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Spectacle et comédie. Georges Feydeau, La Puce à l’oreille, II, 7 (extrait)

Commentaire de texte : Spectacle et comédie. Georges Feydeau, La Puce à l’oreille, II, 7 (extrait). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  2 399 Mots (10 Pages)  •  163 Vues

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                             Objet d’étude : le théâtre du XVIIème siècle à nos jours.

Parcours : Spectacle et comédie.  Georges Feydeau, La Puce à l’oreille, II, 7 (extrait)

 Introduction.

Auteur : G. Feydeau, 8/ 12/ 1862- 5/ 06/ 1921… .

Oeuvres … .

La pièce, La puce à l’oreille, 1907 : une femme soupçonne son mari d’adultère, elle lui tend un piège avec l’aide d’une amie l’invitant à se rendre dans un hôtel peu fréquentable où travaille Poche, un homme à tout faire, sosie du mari. Stratagèmes, mensonges et quiproquos se succèdent allègrement. La scène : A II sc 7, scène centrale de la pièce, se passe dans l’hôtel de passe du Minet-Galant, la femme attend son mari qui a envoyé son ami à sa place ignorant que ce dernier est follement amoureux de l’épouse soupçonneuse. Voulant lui échapper, elle actionne le mécanisme de la tournette, véritable ressort comique de la pièce. Lecture.                                                                                                                                                                                                Problématique : Nous allons montrer comment la scénographie est ici au cœur du vaudeville, en analysant dans un premier temps les réactions de Tournel puis ensuite celles de Raymonde.

1er mouvement : l1 à 12: début de l'extrait à  "Il disparaît dans le cabinet de toilette."  Tournel se retrouve face à Baptistin totalement décontenancé ce que soulignent les didascalies initiales, adj et GN rendant compte de son affolement et de son incompréhension : "Affolé", "Ahuri, "regards effarés à droite, à gauche, au lit, au public" ; les CCL permettent de mettre en lumière non seulement l'incompréhension du personnage mais surtout un comique de situation qui participe grandement à la dimension spectaculaire de la scène (situation typique du vaudeville). Cette absence de compréhension de la situation se repère notamment grâce au désarroi perceptible dans ses répliques par une suite d’exclamations ("Ah !" ; "Personne ! "Raymonde ! Raymonde !") et surtout dans ses phrases interrogatives (Cf. texte. Notez la répétition familière du pronom pers "vous" qui accentue la surprise + langage relâché du fait de la surprise) ainsi que deux comparaisons "comme un écureuil en cage" dont on imagine aisément les mouvements désespérés et "comme un homme qui a perdu le nord", image populaire qui accentue l'extrême surprise de Tournel et qui s'accompagne d'une gestuelle comique (Cf. les CCL). Le personnage se ressaisit malgré tout assez rapidement (Cf. didascalie "Retrouvant sa salive"). Les nombreux participes présents (« ne comprenant rien », « entonnant », « retrouvant », « se redressant »…) participent à la vivacité de le scène en indiquant la simultanéité de plusieurs actions.   On peut relever les répliques de Baptistin en décalage par rapport à celles de Tournel fondées essentiellement sur ses douleurs : répétition du terme "rhumatismes" + lamento habituel ("entonnant son refrain coutumier") ; personnage qui n'a de sens dans cette scène que parce qu'il participe pleinement à ce quiproquo. Il n’a pas d'épaisseur psychologique, ce qui se repère à travers l’absence de communication entre ces 2 personnages (Baptistin centré sur ses rhumatismes et qui ne répond pas aux question de son interlocuteur + "interjection familière "hein ?" qui montre qu'il est totalement en décalage avec ce qu'il se passe et sans doute, un peu stupide comme le laisse entendre la didascalie "l'air bien abruti").                                         L’incompréhension de Tournel se voit aussi lorsqu’il qui presse Baptistin de questions + aparté "Personne" qui renforce cette absence de communication mais fait apparaître une connivence avec le public (recherche de la complicité du public).                                                                                                                                                                                                   L’agitation tous azimuts de Tournel est perceptible à travers : les verbes de mouvement "courant ouvrir la porte […] Il réintègre la chambre (...) tout en gagnant le cabinet de toilette" ; le dialogue de sourds et l’agitation destinés à provoquer le rire du public.                                                                                                                                                                                            La didascalie qui sert de transition permet au comique de situation de se poursuivre. Le cabinet : lieu théâtral par excellence hors-scène (le spectateur ne le voit pas mais il est fondamental à l'intrigue) permet le jeu de va-et-vient entre les personnages sans qu'ils se voient, il permet également à l'intrigue d'avancer et au spectateur d'en savoir + que les personnages ce qui contribue à la dimension théâtrale de cet extrait.

 Transition : 1ère partie de scène fondée sur un comique de situation et jouée par 2 personnages : l'amant qui ne sait ce qui lui arrive et le vieillard Baptistin, couché sur un lit et qui apparaît dès que la "tournette" est actionnée afin que les amants puissent disparaître sans être inquiétés par les époux jaloux qui viendraient les surprendre.                                   La 2ème partie de l'extrait voit apparaître 3 autres personnages : Raymonde, la femme adultère, Rugby, un Anglais lubrique et Poche, l’homme à tout faire, sosie du mari. La scène se poursuit alors pour le plus grand plaisir du lecteur-spectateur.

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