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Je disais l’autre jour, Pierre de Marbeuf

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Par   •  11 Novembre 2023  •  Commentaire de texte  •  1 379 Mots (6 Pages)  •  73 Vues

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Louise Roger                                                                                 Pour le 11 avril[pic 1]

2nde 02

Commentaire de texte

Je disais l’autre jour, Pierre de Marbeuf

Recueil de vers (1628)

  Note et observations :


Le poème Je disais l’autre jour est un sonnet en alexandrins. Il est tiré de Recueil de vers, écrit en 1628 par Pierre de Marbeuf (1596-1645), un poète du XVIIe siècle. Ce poème appartient au mouvement baroque. L’auteur y met en scène un couple dont l’engagement amoureux n’est pas de même intensité. Le personnage masculin semble être réellement amoureux. Cependant, la femme lui fait une promesse qu’elle ne tiendra pas.                                                                                                  Nous pouvons nous demander en quoi l’opposition des deux personnages pousse à la réflexion sur les sentiments humains. Afin de répondre à cette problématique, la première partie évoquera les divergences entre les deux personnages, tandis que la seconde traitera de la fugacité des sentiments.

        Dans ce poème, nous constatons que le personnage masculin apparaît comme crédule. Le premier tercet, consacré aux réflexions de ce personnage, utilise le vocabulaire de la naïveté : « crus tout aussitôt » ou « divins serments », vers 9. Il y a également une hyperbole, sous la forme d’un superlatif au vers 11 : « le plus heureux du monde ». L’auteur utilise celle-ci pour démontrer que l’homme croit aveuglement la femme. Néanmoins, dans le premier des deux quatrains, le poète fait une rime embrassée entre « tristesse » et « maîtresse » (désignant sa compagne), comme si les deux étaient irrémédiablement liés. Enfin, les verbes « finiraient » et « serais » sont au conditionnel, l’homme émet donc le souhait irréel de voir son « bonheur » et la fin de ses « tourments ». 

        Par opposition, la femme est présentée comme instable, elle use de « finesse », vers 5. Elle effectue une signature sur l’ « eau », vers 8, pour prouver qu’elle l’ « aimera toujours ». Cependant, l’eau est instable, fluctuante. Pierre de Marbeuf utilise cet élément afin de nous montrer la future trahison de la bien-aimée. Cette notion d’élément changeant est reprise dans le vers 13 : le pronom personnel « elle » est placé entre « le sable » et « l’onde ». Cela insiste sur le fait que la femme est bien au centre de la trahison. Ce personnage délivre un message contradictoire : par la parole, un message d’amour ; par les gestes, elle nie l’engagement décrit par la « promesse » du vers 8.

        Enfin, les deux personnages sont réellement séparés. Cela est montré par la structure du sonnet. Le premier quatrain et le premier tercet sont consacrés au narrateur (le personnage masculin) : on peut le constater avec l’usage du pronom personnel « je » et avec « ma », un pronom possessif. Ensuite, le second quatrain est uniquement voué à la réponse de sa compagne, illustré par l’utilisation de guillemets et par l’indication « me dit-elle ». Pour finir, ils se retrouvent dans le dernier tercet ; toutefois le couple est maintenant séparé par la prise de conscience de l’homme et non plus seulement par la structure. Pierre de Marbeuf utilise ces procédés afin de montrer que l’engagement amoureux diffère entre les deux personnages. Tout ceci repose sur la naïveté de l’homme et la manipulation de la femme.

        Les différents éléments vus ci-dessus entrainent l’illusion de l’amour et le supposé bonheur qu’il engendre. On peut tout d’abord voir cela à l’utilisation des rimes embrassées dans les quatrains, quand la ruse n’avait pas été découverte. L’emploi de ce type de rimes est étroitement relié au registre amoureux dans la poésie du XVIIe. Le poète fait notamment une rime entre « amours » et « toujours », dans les vers 6 et 7, afin de relier ces deux mots et d’ainsi nous montrer le caractère éternel que l’amour est censé représenter. Nous pouvons voir diverses hyperboles dans le premier tercet. À titre d’illustration, l’homme décrit exagérément les « serments » supposés sceller l’union du couple de « divins », donnant l’idée d’un paradis terrestre qu’il vivrait avec sa compagne.

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