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Manon Lescaut, Abbé Prévost, 1753

Fiche : Manon Lescaut, Abbé Prévost, 1753. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2020  •  Fiche  •  1 492 Mots (6 Pages)  •  721 Vues

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Manon Lescaut, Abbé Prévost, 1753

Incipit

Auteur :

Plus connu sous le nom d'Abbé Prévost, Antoine François Prévost acquiert très jeune le goût de la poésie et des romans. Après le décès de sa mère, il part faire ses études chez les Jésuites alors qu'il est seulement âgé de 14 ans. Quelques années plus tard, il s'engage dans l'armée du roi. 
Mais après une peine de coeur, il décide de consacrer sa vie aux Jésuites. Ces derniers refusent, il intègre alors l'ordre des moines bénédictins de Rouen. En 1726, il est nommé abbé.

Après la parution des quatre premiers tomes de ses mémoires, il est contraint de se réfugier en Angleterre (1728) et abandonne les bénédictins. Il rejoint la Hollande et poursuit son oeuvre de romancier.
En 1734, de retour en France, il devient l'aumônier du Prince de Conti. L'année précédente, Manon Lescaut provoque le scandale mais rencontre le succès.

Menacé par la Bastille pour dettes, il fuit à nouveau et s'installe à Chantilly. C'est dans cette même région qu'il meurt subitement d'apoplexie en 1763.

Œuvres principales :

Mémoires et aventures d'un homme de qualité (1728-1731). 
Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut (1731, 1753)

Intro :

  • Dans la 1ère moitié du XVIIIème s. , les objectifs du roman changent et il propose de peindre l’homme moderne
  • Il veut que le lecteur puisse s’identifier aux personnages
  • On commence à montrer le parcours des personnages dans la société
  • Le roman n’est plus un manuel de bonne conduite pour les princes et les princesses
  • Il commence à raconter la vie des gens modestes
  • Ce roman ouvre la voie à la bourgeoisie et aux romans réalistes du XIXème s
  • L’histoire de Manon Lescaut s’inscrit dans un ouvrage plus vaste s’intitulant Mémoires et aventures d'un homme de qualité
  • Ce passage est situé au début du récit (incipit) et est précédé d’un avertissement de l’auteur destiné à faire croire à l’authenticité de cette histoire  

Pb : Comment cet incipit remplit-il sa fonction ?

  1. Un incipit à la 1ère personne

  1. La présence du narrateur
  • Le récit présente l’histoire comme un souvenir d’une anecdote authentique
  • Le pronom « je » ouvre le texte, les nbreuses occurrences montrent la présence écrasante du narrateur
  • Il s’adresse au lecteur avec complicité sur un ton amical : « Je suis obligé de faire remonter mon lecteur au temps de ma vie où je rencontrai pour la première fois le chevalier des Grieux » (l.1)
  • Il donne des indications précises sur la chronologie pour renforcer l’illusion d’authenticité : « six mois avant mon départ » (l.2) + « la première nuit » (l.7)
  • Il fournit des infos sur les raisons de ses déplacements qu’il situe dans un espace familial et se peint comme un père généreux et dévoué : « la complaisance que j’avais pour ma fille m’engageait quelquefois à divers petits voyages » (l.3-4)
  • Des indications précises ancrent le récit dans une réalité géo. et présente la rencontre comme fatale : « Ayant repris mon chemin par Evreux » (l.6) + « Pacy »

Tr : Le soin que le narrateur met à se présenter souligne l’implication du narrateur dans la rencontre

  1. L’implication du narrateur et sa condition sociale
  • Le N se présente comme un homme cultivé et influant : « elle m’avait prié d’aller solliciter une affaire au Parlement de Normandie » (l.4-5)
  • Il appartient à une famille richement dotée : « pour la succession de quelques terres » (l.5)
  • Lors de son arrivé à Pacy, sa condition d’aristocrate le place au dessus de la foule et lui donne le droit de poser des ? aux gardes : « je lui fis signe de la main de venir à moi » (l.14-15) + « je pris le chef en particulier » (l.30)
  • Il exprime le goût pour le hasard du voyage et est ouvert aux spectacles de ces hommes : « Je fus surpris, en entrant dans ce bourg » (l.8) + « La curiosité me fit descendre de mon cheval » (l.22)

Tr : A travers ce pdv interne, le narrateur expose une scène réaliste

  1. Une scène réaliste

  1. Une scène de rue
  • Le N met sous nos yeux une scène vivante et colorée
  • Les villageois habitués à la monotonie du quotidien sont mis en émoi par un spectacle inhabituel qui montre une masse confuse et désordonnée : «Ils se précipitaient de leurs maisons pour courir en foule à la porte d’une mauvaise hôtellerie » (l.8-9)
  • Le singulier collectif montre la distance qui sépare le narrateur du peuple : « une populace curieuse, qui ne faisait nulle attention à mes demandes, et qui s’avançait toujours vers l’hôtellerie, en se poussant avec beaucoup de confusion » (l.12-13)
  • Ce mvt de foule explique la difficulté du N à s’approcher : « J’entrai avec peine, en perçant la foule » (l.22-23)
  • Pour ménager la curiosité du lecteur, le N donne très peu d’infos : « Les chevaux, qui étaient encore attelés et qui paraissaient fumants de fatigue et de chaleur » (l.10) 🡪 réalisme de la scène 
  • Il entretient le suspense : « deux chariots couverts » (l.9-10) 

Tr : Cette scène de rue est aussi l’occasion d’un dévoilement progressif de l’intrigue

  1. Un dévoilement progressif de l’intrigue
  • Pour entretenir la curiosité du lecteur, le N fait intervenir des personnages ext. pour dévoiler peu à peu des éléments de l’intrigue
  • Il y a aussi un perso haut en couleur qui exprime l’émotion populaire sans retenue
  • Le perso de la vieille femme fait penser au perso de la comédie latine de l’antiquité (celui de l’entremetteuse). Elle accentue l’effet de désordre et de trouble : « les exclamations d’une vieille femme qui sortait de l’hôtellerie en joignant les mains » (l.19)
  • Les hyperboles du DI et l’imprécision donnent le sentiment de quelque chose de sensationnel : « criant que c’était une chose barbare, une chose qui faisait horreur et compassion » (l.20) 
  • Les explications du garde dévoilent des éléments réalistes, propre à susciter la curiosité du lecteur (manière de commencer à raconter la fin réaliste) : « c’est une douzaine de filles de joie que je conduis, avec mes compagnons, jusqu’au Havre-de-Grâce, où nous les ferons embarquer pour l’Amérique » (l.17-18)

Tr : Or, figurants et personnages de cette scène réaliste s’efface au profit de personnages extraordinaires

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