Victor Hugo, Lucrèce Borgia

I-Une tension dramatique à son comble : l’aveu de Lucrèce retardé.

a- Un silence qui s’impose

b- L’expression du désarroi

II-Des personnages rattrapés par leur destin : le tragique du dénouement

a- Une scène mortifère

b- Une mort inéluctable

Introduction

Le drame de Victor Hugo, Lucrèce Borgia, date du XIX e siècle et raconte l’histoire d’une mère qui cherche à retrouver son fils que se soit physiquement ou moralement .

Dans cette pièce , on distingue les différents personnages principaux : Lucrèce Borgia (sous le nom de Dona Lucrezia), Gennaro (le fils de Lucrèce Borgia) et Don Alphonse (le 4e mari de Lucrèce Borgia).

Lucrèce Borgia est une mère aimante mais a son caractère bipolaire ce qui entraînera au fil de l’histoire des situations compliquées …

Gennaro est un homme sain et profite de la vie .C’est donc le fils de Lucrèce Borgia.

Donc nous allons voir premièrement comment nos personnages vont gérer une tension dramatique puis nous verrons ensuite comment vont-ils rattraper leur destin tragique au moment du dénouement…

a ) Un silence qui s’impose

Au début de la scène trois, on remarque que Dona Lucrezia est très abattu et implorante puisqu’elle sait qu’elle doit nier le fait qu’elle soit la mère de Gennaro et donc elle va mentir pour ne pas montrer la vérité mais elle va dans une courte phrase faire réfléchir Gennaro ce qui va pousser au silence.

La phrase est «  Voyons, si l’on te disait : cette malheureuse femme s’est fait raser la tête, elle couche dans la cendre, elle creuse sa fosse de ses mains, elle prie Dieu nuit et jour, non pour elle, qui en aurait besoin cependant, mais pour toi, qui peux t’en passer ; elle fait tout cela, cette femme, pour que tu abaisses un jour sur sa tête un regard de miséricorde, pour que tu laisses tomber une larme sur toutes les plaies vives de son cœur et de son âme, pour que tu ne lui dises plus comme tu viens de le faire avec cette voix plus sévère que celle du jugement dernier : Vous êtes Lucrèce Borgia ! Si l’on te disait cela, Gennaro, est-ce que tu aurais le cœur de la repousser ! »

La phrase en question va donc faire réfléchir Gennaro sur le fait de la recherche de sa mère, puisque Dona Lucrezia va lui demander de jeter sur sa mère un regard de miséricorde sur la personne qu’elle est c’est-à-dire une « malheureuse femme [qui] s’est fait raser la tête, [qui] couche dans la cendre, [qui] creuse sa fosse de ses mains [et qui] prie Dieu nuit et jour[…] ». Puis donc en jetant ce regard qui va permettre un certain pardon vis-à-vis de l’abandon d’une mère a son fils (Lucrèce Borgia à Gennaro). Et ce qui va donc permettre intégralement de comprendre que Gennaro est en pleine réflexion et qu’il est choqué c’est la didascalie « ébranlé » qui prouve que Gennaro est troublé et ému par le discours de Dona Lucrezia, mais également il y a la parole de Lucrèce qui provoque une étincelle sur le visage de son fils car elle dit « Oh ! Je le vois bien, j’ai ma grâce. Cela se lit dans tes yeux[...] » .

Donc on comprend que le silence ne fait pas que s’imposer

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