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Etude du portrait de Cosette dans les Misérables

Commentaire de texte : Etude du portrait de Cosette dans les Misérables. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 027 Mots (5 Pages)  •  688 Vues

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     Cosette était laide. Heureuse, elle eût peut-être été jolie. Nous avons déjà esquissé cette petite figure sombre. Cosette était maigre et blême. Elle avait près de huit ans, on lui en eût donné à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l’angoisse habituelle, qu’on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés. Ses mains étaient, comme sa mère l’avait deviné, « perdues d’engelures ». Le feu qui l’éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme elle grelottait toujours, elle avait pris l’habitude de serrer ses deux genoux l’un contre l’autre. Tout son vêtement n’était qu’un haillon qui eût fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver. Elle n’avait sur elle que de la toile trouée ; pas un chiffon de laine. On voyait sa peau çà et là, et l’on y distinguait partout des taches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où la Thénardier l’avait touchée. Ses jambes nues étaient rouges et grêles. Le creux de ses clavicules était à faire pleurer. Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l’autre, son regard, son silence, son moindre geste, exprimaient et traduisaient une seule idée : la crainte.

Victor HUGO, Les Misérables, 2ème partie « Cosette », livre III, chapitre 8, 1862.

A) Etude du texte

I. La construction du portrait 

Question de préparation : quel est le temps le plus utilisé ? Justifie son emploi.

Imparfait de description (portrait).

1- Dans la première et la dernière phrase, quels sont les deux mots-clés qui résument le personnage de Cosette ?

Les deux mots clés qui résument le personnage de Cosette sont « laide » (l.1) et « crainte » (l.2)

2- « Heureuse, elle eût peut-être été jolie. »

a- Reformule cette phrase dans un niveau de langue courant. « Si elle avait été heureuse, elle aurait peut-être été jolie. »

b- Qui prononce cette phrase ? Exprime-t-elle une certitude ou une hypothèse ?

C’est le narrateur qui parle (cf. le « nous » juste après). Cette phrase exprime une hypothèse. 

3- Par quels pronoms le narrateur est-il désigné ? Cosette est-elle présentée de l’extérieur ou par un narrateur qui sait tout d’elle ? Justifiez. 

Le narrateur est désigné par les pronoms « nous » et « on » (voir texte). Cosette est présentée de l’extérieur : le portrait ne fait état que d’éléments que l’on peut voir de l’extérieur. Le sentiment de crainte, dont le narrateur parle pourtant, se déduit seulement de l’attitude et de la posture de la petite fille. C’est un narrateur externe et le portrait est statique.

II. Le portrait physique

4- Quelles sont les principales caractéristiques du physique de Cosette ? Qu’est-ce qui caractérisent ses vêtements ?

  • Cosette est maigre : « maigre et blême », « saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible », « jambes rouges et grêles » (grêle = ce qui est chétif, non suffisamment plein ou développé), « le creux de ses clavicules était à faire pleurer ».
  • Sa laideur est mise en avant : ses « grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l’angoisse habituelle », ses mains sont « perdues d’engelures » et « des taches bleues ou noires » apparaissent sur son corps.
  • Ses vêtements sont de misérables haillons qui ne la préservent pas du froid.

5- Que révèlent ces différentes indications sur le sort de Cosette ?

On comprend le malheur de Cosette, qui est à la merci de deux adultes atroces.

6- Comment comprends-tu l’expression suivante: «les endroits où la Thénardier l’avait touchée». 

Le participe passé « touchée » est mis à la place de « battue » : on remplace une expression littérale (idée désagréable, triste) par une forme atténuée, adoucie, pudique. Cette figure de style s’appelle un EUPHEMISME.

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