Recueil De Vers, Pierre De Marbeuf, 1628 ( Et La Mer, Et L'amour )

Problématique : Pourquoi ce poème a-t-il rendu célèbre son auteur ? Autrement dit, en quoi ce poème est révélateur de la virtuosité de sont auteur ?

Plan du commentaire :

I. L'art de changer la situation d'énonciation au cours du poème surprend le lecteur

A- Les deux quatrains proposent une analyse théorique des lois de l'amour

B- Ces lois ne sont pas vérifiée dans le cas de l'émetteur

II. Les jeux sur les sonorités et les sens charment et égarent le lecteur

A- La musicalité du poème nous envoûte et nous perd

B- A ce jeu, s'ajoute le jeu sur les sens

III. Ces divertissements attirent aussi l'attention sur l'illusion universelle, propre à l'esthétique baroque.

A- L'opposition entre les quatrains et le sizain est un trompe-l’œil

B- La remise en question des certitudes naturelles ( selon la mythologie grecque, Vénus sort de l'eau )

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1. A- Les deux quatrains proposent une analyse théorique des lois de l'amour

Grâce au parallélisme du premier quatrain, « mer » et « amour » qui assimile le sentiment et les souffrances amères qu'en découlent au goût désagréable de l'eau salée. Le deuxième quatrain prolonge ce raisonnement par analogie : les dangers de l'océan et de la passion peuvent être évités en restant à l'écart. Celui qui demeure au rivage ne risque pas le naufrage. Mais ce conseil de vérité générale est valable pour celui qui craint et la mer et l'amour mais pas pour l'énonciateur.

B- Ces lois ne sont pas vérifiées dans le cas de l'émetteur

L'émetteur apparaît de façon manifeste au vers 14 grâce à l'adjectif « mes » et à la métaphore hyperbolique « la mer de mes larmes ». La souffrance n'a pas pu être évitée et l'océan n'a pas éteint le feu qui représente la flamme passionnel. La mer et le feu sont les éléments qui font partis des quatre éléments naturels : ce sont les deux plus visibles et instables.

→ la chute galante du sonnet ( il y a 2 vers de chute ), transforme les lois générales en plaintes d'un amoureux malheureux. Cette plainte est lyrique et non pathétoqie en raison des nombreux jeux qui l'accompagnent.

2. A- La musicalité du poème nous envoûte et nous perd

Les rimes brisées avant la césure se font écho soit par la reprise du même terme à l'hémistiche : « amour » ( v.3 et v.4 puis v.9 et v.10 ) ou soit par rimes par homophonie ( v.5 et v.6 ).

Il y a un jeu sur les paronomases ( sonorités récurrentes ) entre amour ( 8 fois ) et amère ( 10 ou 11 fois ). Le jeu se complique encore grâce à la reprise en chiasme des mêmes termes aux vers 1 et 2.

Les parallélismes scandent aussi les deux quatrains avec

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