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Je disais l'autre jour de Pierre de Marbeuf

Commentaire de texte : Je disais l'autre jour de Pierre de Marbeuf. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2023  •  Commentaire de texte  •  817 Mots (4 Pages)  •  394 Vues

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Introduction

Pierre de Marbeuf est un poète français baroque du 17ème siècle. Le mouvement baroque présente un style exubérant, son vocabulaire est riche, évoquant le mouvement, l’instabilité et les métamorphoses du monde. Pierre de Marbeuf s’est inspiré de la nature et de l’amour, il publie son recueil de vers en 1628. Ce poème, “Je lui disais l’autre jour…” est un extrait de ce recueil de vers et traite de l’inconstance amoureuse et de la fragilité des relations humaines. Un couple est mis en scène, l’homme semble éprouver naivement un amour sincère pour la femme mais cette dernière se montre inconstante et lui fait une promesse qu’elle ne tiendra pas.

Nous verrons donc dans ce commentaire dans quelle mesure ce sonnet peut être considéré comme un apologue qui nous renvoie à l’inconstance des sentiments humains. Après avoir démontré que le sonnet s’annonce comme un bref récit, nous nous intéresserons à l’opposition entre Silvandre et sa belle.

  1. Ce sonnet s’annonce comme un bref récit :

A) Il en présente les éléments constitutifs habituels

La situation initiale présente les deux amants assis au bord d’un ruisseau; l’adjectif “assis” (vers 4) ne qualifie cependant que Silvandre.  Le poème débute avec un indice temporel flou : “l’autre jour” (vers 1); les indices de lieu “le sable et l’eau” (vers 2, 8 et 13) sont des éléments insaisissables tout comme le murmure du ruisseau (vers 3). Nous avons là une personnification du ruisseau avec une illusion de la signature sur l’eau : vers 8 “Ma main dessus cette eau t’en signe la promesse”. Un élément vient perturber cette situation dans le vers 5 : le nom “occasion” désigne un moment opportun et non choisi; le nom “finesse” désigne quant à lui une ruse et renvoie à des paroles qui ne seraient pas fiables, voire même ironiques.

B) Les temps employés marquent clairement les différentes étapes

Dans le premier quatrain, la situation initiale utilise l’imparfait, marquant une apparente stabilité/rigueur : “je disais” (vers 1); “s’accordait” (vers 3); “je faisais” (vers 4). Dans le deuxième quatrain, le passé simple vient appuyer l’élément perturbateur “l’occasion lui fit trouver une finesse” (vers 5) mais aussi l’annonce d’une future déception avec le discours direct alliant futur et présent “Afin de t’assurer que j’aimerai toujours”, “Ma main dessus cette eau t’en signe la promesse” (vers 7 et 8). Le conditionnel présent utilisé dans les vers 10 et 11 “finiraient; serais” est le mode de l’incertitude et met en lumière l’illusion de la situation.

C) Un examen des rimes montre un jeu subtil

Le poète fait rimer plusieurs mots qui s’opposent “tristesse, maîtresse” (vers 1-4); “finesse, promesse” (vers 5-8); “serment; tourment” (vers 9-10) marquant l’instabilité. Dans le deuxième quatrain (vers 6 et 7) les rimes “amour, toujours” annoncent l’apparente éternité de cette histoire. Le poète utilise des rimes embrassées dans les deux quatrains. Dans les tercets il oscille entre rimes françaises et rimes italiennes.

  1. Silvandre et sa belle s’opposent tout au long du sonnet :

A) Sa structure même les sépare constamment

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