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Marivaux, les Fausses Confidences, Acte 1, scène 14

Commentaire de texte : Marivaux, les Fausses Confidences, Acte 1, scène 14. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mars 2024  •  Commentaire de texte  •  645 Mots (3 Pages)  •  49 Vues

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Les Fausses Confidences est une pièce de théâtre en 3 actes, écrite par Marivaux en 1737. Marivaux ou de son vrai nom, Pierre Carlet, est un écrivain, un journaliste et un dramaturge qui connait l’humain sur le bout des doigts. Cette pièce va avoir peu de succès lors de ses premières représentations, cependant, c’est en 1738 qu’elle connaîtra un plus franc succès. C’est d’ailleurs l’une des dernières grandes pièces de Marivaux qui va, par la suite, seulement écrire des pièces d’un acte.

Cet extrait met donc en scène les personnages de Dubois, un grand stratège et un ancien valet dévoué de Dorante à présent au service d’Araminte, Araminte, une riche veuve inconsciente de sa beauté et Dorante son jeune intendant, attirant, ruiné, et fou amoureux de sa maitresse.

Nous allons aujourd’hui nous pencher sur la scène 14 de l’acte 1, cet extrait de scène vient suite à l’interruption d’une discussion par Dubois entre Dorante et Araminte.

LECTURE

Nous pouvons alors nous demander comment Dubois utilise la confiance d’Araminte pour manipuler ses émotions ?

Afin de répondre au mieux à notre problématique nous analyserons de la ligne 1 à 10 la première confidence, Dorante amoureux d’Araminte, pour ensuite étudier la seconde confidence concernant le refus de Dorante d’épouser une autre femme par amour pour elle et pour finir, la troisième confidence sur le récit romancé du coup de foudre.

Ce premier mouvement littéraire débute avec une forte réplique de la part d’Araminte et de sa raison qui va nous en dire long sur la suite de cette pièce : « N’importe, je veux le congédier » la première partie de cette réplique « m’importe » apporte un semblant d’indifférence qui va vite être contrasté par la seconde partie de la phrase avec le pronom « le » qui nous rapporte à Dorante. Le verbe congédier à signification importante, implique quelques explications : Araminte veut congédier Dorante car il aime une autre femme, malgré elle, qui n’est pas consciente du moindre sentiment qu’elle va ressentir pour Dorante.

Elle laisse entendre léger sentiment de jalousie même si elle essaye de renvoyer une image d’insensibilité, qu’elle vient trahir avec le « cette personne » qui révèle une certaine curiosité émotionnelle. Cette phrase est une interrogation directe à valeur oxymorique.

C’est donc la porte d’entrée du stratagème de Dubois.

A présent la première réplique de Dubois dans cet extrait est assez flatteuse pour Arminte avec les mots « honneur » « c’est vous madame », il la met en valeur et réponds à « cette personne ». Il ménage le suspens en jouant avec la curiosité d’Araminte avec le pronom personnel « la ». A la ligne 3, Marivaux ponctue sa phrase avec un point d’exclamation qui vient illustrer la surprise d’Araminte à l’opposé d’un point d’interrogation qui montrerai l’étonnement. Ce qui en dit long sur sa ruse et sur le fait que le stratagème fonctionne.

A la ligne 5, la ponctuation prouve une affirmation et ne laisse pas le choix et l’envie au questionnement, suivie d’une hyperbole à valeur oxymorique avec les mots instant et vie il enchaine avec le terme « adore » qui introduit le champ lexical de l’exagération. Araminte, en répondant à cette question en cherchant à se protéger avec l’oxymore « extraordinaire », précédé du groupe nominal « quelque petite chose » au singulier qui vient nous prouver une certaine forme de prudence ou de méfiance. En suivant, l’adjectif polysémique « pauvre », d’une part, par rapport à son argent (employé) et d’autre, le coté plutôt affectif du mot.

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