Hervé Jodoin dans Le Libraire
Dissertation : Hervé Jodoin dans Le Libraire. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar camcam3333 • 13 Mai 2025 • Dissertation • 1 096 Mots (5 Pages) • 20 Vues
Devoir 4D – Dissertation critique
Sujet de dissertation critique
Le Libraire peut être classé parmi les romans dits « picaresques », un sous-genre du roman.
« Au sens large, le picaresque désigne les œuvres où domine le thème du marginal rusé qui, face à une société hostile, a recours à différents masques pour s’adapter aux situations auxquelles sa vie itinérante le confronte. » (Le Dictionnaire du littéraire, p. 457). Hervé Jodoin incarne de la sorte le « picaro » ou l’antihéros par excellence. En considérant cette assertion et l’ensemble du roman, peut-on dire que Jodoin n’est qu’un être désabusé de l’existence ?
La révolution tranquille est une période de modernisation et de transformation, au Québec, dans les années 1960. Cette période peut se définir par une série de réformes sociales, économiques et politiques. Cette révolution a représenté, pour beaucoup, un moyen d'affirmation de soi et d'exploration de leur identité, malgré l'influence que l'Église exerçait sur le clergé. En considérant cette assertion et l’ensemble du roman Le libraire écrit par Gérard Bessette, peut-on dire que Jodoin n’est qu’un être désabusé de l’existence ? Le personnage principal, Hervé Jodoin, peut être considéré comme un antihéros en raison de son comportement détaché. Il se montre indifférent au monde qui l’entoure et ne manifeste aucun intérêt pour son existence parmi les habitants de Saint-Joachin. Tout d'abord, Hervé est apathique et froid dans ses rapports envers ceux qui l'entourent. Il affirme d’ailleurs: « Si j’avais sous la main tous les livres qui cognent, je leur passerais, simplement pour me débarrasser d’eux. » (p.61). En tant que vendeur de livres, il devrait toujours orienter ses clients dans leurs nombreuses quêtes. Cependant, ce passage souligne surtout que son unique souci est bel et bien son propre bien-être. Il se contente du strict minimum et use de stratagèmes pour éviter tout contact avec autrui. De plus, Jodoin s’exprime de manière ambiguë. Il utilise des tournures floues au lieu d’énoncer clairement ce qu’il ressent. Afin de bien montrer toute cette attitude, il se sert de tout un champ lexical marqué par l’indifférence, avec des expressions comme « Peu importe »(p.22), « Je m’en fous » (p.91) ou « Je n’y peux rien » (p.25), montrant ainsi tout son détachement face aux autres. Il ne se donne absolument aucun mal pour engager la conversation ou pour cultiver des liens, quels qu'ils soient. Hervé cherche aussi à limiter toutes ses interactions au strict minimum nécessaire. Il se refuse à parler à beaucoup d'autres, et il ne prend jamais la parole sauf avec l'inévitable. Il se moque bien de ceux qui l'entourent, ainsi que l'illustre cette phrase : « Sauf en cas de nécessité absolue, il ne m’est jamais arrivé d’amorcer une conversation avec qui que ce soit depuis mon départ de Saint-Étienne. » (p.49). Cela prouve une fois de plus que toute forme de communication avec son entourage lui est indifférente. En somme, Hervé Jodoin manifeste une profonde réticence à interagir avec les autres, ce qui constitue l’un des traits caractéristiques de l’anti-héros. L'une des caractéristiques principales de ce roman appartient au genre littéraire de l'existentialisme, comme on peut le retrouver dans les œuvres d'Albert Camus, notamment L'Étranger. Deuxièmement, outre le fait d’éviter les relations interpersonnelles, Hervé Jodoin exprime alors un certain mépris envers quelques groupes et institutions. Il affiche notamment une vision négative de la famille, pilier encore important de la société québécoise des années soixante, bien que l'influence de celle-ci diminue. Dans son journal, il inscrit : « Il y avait quelques abrutis qui attendaient dans la salle, entre autres une famille de cinq personnes avec un mioche morveux qui chialait continuellement » (p.88). L’emploi des termes « abrutis » et « mioche morveux » révèle clairement son dégoût pour l'idée de famille. De plus, Jodoin nourrit un profond mépris à l'égard du clergé, une institution en grande perte de pouvoir mais toujours très influente dans certaines petites villes comme Saint-Joachin. Il prend souvent grand plaisir à défier l’autorité et ressent une satisfaction particulière après avoir déjoué l’intégralité de l’interrogatoire du curé. Il confie d’ailleurs : « C’est seulement après le départ du curé qu’une étrange jubilation s’empara de moi » (p.70). Sa capacité à échapper aux soupçons concernant la vente du livre L’Essai sur les mœurs lui procure un sentiment de triomphe, qu’il qualifie lui-même de « tour de force » et de « petite victoire » (p.70). En plus de se moquer de la famille et du clergé, Jodoin adopte une attitude condescendante à l'égard des écoles. Il tourne en dérision tout le collège Saint-Roch, où étudient ses clients : « [...] au collège Saint-Roch qui se trouve à un couple de milles de Saint-Joachin, en rase campagne, je veux dire au milieu d’un vaste domaine appartenant à des pères qui allient l’industrie laitière à l’élevage des jeunes gens. » (p.63). En comparant bel et bien l’école à une ferme, ainsi que les élèves à du bétail, il démontre totalement son absence de respect pour le système éducatif. Refusant de s’intégrer à une quelconque communauté, Jodoin semble tout à fait indifférent à son existence parmi tous les habitants de Saint-Joachin. Les critiques de la société se retrouvent également dans Les Misérables de Victor Hugo, une idéologie présente à l’époque des avancées technologiques. En conclusion, Hervé Jodoin incarne un individu désillusionné face à l’existence, de même que face à son scepticisme. De fait, son refus constant de nouer une relation personnelle avec aucun de ses proches, ainsi que son maintien d'une attitude condescendante envers l'ensemble des institutions de Saint-Joachin, font ressentir à tous les lecteurs que cet antagoniste est un être sans aucun but ni aucune ambition. Dans Le Libraire, un roman moderne, Gérard Bessette aborde également le thème de la liberté. Il serait intéressant de comparer cette vision avec celle de Germaine Guèvremont dans Le Survenant, considéré comme le dernier roman du terroir. Dans mon deuxième devoir, j’ai perdu des points pour avoir oublié des signes de ponctuation. Par conséquent, dans mon devoir 4, j’ai pris le temps de me relire. De plus, j’ai tendance à écrire des phrases trop longues et à commettre des erreurs de syntaxe, comme lors de mon devoir 3. Cependant, quand j’écrivais un « et » dans une phrase, je faisais attention de la couper. Enfin, j’ai souvent des difficultés avec les accords. Je me suis donc appliqué à bien ajouter les -s et -e à la fin des mots, en prenant le temps de faire l’accord avec le sujet. |
Nombre de mots [ 976 ]
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