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La Profusion Baroque de 1600 à 1650

Cours : La Profusion Baroque de 1600 à 1650. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2023  •  Cours  •  542 Mots (3 Pages)  •  115 Vues

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La Profusion Baroque de 1600 à 1650

Comme dans le reste de l’Europe, la 1ère moitié du XVIIème siècle est dominée en France par le mouvement « baroque ». Le terme est hérité du portugais barroco, qui signifie « perle irrégulière ». Le baroque vise avant tout à émouvoir et se traduit, dans tous les arts, par le goût du mouvement exubérant et du trompe l’œil.

I) La traduction d’un univers fluctuant

Le baroque traduit une perception troublée du monde, en proie à une double crise de la culture et de la civilisation. Les travaux de Copernic ont bouleversé la représentation d’un univers dont la Terre serait le centre du monde comme nous l’avons entendu dans la Vie de Galilée à la Comédie Française. Les idées humanistes de la Renaissance se sont quant à eux effondrés dans la barbarie des Guerres de religion comme ne témoignent Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné.

Le monde paraît alors précaire, instable et voué à l’inconstance. La métamorphose est l’emblème de ce monde en mouvement, où rein n’est plus jamais certains ni définitif. Or si rien n’est stable, il n’y a plus de vérité, tout est illusion, voire mensonge : c’est ce qu’expérimentent les trompe-l’œil aux plafonds des églises romanes, les motifs travestissements et du rêve (La vie est un songe, proclame la pièce de Calderón) ou le procédé de la mise en abyme, exploité par les dramaturges avec le théâtre dans le théâtre (Le Véritable Saint-Genest, comédien et martyr de Rotrou, 1646). La peinture des vanités suggère de même que les bien de ce monde sont fugaces.

II) Un art de l’opulence et du choc

En architecture comme en musique, en littérature comme dans les arts plastiques, cette conception du monde s’incarne dans quelques traits repérables. L’art baroque est un art de profusion ornementale, de l’ostentation. Les arabesques et les volutes des bâtiments, des statues et des tableaux, la ligne brisée et le décernement de la perspective trouvent en littérature leur écho dans l’hyperbole et dans l’ellipses. En poésie cette esthétique est illustrée par Théophile de Viau ou Saint Amant.

Dans tous les cas, il s’agit de toucher l’homme au cœur, non à sa raison, de privilégier l’émotion. C’est d’ailleurs conforme au programme de la Contre-Réforme catholique qui, mettant en œuvre les recommandations du concile des Trente (1542-1560), entreprit de reconquérir les fidèles par une liturgie théâtral accordée au style jésuite des nouvelles églises. Les tableaux de Rubens à la cathédrale d’Anvers ou les sculpteurs du Bernin à Rome répondent à cette demande.

III) La magie de la scène

Le spectacle est par excellence le lieu de du jeu, c’est-à-dire de l’illusion et de la métamorphose, thèmes éminemment baroques. Sous l’influence de Richelieu, grand amateur de théâtre, les arts de la scène se perfectionnent. Grâce au savoir-faire des ingénieurs italiens, le spectacle s’enrichit d’une machinerie de plus en plus élaborée, qui permet des effets grandioses (apparitions, métamorphoses, orages et tempêtes) ainsi que la Médée de Corneille disparait-elle dans les airs sur son char. Pleine de bruit et de fureur, la scène baroque devient le « théâtre du monde

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