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Manon Lescaut, L’abbé Prévost, 1ère partie, scène de la première rencontre

Commentaire de texte : Manon Lescaut, L’abbé Prévost, 1ère partie, scène de la première rencontre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  1 549 Mots (7 Pages)  •  162 Vues

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Analyse linéaire n°11.  Manon Lescaut, L’abbé Prévost, 1ère partie, scène de la première rencontre

Introduction: Antoine François Prévost d'Exiles alias l’abbé Prévost est un écrivain français du XVIIIe siècle. Il fait parti du mouvements des Lumières. L’abbé Prévost est une personnalité complexe, dont la vie oscille entre vocation religieuse et les plaisirs mondains. On retrouve cet ambiguïté dans son oeuvre principale parue pour la première fois en 1731, l’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut , aujourd’hui appelé Manon Lescaut. Jugé scandaleux, le roman est condamné en 1733 et 1735. Manon Lescaut met en scène la passion naissante du chevalier des Grieux pour Manon Lescaut. ‪Dans la lignée des grandes histoires d’amour traditionnelles, celle de Manon Lescaut manifeste‬ ‪avec force la puissance et la soudaineté du sentiment amoureux.‬ C’est pour l’abbé Prévost l’occasion de réaliser un traité de morale sur les dangers de la passion.

Situation: Cet extrait se situe dans la première partie du roman, c’est la première rencontre entre le chevalier Des Grieux et Manon Lescaut. La rencontre est caractérisée par un véritable choc, un coup de foudre. Celle-ci est rapportée à travers une alternance de récit à la première personne et de discours rapporté.

LECTURE

S’agit-il de la femme ou de la fin de l’innocence pour Des Grieux?

Premier mouvement: (Tout d’abord), de la ligne 1 à 6, la rencontre, présentation subjective de Manon

Deuxième mouvement: (Puis), de la ligne 7 à 19, évoque le coup de foudre

Troisième mouvement: (Et enfin) de la ligne 19 à la fin, énonce la décision d’aider Manon et relate les prémices de la fuite

Analyse linéaire:

1er mouvement: ligne 1 à 2, « J’avais marqué… », on remarque que la narration est à la première personne, le narrateur est aussi personnage, le récit comporte une part de subjectivité, sans doute + dès le début la narration des événements, qui se fait à l’imparfait et plus-que-parfait, est accompagnée de commentaires rétrospectifs, lignes 1-2 « Hélas ! que ne le marquais-je un jour plutôt ! », expression du regret avec l’exclamation et l’emploi du conditionnel passé, l’irréel du passé « j’aurais porté chez mon père toute mon innocence» l.2, dans un registre tragique avec l’interjection « hélas !», fin funeste à présager + « un jour plus tôt » l.1 constitue la marque du destin, c’est-à-dire qu’à un jour près, sa vie aurait été différente, cela montre l’importance de l’événement, de la rencontre + « Innocence » l.2,  met en lumière la perte de cette innocence, alors que Des Grieux s’apprête à rentrer dans les ordres + « Toute mon innocence » est une expression assez hyperbolique

l. 2 à 6, le récit chronologique pose un cadre, un contexte, l’histoire se déroule à Amiens, avec précision sur le départ prévu, lieu et le temps « La veille… » l.2  + informations sur l’arrivée du coche d’Arras et sur un ami « Tiberge » + à la ligne 4 « nous le suivîmes jusqu’à l’hôtellerie », l’événement est apparemment banal, mais permet un effet de suspense + insistance sur l’innocence, l.4 à 5, locution restrictive « ne…que la curiosité » + « Mais il en resta une » l.5, le regard se focalise sur Manon qui se détache du groupe, qui est isolée « Mais » illustre l’opposition + on remarque une disparition progressive des autres personnages « quelques femmes » l. 5, « un homme d’un âge avancé » l.6 + « fort jeune » l. 5, insistance sur ce premier regard, adverbe d’intensité qui met en lumière la fraîcheur et la beauté

Récit des circonstances de la première rencontre, vision distanciée, insistance sur l’importance de l’événement et sur le rôle du destin, ingrédient de tout coup de foudre, et donc sur l’absence de culpabilité, peut-être, de Des Grieux. Il s’agit donc d’une vision assez subjective sur lui-même et sur ce qu’il a vécu + fin du premier mouvement

2ème mouvement, le coup de foudre et ses enjeux: Nous abordons le deuxième mouvement, Ligne 7 à 13, toute puissance de l'amour, la subordonnée concessive « si charmante que… », charmer,  fait illusion à l’envoûtement, pouvoir magique + notion de la beauté, une passion inexorable, un amour irrépressible + la concessive développe la puissance et donc la transformation opérée sur Des Grieux, opposition entre ce qu’il était dans le passé et ce qu’il devient, les relatives « moi, qui n’avais jamais pensé…ni regardé… » et « moi, dont…la sagesse est retenue » l.8 à 9, montrent l’ingénuité + « tout d’un coup » l.10, amour immédiat, dès le premier regard + hyperboles “tout le monde” l.9, « enflammé jusqu’au transport » l.10 et l.10 « excessivement timide… déconcerter », termes de la passion amoureuse, métaphore du feu et du ravissement qui montre la rapidité de la métamorphose et des événements/de sa conduite, l.11 « je m’avançai vers la maîtresse de mon coeur », complément circonstanciel d’opposition « loin d’être arrêté alors par cette faiblesse » + présentation insistante de son innocence que la passion balaie et qui se transforme en audace, le lecteur peut se demander si cette timidité était bien réelle + on assiste parallèlement à la présentation de Manon qui semblerait à charge l.12, complément circonstanciel d’opposition « quoiqu’elle fût encore moins âgée que moi », elle est cependant avertie « sans paraître embarrassée », cela peut étonner le lecteur + on voit l’opposition avec l’attitude féminine requise dans de telles circonstances.

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