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En quoi Les Caractères de La Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédie de mœurs ?

Dissertation : En quoi Les Caractères de La Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédie de mœurs ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2023  •  Dissertation  •  1 628 Mots (7 Pages)  •  1 852 Vues

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DISSERTATION LES CARACTERES

En quoi Les Caractères de La Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédie de mœurs ?

I) une société théâtrale

a-theatrum mundi

-une société ou tout le monde joue un rôle à la cour les courtisans

-tous est spectacle et destiné à être vue = paraître

b- les portraits caricaturaux

-il cherche à faire sourire

-expose le contre- modèle de l’honnête homme

II) la satire sociale

a- critique sociale

-fausse grandeur/vanité/mérite

-l’argent

-les inégalités

b-critique politique

-le pouvoir souverain tyrannie du roi

-la guerre

III) une œuvre universelle

a- castigat ridendo mores

b- portrait homme eternel

La Bruyère est, avec Pascal et La Rochefoucault, un des trois plus grands moralistes français du classicisme de la fin du XVIIe siècle. Il est connu principalement pour son œuvre les Caractères. L’écrivain est un partisan des anciens, cad qu’il puise les sources de son écrit dans l’antiquité, période que les anciens considèrent comme un modèle esthétique indépassable d’un point de vu littéraire. Les Caractères se présente comme la continuation de l’œuvre de Théophraste, philosophe Grec de l’antiquité. Publiée anonymement en 1688, l’œuvre alterne au sein de 16 chapitres des remarques à la manière de Pascal et La Rochefoucault et des portraits théâtralisés de la société vivant sous louis XIV. Les caractères connait un immense succès grâce aux nombreux portraits de contemporains croqués dans leurs travers quotidien et en particulier leur orgueil démesuré. En quoi Les Caractères de La Bruyère peuvent-ils être considérés comme une comédie de mœurs ? Il serait intéressant de se demander de quel manière le moraliste blâme la société de son temps par le biais du comique ?

Dans un premier temps que cette société est théâtralisée, ensuite que Labruyère en fait une critique et qu’enfin l’œuvre est universelle.

L’œuvre les caractères peut être considéré comme une comédie de mœurs. Tout d’abord, Labruyère travaille sur un motif littéraire traditionnel moraliste du XVII ème siècle nommé le « theatro mundi » qui nous expose la société théâtrale du XVII ème siècle sous la Cour de Louis XIV. En effet il représente La Cour et La Ville comme deux espaces où règnent la superficialité et l’artifice. Ils représentant aussi la scène de ce théâtre dans lesquels chaque individu joue un rôle « sur un théâtre », « une scène », « personnages de comédie » (Livre 9). Les courtisans sont représentés comme des acteurs qui jouent une mascarade sociale et politique. Autant dans leurs apparences : tout comme au théâtre ils sont maquillés et portent des perruques, et autant dans leurs manières de se comporter. Par exemple dans la remarque 74 du livre 8 le cérémonial de la cour est d écrit comme un jeu de rôle qui tourne à l’absurde et dans lequel le seul intérêt et de d’être remarqué par le roi. Par ailleurs la notion du paraître et du regard est omniprésente dans l’œuvre, La Bruyère caricature ce travers par le biais d’un spectateur de profession qui passe sa vie à fréquenter la Cour et la Ville pour être vu et pour voir « il a vu dit-il, tout ce qu’on peut voir » (VII, 13). Tout comme La Rochefoucault dans ses Maximes il cherche à montrer qu’aucun Homme n’est naturel et que chacun se travestit d’une manière ou d’une autre dans la société « Nous sommes si accoutumés à nous déguiser aux autres qu’enfin nous nous déguisons à nous-mêmes ».        

        De même nous pouvons considérer cette œuvre comme une comédie car Labruyère, en exposant certains caractères et types humains, cherche à faire sourire son lecteur par le biais de saynètes comiques voir grotesques ou de simples passages qui font rire. Pensons à Hermagoras le pédant (dsc 74) ou encore Arrias le mythomane (dsc remarque 9). Ici, la caricature de ces derniers expose un vice humain, comme le fait le moraliste dans les nombreux portraits tout au long de l’œuvre qui divertissent le monde mondain qui se plait à émettre des hypothèses et des listes sur les personnes potentiellement concernées. Il dresse les tableaux des contre-modèles de l’honnête homme ce qui lui permet, avec, ironie et humour, de corriger les caractères humains

        La Bruyère cherche donc à plaire par sa métaphore théâtrale, néanmoins en tant que moraliste il cherche aussi à instruire ses lecteurs à travers une satire des mœurs de sa société.

        L’auteur cherche ainsi à éduquer la société de son temps (en s’intéressant à des causes plus importantes). Avec un registre plus pathétique il fait une critique sociale, avant tout sur le rôle de l’argent notamment dans le livre Vi « des Biens de Fortune ». En effet l’argent perturbe l’ordre social censé être régi par le mérite. Pour LB la Cour est un lieu de changement perpétuel, rien n’y est stable, tout est en mouvement ce qui ne peut que déplaire au moraliste qui souhaite l’équilibre et la raison. La Cour et la Ville sont également dominés par la figure de la roue de la fortune qui fait et défait les destins à l’aveugle. « L’on voit des hommes tomber d’une haute fortune par les mêmes défauts qui les y avaient fait monter ». 34 (VII). Or cette instabilité permanente ne favorise ni la vertu ni le mérite. Ainsi dans le livre VI « Des biens de Fortune », LB fait le portrait de Sosie qui passe du statut de domestique à celui de noble non pas grâce à son mérite mais par le biais de fraudes financières et de manigances.

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