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La cour du lion, Jean de la Fontaine

Commentaire de texte : La cour du lion, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  1 195 Mots (5 Pages)  •  151 Vues

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TEXTE 9 : LA COUR DU LION, Jean de la Fontaine

INTRODUCTION

Le texte que nous allons étudier est une fable écrite par Jean de La Fontaine en 1678. Ces fables ont été publiées en trois recueil ; La Cour du lion est un extrait du livre VII du deuxième recueil.

La Fontaine est un poète français de la période classique, inspiré par les fabulistes de l’Antiquité gréco-latine. (Phédre)

Dans son œuvre, La Fontaine fait une critique sociale et universelle de l’homme à travers les animaux. Cela lui permet de ne pas être censuré.

Il y peint la cour et ses courtisans et donne des conseils sur le comportement à avoir auprès d’un roi autoritaire Louis XIV.

Pour cela, il va utiliser quatre figures animales : un lion, un ours, un singe et un renard dans le but de peindre les vices humains observables à Versailles.

Ainsi, nous nous demanderons comment La Fontaine s’y prend-il pour critiquer le Roi et sa cour ?

3 mouvements composent cet extrait :

    - L’invitation au banquet du Roi : v 1-14

    - La réaction des invités : v 15-32

    - La morale : v 33-fin

Mouvement 1

La fable commence par un distique en alexandrin avec un enjambement qui annonce la prise de décision du roi Cela vise à montrer la prétention du roi qui cherche à étaler sa puissance.

V 1 à 2 : Sa description et sa critique

« Sa Majesté Lionne »

« un jour »

« connaître »

Périphrase élégante qui ouvre la fable et qui permet de désigner le roi.

C.C de temps

Signifie ici « montrer »

Fait référence à Louis XIV. La Fontaine se moque des titres de noblesse.

Indique que cette décision s’apparente à un caprice du roi et que le désir de connaître son peuple ne l’intéressait pas jusqu’alors.

Cela critique la vanité du roi qui cherche à étaler sa puissance.

« de quelles nations »

« le Ciel l’avait fait maître»

« maître »

Marque du pluriel

Nom commun avec une majuscule

substantif

Montre l’étendue du pouvoir

Fait référence à la monarchie de droit divin. On a ici une allégorie

Critique du Roi et de sa puissance

Montre l’absolutisme du roi

Suite d’enjambement v 3 à 7 et passage de l’alexandrin à l’octosyllabe qui installe un rythme plus rapide. Mets en évidence sa toute-puissance.

v 3 à 7 : Le pouvoir du Roi

« manda donc »

« ses vassaux de toute nature »

« de tous les côtés »

« avec son sceau »

Verbe d’obligation au passé simple+ conj. de coordination

Pronom possessif +nom commun + complément du nom

C.C de lieu

Renforce la situation de départ. Montre sa toute puissance et son autorité.

Sous-entend que son royaume est vaste ce qui accentue sa domination.

Le rejet permet d’insister sur son pouvoir.

« cour plénière », « «fort grand festin », « tours de Fagotin », « magnificence »

« fort grand festin »

« un mois durant »

« un fort grand festin »

Champ lexical de la richesse et de la grandeur

Hyperbole

Vise à montrer le faste de Louis XIV

Abondance de la nourriture

Durée des festivités

Montre la démesure du Roi qui souhaite impressionner ses sujets.

v 12 et 13

Aparté/ intervention ironique de La Fontaine – critique

A noter que le v 13 , après une série d’octosyllabes est un alexandrin, qui grâce à la longueur du vers permet d’accentuer la puissance du roi.

Mais ce vers permet aussi de dénoncer ce goût de la fête et l’opulence.

« Prince », « puissance » « Monarque »

v14

Transition entre l’intention et la réalisation

Rime en « ance »

(« magnificence », « puissance »)

champ lexical de la puissance

Mouvement 2

« Louvre », « Quel Louvre ! »

« Un vrai charnier »

Répétition du nom propre précédé du déterminant exclamatif + !

Comparaison

Montre que le roi les reçoit dans son palais.

Pourrait traduire l’admiration de La Fontaine pour la résidence du roi. Mais on comprend au vers suivant qu’il s’agit d’un sarcasme.

En effet, la comparaison assimile la demeure royale à un lieu rempli d’ossements.

Cela nous montre l’ironie du fabuliste qui dénonce la politique meurtrière de Louis XIV.

v 15 à 32

Intervention des animaux (choix des animaux qui n’est pas anodin)

Intervention de l’Ours maladroit et lourd

« L’Ours boucha sa narine »

« déplut »

« irrité »

Verbe de sentiment

Adjectif

L’Ours est le premier courtisan à intervenir dans la fable. Le monarque comprend ce mouvement pour se protéger des odeurs comme une moquerie.

Traduit la susceptibilité du lion qui condamne l’Ours.

« L’envoya chez Pluton faire le dégoûté »

Euphémisme (expression atténuée)

Euphémisme qui atténue la violence de la mort. Montre la cruauté du roi qui décide de l’exécution d’un de ses sujets parce qu’il lui déplait. Référence mythologique (Pluton Dieu de la mort)

Intervention du deuxième courtisan : le Singe qui est menteur

« Le Singe approuva fort cette sévérité » et « flatteur excessif »

« Et la griffe du Prince, et l’antre, et cette odeur »

« Il n’était ambre, il n’était fleur,

Qui ne fût ail au prix »

« Sa sotte flatterie

Eut un mauvais succès, et fut encore punie. »

2 hyperboles

+ la multiplication de mots de liaison (polysyndète)

parallélisme de construction (comparaison des mauvaises odeurs à des senteurs florales)

adverbe « encore » dans le 2ème hémistiche

Qui montrent que le Singe complimente avec excès le Lion.

Qui exprime la volonté de flatter encore et encore le monarque.

Le Singe, malgré sa malice, s’attire les foudres du Roi qui perçoit son hypocrisie.

Le Singe est à son tour condamné à mourir. Le 2ème hémistiche insiste sur la cruauté de Louis XIV qui continue l’éxécution de ceux qui le contrarient.

v 26 et 27

Intervention à nouveau de La Fontaine

(Ce Monseigneur… Caligula)

Le fabuliste établit un lien de parenté entre le lion et Caligula, un empereur  fou et sanguinaire qui éliminait tous ses opposants.

v 33 à 36

La fable se termine par une morale de 4 vers.

« Ceci vous sert d’enseignement »

« Ne soyez à la cour si vous voulez y plaire »

« Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère »

« Et tâchez quelquefois de répondre en Normand »

En utilisant le pronom personnel « vous »

Impératif à la seconde pers. du pluriel

2 oxymores

La Fontaine s’adresse directement à son lecteur avec ironie et humour pour adoucir la critique.

Il rappelle que le courtisan est à la cour pour plaire au roi.

Montre que ce n’est pas la vérité qui triomphe mais la ruse.

Indique qu’il est prudent de taire son avis si l’on veut rester dans les bonnes grâces du Roi.

Lion : représente l’autorité, la puissance, la tyrannie, la violence

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