Commentaire composé- Le menteur- Acte I scène 1

        Commentaire composé, Le menteur, acte I scène 1, Corneille 1644

NOTE                                REMARQUES

Ce texte est un extrait de la pièce Le menteur. Il se situe au début de la pièce, scène 1 Acte I. C'est l'exposition de la pièce. C'est une pièce en 5 actes. Elle est écrite par Corneille en 1644. Né en 1606 c'est un ancien avocat qui devient écrivain par la suite, il écrit des pièces comiques avant de se tourner vers la tragédie. Auteur à succès, pensionné par le roi. Il décède en 1684. Cette pièce évoque la thématique du badinage amoureux. Elle appartient au mouvement littéraire Baroque, c'est une comédie.

Ce texte présente Dorante qui a abandonné ses études d'avocat pour s'engager dans l'armée. Il arrive à Paris et se confie à Cliton, son valet, sur le fait qu'il veuille s'amuser et jouer de ses charmes.

Comment Corneille parvient-il à piquer la curiosité du lecteur dès le début de la scène en exposant les point de vues divergents de Dorante et Cliton sur le badinage amoureux ?

Dans un premier temps nous étudierons l'aspect de la pièce dynamique qui attise la curiosité du lecteur, puis l'opposition entre Dorante et Cliton qui le met en haleine. Et enfin nous verrons que cette scène est marquée par l'instabilité et le doute du style baroque.

Le texte est très rythmé et dès le premier vers le lecteur est plongé dans la pièce grâce à cette intrusion dans la conversation. Comme en démontre l'absence de salutations, ce qui indique que Dorante et Cliton ne commencent pas leur dialogue qui a débuté avant. La conversation débute sur une brève présentation de Dorante. On peut en déduire que Cliton lui a demandé de lui parler de son parcours. Cette présentation permet au lecteur de dresser un portrait sur Dorante dès le  début et de connaître ses traits de caractères. Il y résume son parcours professionnel, «A la fin j'ai quitté la robe pour l'épée »(vers 1), « l'attente ou j'ai vécu n'a point été trompée »(vers 2), Il y explique qu'il a abandonné ses études pour s'engager dans l'armée, et on comprend vite qu'il se pose des questions, il n'est pas sûr de lui et de son choix professionnel, « Dis-moi me trouves-tu bien fait en cavalier ?»(vers 8), «Ne vois-tu rien en moi qui sente l'écolier ? »(vers 9). Corneille donne un rythme grâce à ces questions car elles attendent une réponse de la part de Cliton, ça crée un échange entre les deux personnages. De plus, Corneille met aussi du rythme grâce aux alexandrins « Mon père a consenti que je suive mon choix » (vers 3), et aussi grâce  aux rimes plates « l’épée »(vers 1) avec « trompée »(vers 2), « vous »(vers15) avec « jaloux »(vers 16), « maris »(vers 19) avec « Paris »(vers 20).

Et très vite les deux personnages rentrent en opposition, ce qui attire l'attention du lecteur. Le texte nous expose les différents points de vue de Dorante et Cliton sur le badinage amoureux. Dorante pense à s'amuser il revient de ses études et voudrait se détendre et festoyer. Il demande à Cliton si il connait des endroits « Toi qui sais les moyens de s'y bien divertir »(vers 25), il lui demande si à Paris il existe une technique particulière pour draguer les femmes « Dis moi comme en ce lieu on gouverne les dames »(vers 27). Mais Cliton lui est plus un personnage « sérieux » il pense que c'est rapide pour s'amuser, il utilise le mot « seulement » (vers 33), il qualifie son envie comme une faim comme si Dorante ne pouvait se retenir, que c'était un affamé « vous avez l'appétit ouvert de bon matin »(vers 32), il trouve ça rapide « D'hier soir seulement vous êtes dans la ville ». Cliton trouve Dorante un peu fêtard. Leurs points de vue s'exposent sous forme de dialogue, chacun répond à l'autre. Contrairement à son maître, Dorante pense qu'il faut se poser, et ne pas trop jouer et être un coureur de jupons, à l'inverse Dorante veut s'amuser, draguer, festoyer...

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