’armements nous a fournis tout le nécessaire en explosif. Je te le dis à toi mon amour, j’ai peur, c’est moi qui suis censé appuyer sur le détonateur. Il suffit d’un problème dans le circuit et nous exploserons avec eux.

Si il m’arrive malheur, j’ai demander a l’un de mes camarades de vous prévenir toi et les enfants. Prions pour que tout ce passe pour le mieux.

Nous avons trouvé un local, nous y imprimons tous nos tracts ainsi que les faux papiers. Hier, tout a failli capoter. L’un de nous nous a trahi, Martin, depuis plusieurs mois il n’était pas normal, je le voyais bien, toujours en retards aux réunion, il était devenu agressif, toujours en colère et en permanence mal à l’aise. Il à dénoncé notre réseau à la police de Vichy, heureusement j’avais prévenus notre groupes de mes doutes à son égard. Nous avons changé de base, déplacer notre matériel et quand la police est arrivé, ils n’ont rien trouvé. Pour cette trahison, trois d’entre nous sont allés le tuer dans une des ruelles sombres que je t’interdisais toujours d’emprunter. Je te passe les détails de sa mort. Les traîtres n’ont pas leur place à nos côtés.

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