Germinal, Zola

Les Misérables (1862), une œuvre romantique, de Victor Hugo et Germinal (1885), une œuvre naturaliste, d’Émile Zola sont deux romans parus au  siècle. Les extraits, tirés des œuvres Les Misérables (1862) et Germinal (1885), accordent tous les deux une valeur symbolique à la nature. Les deux auteurs présentent l’éveil au renouveau de la terre au venu du printemps et démontrent le lien entre le travail de l’homme et la solidarité. [pic 1]

Zola décrit la manifestation des mineurs qui travaillent sans cesse sous la terre. Dans cet extrait de Germinal, on voit l’émergence de différentes classes sociales, notamment celui de la classe ouvrière. Zola a décrit leur condition de vie, surtout les mineurs, comme elle en était réellement. On voit les rapports entre les mineurs en sous de la terre et ceux au-dessus. Étienne part de Montsou « Et sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés des rivelaines continuaient. » (Vers 9) Par l’utilisation de vocabulaire particulier de l’auteur, cela montre aux lecteurs qu’il y a une sorte de communication entre le monde de haut et le monde de bas. Le fait que la classe ouvrière est inférieure de la classe supérieure se démontre par la mise en emphase de l’auteur. Non seulement que le nom donné à ces travailleurs en dit beaucoup sur leur place dans la société, mais on voit aussi l’insistance de l’auteur. Zola répète que les mineurs, par rapport à Étienne, sont « sous ses pieds (vers 9) […] sous cette pièce (vers 11) […] sous les blés (vers 14) ». Bref, l’infériorité de la classe ouvrière est amplifiée par le fait qu’ils travaillent dans les mines sous la terre, mais ils se manifestent grandement par le bruit de leur travail.

Victor Hugo a lui-même utilisé la nature pour traiter le sujet de l’éveil, de la manifestation, pour se démontrer.

Dans cet extrait de l’œuvre de Victor Hugo, il décrit le puissant retour de la nature qui était admirée pour sa puissance et longévité par les romantiques. L’éveil de la nature, qui était autrefois masquée par le travail de l’homme, se démontre par un extrait antithétique : « Le jardinage était parti, et la nature était revenue. » (Vers 3) Après un long sommeil de la nature, elle se révèle fort de nouveau pour montrer sa domination auprès de l’homme. L’insistance sur le retour de la nature se voit par la gradation des éléments de la nature elle-même. « Les arbres s’étaient baissés vers les ronces, les ronces étaient montées vers les arbres, la plante avait grimpé, la branche avait fléchi… » (vers 7) Graduellement, la nature se manifeste fortement lorsque le jardinage est disparu, donc le travail de l’homme est arrêté. En somme, la nature se manifeste après une longue sieste causée par l’homme et revient encore plus forte qu’elle en était déjà.

Étant donné que Zola et Hugo traite l’éveil de la nature de la même façon, on peut voir plusieurs liens entre les deux œuvres.

Les deux auteurs voient la nature comme étant le symbole de l’éveil de la classe ouvrière qui se manifestent par leur travail. Les deux romans d’où les deux extraits y sont tirés sont tous les deux des romans engagés puisqu’on voit la défense d’une cause et ce la lutte de la classe ouvrière pour démontrer leur condition. On voit la manifestation de la classe mineure par l’utilisation des verbes d’actions dans l’extrait tiré de Germinal de Zola : « jaillissait » (vers 16), « crevaient » (vers 17), « tressaillaient » (vers 17) et « se gonflaient » (vers 18). La lutte de la classe ouvrière se voit par le retour des éléments de la nature qui revient au printemps. De plus, non seulement, ils luttent pour leur condition, mais il se manifeste très fort et ils sont « une broussaille colossale […] impénétrable comme une forêt » (vers 16). Ils sont comparés à la nature qui est puissante. Bref, la lutte de la classe ouvrière est beaucoup accentuée dans ces extraits des œuvres de Zola et Hugo.

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