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Le Mariage de Figaro, Beaumarchais : monologue

Commentaire de texte : Le Mariage de Figaro, Beaumarchais : monologue. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2025  •  Commentaire de texte  •  3 003 Mots (13 Pages)  •  64 Vues

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Eléments de reprise pour l' explication N° 1 - Le Mariage de Figaro, Beaumarchais

Eléments pour l'introduction

- Pièce comique de Beaumarchais dont le héros est Figaro, valet du Comte Almaviva.

« Tandis que Figaro se dit assuré de la fidélité de Suzanne, il découvre par l'intermédiaire de Fanchette qu'elle a délivré le cachet au comte et qu'elle a rendez-vous avec lui sous les grands marronniers. Comme Figaro ignore tout du stratagème que son épouse a mis au point avec sa maîtresse, il se croit trahi. Il se livre alors à une longue réflexion, le plus long monologue du répertoire français, sur les femmes, ses sentiments, son parcours et le sens de son existence. »

- Figaro doit épouser Suzanne.

- Le Comte souhaite séduire Suzanne et emploie toutes les ruses pour y parvenir.

- Dans l’extrait qui nous intéresse, à la suite d’un malentendu, Figaro est persuadé que

Suzanne lui ment, qu’elle est séduite par le Comte et qu’elle lui a donné rendez-vous dans le

jardin pour se donner à lui.

- Figaro se rend au rendez-vous pour les surprendre et, encore seul, se livre à un monologue.

Introduction :

Le Mariage de Figaro, publié en 1784, est une comédie en cinq actes de Beaumarchais. Cette pièce met en scène Figaro, valet du Comte Almaviva, qui cherche à épouser Suzanne, tout en déjouant les manigances de son maître. L'extrait étudié se situe dans l’acte V, scène 3, alors que le mariage entre Figaro et Suzanne vient d'être célébré, Figaro se croit victime d'une tromperie de son épouse... Figaro, seul sur scène, exprime sa tristes, sa colère et ses pensées. Il se livre à une violente critique des privilèges de la noblesse et de l’injustice de son propre destin. Nous allons étudier comment Beaumarchais mêle les genres et les tonalités pour donner à cette dénonciation une puissante portée sociale et émotionnelle. [Autre projet de lecture : comment le mélange des genres et des tonalités permet-il de dénoncer les inégalités dans la société du XVIIIème siècle ?]

Mouvements du texte :

- Une scène de comédie : L 1 à 6 – Figaro se croit trompé le jour-même de son mariage, les spectateurs savent qu'il s'agit d'un stratagème inventé par Suzanne et la Comtesse Almaviva pour piéger le Comte. La tristesse du personnage ne peut donc être prise au sérieux ;

- Une comédie au service de la critique sociale : L 6 à 12 – De manière très directe, Figaro critique les privilèges de naissance de la noblesse et revendique le droit à l'ascension sociale par le mérite personnel

- Un récit de vie : L. 12 à 19 -  Figaro, une vie exemplaire des inégalités sociales présentes ds société du XVIII° -Récit de la vie de Figaro depuis sa naissance jusqu'à ce qu'il se lance dans la carrière théâtrale, une série d'injustice pour un homme honnête.

Explication linéaire :

Premier mouvement

Une scène de comédie : L 1 à 6

La déception amoureuse : 1 à 5

Déception

⇒ Le contexte l 1 : didascalie initiale marque la tristesse de Figaro : contexte propice à une lamentation = solitude, promenade, obscurité qui reflète la noirceur de ses pensées et se traduit par l’hyperbole ainsi que la correspondance entre la nuit et son état intérieur (« du ton le plus sombre »)

⇒ Cette déception se traduit par triple anaphore initiale + injonction lyrique ‘ô’ + tournures exclamatives « Ô femme ! Femme ! Femme ! »

⇒ Le début du monologue s’ouvre donc sur une exclamation désespérée et accusatrice à l'égard des femmes. Figaro généralise les reproches qu'il adresse à Suzanne, sa fiancée, à l’ensemble des femmes. Le triple « femme » martèle l’intensité de son amertume. Il associe les femmes à la            « faiblesse » et à la « tromperie », révélant son sentiment de trahison.

Figaro est donc au désespoir , le monologue débute par une noire lamentation.

L'espace lui-même correspond à son état intérieur.

Malgré sa complicité, et même s'il en sait plus que le personnage, le spectateur peut éprouver une forme de pitié envers le valet qui exprime. un désarroi profond même s'il sait se trouver dans une comédie imaginée par les femmes pour piéger le comte. Double énonciation au théâtre permet tout de même de jouer sur le sens du mot « tromper » : oui Suzanne trompe Figaro mais pas dans le sens dans lequel il emploie le mot.

⇒  Figaro fait une analogie entre la femme et un animal qui ne peut « manquer à son instinct ». Il suggère que la tromperie est une caractéristique innée des femmes. Cette métaphore déprécie le genre féminin tout en illustrant l’état d'esprit désillusionné de Figaro. Il met de plus en évidence les préjugés du XVIIIe siècle où la femme est perçue comme infidèle. Figaro pensait que Suzanne était différente des autres femmes mais il lui semble que non comme en témoigne la sentence l 1-2 qui montre la vision des femmes au XVIII° ainsi que la question rhétorique qui s'adresse non plus aux femmes en général mais à Suzanne elle-même. Il faut tout de même remarquer que Beaumarchais critique donc ces préjugés puisque les femmes précisément mènent dans sa pièce une intrigue afin de dévoiler les infidélités du Comte : si elles trompent c'est pour dévoiler le trompeur !

⇒ .« à l'instant qu'elle me donne sa parole ; au milieu même de la cérémonie... Il riait en lisant, le perfide ! Et moi comme un benêt ! » (l. 4-5) Figaro se remémore la scène de son mariage qui est pour lui également une scène de tromperie. Les connecteurs de temps montrent la simultanéité entre la parole donnée et la trahison et le récit propose un contraste entre vocabulaire de tragédie (« perfide ») et de comédie (« benêt »). La gradation est marquée par des intensifs (« même ») qui montrent l’ampleur du mensonge : Figaro croit que Suzanne a prévu de le tromper alors même qu’elle se marie avec lui « cérémonie », « donne sa parole ». Figaro se remémore donc la scène du mariage et ce qu'il interprète comme une trahison. Il traduit la très forte dimension dramatique de la trahison qu'il soupçonne. Le monologue est cependant pour le spectateur placé sous le signe de la comédie puisqu'il sait que Suzanne est fidèle à Figaro.

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