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Discours d’Etienne Lantier dans Germinal, 1885, E. Zola

Commentaire de texte : Discours d’Etienne Lantier dans Germinal, 1885, E. Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  2 541 Mots (11 Pages)  •  572 Vues

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Le naturalisme est un mouvement littéraire et culturel dominant au XIXᵉ siècle, les écrivains se concentraient sur l’observation des mutations de la société industrielle. Ils exploraient tous les milieux sociaux, en ne cachant rien de la souffrance et de la misère sociale, et refusaient l’idéalisation en n’ayant aucun tabou. C’est dans cette période que s’inscrit Emile Zola, un écrivain français, chef de file de ce mouvement. Il écrit en 1885 un roman nommé Germinal c’est le treizième de la série des Rougon-Macquart. Il sert à exposer la difficulté des prolétaires, leur oppression dans la société. Nous allons aujourd’hui étudier le discours d’Etienne Lantier, un personnage du roman qui effectue un discours contre l’oppression des prolétaires par le patronat et qui donc représente parfaitement la thèse de cette œuvre romanesque. Pour aborder correctement ce discours, nous pouvons nous poser la question suivante : En quoi le discours d’Etienne Lantier est-il engagé ? Nous allons d’abord parler de la misère des mineurs, puis de l’opposition de deux classes sociales pour finir par l’idée de révolution qu’évoque ce personnage.

Premièrement, nous pouvons parler de la misère des mineurs, en effet les mineurs travaillent dans des conditions inconcevables et sont exploités de manière immorale. Leur travail est tellement épuisant et compliqué, l.8-9 Etienne Lantier énumère les conditions physiques des ouvriers durant leur retraite « crachant de la houille » « les jambes enflées par l’eau des tailles », après des années et des années de vie en travaillant, le fait d’avoir autant de problèmes de santé traduit le fait que qu’ils ont tellement été exploités, qu’ils ont tellement travaillé que leur corps n’a pas réussi à suivre la cadence. Une personne ayant travaillé pendant de longues années nécessite surement une volonté de prendre en compte ses conditions physiques qu’on réduise la charge de travail, qu’on l’adapte à l’âge de la personne, pour éviter d’être dans des conditions déplorables comme l’énumère l’orateur. De plus, l.11, il les appelle « meurt-de-faim », ce nom invariable sous-entend que ces personnes ayant un travail nécessitant une bonne condition physique n’ont même pas le plus strict nécessaire. Et en effet l.7-8 il dit « après quarante années de service, on oserait offrir cent cinquante francs de pension » le fait qu’il utilise le conditionnel dans ce cas bien précis sert à nous donner une information sur la situation financière des mineurs, ils ne vivent donc de rien malgré leur travail incessant. Nous pouvons en conséquence dire que cette énonciation des méfaits qu’engendre ce métier suscite de la pitié chez l’auditeur, la famine et la santé devrait passer en priorité par rapport au travail.

Nous pouvons parler maintenant de l’épuisement mental qu’éprouvent les prolétaires d’après Etienne Lantier, ils sont épuisés et sont traités comme si ce n’était que des personnes sans importance. On remarque tout au long du discours une gradation avec les mots « absorbaient » « suçait la vie » « gorgée de chair humaine » cela correspond au niveau de dévoration mentale ; c’est pour montrer que petit à petit le patronat exerce une pression qui grandit tellement qu’ils prennent toute leur énergie mentale, et principalement leur vie. La pression est aussi exprimée par le verbe « enrégimenter » l.3 qui montre que les ouvriers sont encadrés de façon autoritaire qu’on pourrait même qualifier de militaire. Ils sont réunis au détriment de leurs libertés, en étant soumis au pouvoir du patronat. On peut aussi parler du fait que l.1 il dit « on les jetait » « on les parquait » ces verbes d’action traduisent également une forme de soumission, car en parlant à l’imparfait il nous fait comprendre qu’ils ont subi l’action, que ça s’est déjà passé. Par ailleurs, le fait que l3, il dit « des millions de bras » une synecdoque englobant tous les ouvriers, les mineurs, montre que ce n’est pas qu’un petit groupe de personne qui subissent cette oppression, mais bel et bien tous les prolétaires. C’est donc un véritable enjeu psychologique d’exercer ce métier.

Ensuite, nous pouvons parler du fait qu’Etienne Lantier élabore un portrait des deux classes sociales. Il dresse ces portraits pour montrer son engagement et cela nous montre pareillement de quel côté il se situe. Tout d’abord pour parler des prolétaires et pour ainsi éviter la censure, il élabore un portrait animalier, c’est-à-dire en sous-entendu. En effet, il énumère des mots typiques du monde animalier « pâture » l.1 « parquait » l.1 « bétail » l.1 pour dire que leurs conditions sont invraisemblables, qu’elle ne devrait pas être comme tel. Nous exploitons les animaux dès le IVᵉ siècle avant Jésus-Christ avec la torture, et de nos jours, nous continuons de les exploiter avec la cosmétique. Ceci est déjà assez horrible, utilisé un être vivant, c'est ne pas se rendre compte qu’on contribue à les nuire, mais avoir ce genre de comportement envers la même espèce que soit est complètement absurde, car cela sous-entend un profond égoïsme, une sûr estime de soi qui expliquerait la volonté d’utiliser ses semblables. De plus l.3 il dit « réglementant l’esclavage » l’utilisation du verbe transitif montre que l’action de soumettre à un règlement qui vient normaliser une situation est utilisé par rapport à l’esclavage. Ce qui veut dire que les personnes exploitant ces personnes normalisent la situation, ont une certaine autorité, car ils ont le pouvoir de rendre un cas censé être inhumain, normal. Nous pouvons dire également avec les noms communs l.4 « ignorant » « brute » qui sont accentués par l’adjectif « écrasée » l.5 que les mineurs sont considérés comme des personnes en dessous. De façon morale en insinuant qu’ils ne savaient rien, surement qu’ils ne se rendaient pas compte de ce qu’ils leur arrivaient, mais également de façon physique en les considérant comme des animaux avec des instincts sauvages, l’adjectif attribué nous montre encore une fois une forme de soumission. Effectivement l’esclavagisme est affirmé par ses propos, on remarque donc un certain rapport de force entre les mineurs et ceux qui les dirige, ils sont décrits de manière très péjorative, comme s’ils étaient tout en bas de la chaîne alimentaire, comme s’ils étaient impuissants.

On peut désormais parler du portrait établit du patronat, nous pouvons d’abord parler des différents noms qu’attribue Etienne Lantier à cette classe sociale, il dit

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