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Le Menteur I,4

Analyse sectorielle : Le Menteur I,4. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2025  •  Analyse sectorielle  •  745 Mots (3 Pages)  •  24 Vues

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Texte 1

Le Menteur

I, 4

Corneille

Aristote affirme que la comédie « fait les hommes plus mauvais qu’ils ne sont aujourd’hui et la tragédie les fait meilleurs ». Cette citation illustre bien les œuvres de Pierre Corneille qui créa autant de comédies que de tragédies. Et c’est le cas du Menteur parut en 1643 qui s’inscrit dans le parcours «  comédie et mensonge ». A la fois classique et baroque et inspiré d’une pièce espagnole, celle-ci est centrée sur un jeune bourgeois charmant et intelligent, nommé Dorante. Cependant ce dernier n’hésite pas à mentir afin de s’attirer les faveurs de son entourage engendrant par conséquent de multiples méprises.

Dans cet extrait Dorante et son valet Cliton débattent sur les deux femmes qu’ils viennent de rencontrer. LECTURE

Nous verrons comment Corneille par ce dialogue introduit le quiproquo principal de sa pièce. En effet le malentendu naît des informations du valet (v.1 à 6) puis il est renforcé par la vanité de Dorante ( v.7 à 14) et enfin il est ancré dans l’intrigue par la provocation de Cliton (v.15 à 30).

Le 1er mouvement débute par la démonstration d’une relation maître-valet typique d’une comédie avec l’impératif présent v.1 « Suis les Cliton » ou encore la complémentarité entre les 2 personnages avec l’enjambement au v.5 et la loyauté du valet v.6 « j’en prendrai souci ».Ensuite apparaît le quiproquo avec le nom « Lucrèce » v.4 ainsi que la reprise des mots v.3-4 « La plus belle des 2, dit-il, est ma maîtresse, / Elle loge à la Place et son nom est Lucrèce.  » qui permet de donner un semblant de fiabilité aux propos incomplets de Cliton même si ils sont incomplets. D’ailleurs le valet présente la chose de manière comique avec la personnification de la langue au v.2 ce qui montre également l’importance que va prendre la parole dans cette pièce de théâtre.

Suite à la fierté du valet, d’avoir pu anticipé les demandes de son maître, la vanité de Dorante reprends le dessus, renforçant le malentendu.

Le comportement de ce dernier s’apparente à un caractère superficiel v. 10 « Sa beauté m’en assure et mon coeur me le dit »,arrogant et sûr de lui visible au v.7 « ne te mets point, Cliton , en peine de l’apprendre. » et 9 «  C’est Lucrèce, ce l’est sans aucun contredit : » .Son engouement pour la femme est marqué par le parallélisme de construction du pronom démonstratif « celle » au v.8 ainsi que son mépris envers la deuxième, avec des questions rhétoriques v13-14 « quoi ? Celle qui s’est tue, et qui dans nos propos /N’a jamais eu l’esprit de dire quatre mots ? » . L’opposition de Cliton est quant à elle prudente et modérée avec la conjonction de subordination « quoique » v.11 qui permet d’introduire la subordonnée de concession qui suit « quoique mon sentiment doive respect au vôtre » .

Cliton, face à l’orgueil de son maître, devient plus virulent et ancre le quiproquo par sa réponse provocatrice.

Il montre son éloquence en utilisant la rhétorique par l’apostrophe de son interlocuteur v.15 «  Monsieur ». Il exprime sa

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