Proposition de plan détaillé du commentaire de Ronsard, Sonnets pour Hélène, « Madrigal »
Commentaire de texte : Proposition de plan détaillé du commentaire de Ronsard, Sonnets pour Hélène, « Madrigal ». Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar Jenny7880 • 25 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 1 739 Mots (7 Pages) • 3 110 Vues
Proposition de plan détaillé du commentaire de Ronsard, Sonnets pour Hélène, « Madrigal »
Le propos n’est pas rédigé !
Ce madrigal relève du lyrisme amoureux car
I. Le poète déclare son amour à Hélène
En effet, ce madrigal lui est adressé
Apostrophe respectueuse « Madame » dès le vers 1 = marque la distance entre le poète et la femme aimée qui l’intimide
Deuxième personne du pluriel reprise aux vers 1, 9 , 13, 14, 15= attirer l’attention de la femme aimée mais aussi montrer une distance respectueuse
Respect proche de celui que l’on doit à une divinité « adorer et servir la beauté qui me nuit » Périphrase méliorative désignant Hélène + les deux verbes ont une connotation religieuse : on adore et on sert une divinité + « Pleurer, crier merci »= le poète se présente comme un fidèle implorant la grâce d’un Dieu+ « beaucoup craindre » omnipotence de la femme aimée ?
= idéalisation de la femme aimée qui, dès lors lui semble inaccessible
De plus, il exprime son incapacité à déclarer son amour de vive voix
Le thème du silence est important dans le poème = « et me taire »+ « Honteux, parlant à vous de confesser mon mal ! »= phrase exclamative qui montre la difficulté à parler à la femme aimée + personnification de la langue au dernier vers pour montrer qu’il ne la contrôle pas
Attitude du pécheur qui peine à exposer ses fautes avec l’adjectif « honteux » et le verbe « confesser » qui, dans la religion catholique signifie dévoiler ses péchés à un prêtre pour être pardonné par Dieu
Phrase exclamative vers 13 qui souligne l’incapacité du poète à parler calmement à Hélène
Enfin, il utilise la poésie pour le faire
L’anaphore de « si c’est aimer » reprise par « si cela est aimer » montre que le poème est intégralement consacré à l’amour ; les infinitifs énumèrent ce que l’on fait ou ressent lorsqu’on est amoureux
Cette longue liste d’infinitifs s’interrompt de manière surprenante dans le dernier quatrain avec des verbes enfin conjugués = « je vous aime » mis en valeur car situé à la fin du vers 14 et repris immédiatement au début du vers 15
La déclaration écrite d’amour est ainsi mise en valeur et vient remplacer celle qu’il ne parvient pas à faire de vive voix
Par ailleurs, ce sont les seuls vers où apparaissent des pronoms de la première personne du singulier sujet = le poète « passe à l’action » même si tout cela n’est qu’écrit et non verbal
II. Le poète exprime sa passion pour Hélène
En effet, son amour le paralyse
Passivité du poète lisible à travers la manière de se désigner : une majorité de pronoms personnels objet vers 4,5,6,7 , 8, 9,12 qui montrent qu’il est l’objet et non le sujet de l’action
Antithèse « Oublier toute chose et ne vouloir rien faire / Qu’adorer et servir la beauté qui me nuit » renforce cette idée de pétrification = le poète est incapable d’agir
Paralysie reprise avec le thème du silence. : « me taire » « Mais la langue est muette »
Premier aspect de la passion : un sentiment si fort que l’on ne se contrôle plus
De plus, il l’obsède
Caractère obsessionnel de l’amour illustré par l’anaphore qui forme comme un refrain dans le poème et montre que le poète ne peut penser à autre chose + la répétition du pronom « vous » désignant Hélène montre qu’il ne peut se détourner d’elle
Accumulation de verbes « Rêver, songer, penser le moyen de vous plaire » et le complément de temps construit sur une antithèse « et de jour, et de nuit » illustrent l’impossibilité de penser à autre chose
Expression « vivre en vous plus qu’en moi-même »= signifie qu’il n’existe plus tant la femme aimée occupe sa vie
Enfin, il le fait souffrir
Métaphore filée de la maladie pour désigner l’amour = « fièvre amoureuse » + répétition de « mon mal » dans le sens de ma maladie + antithèse « chaud, froid »= les symptômes de la maladie + « une langueur extrême » = affaiblissement, épuisement aussi bien physique que moral
La souffrance est aussi morale comme l’indique explicitement l’expression « souffrir beaucoup de mal » et la gradation « Pleurer, crier merci »
Proposition d’un exemple de commentaire intégralement rédigé par un élève des années précédentes et qui n’adopte pas la problématique que nous vous avions donné mais une problématique très proche.
Au XVIème siècle, la Pléiade se développe avec les poèmes de Pierre de Ronsard, chef de file de ce mouvement initialement nommé la Brigade. Il s’inspire de la littérature italienne et est censé améliorer la langue française, considérée à cette époque comme inférieure au latin, en termes de niveau de langue. Ronsard écrit beaucoup de poèmes ayant pour thème l’amour et l’éloge de la femme, comme le poème « Ode à Cassandre », dans lequel il compare la femme à une rose. C’est dans ce contexte qu’il convient de situer « Madrigal », poème qui paraît dans le recueil Sonnets pour Hélène, publié en 1578. Ce poème est constitué de deux strophes d’alexandrins : deux quatrains construits sur des rimes embrassées et un huitain construit sur des rimes irrégulières. « Madrigal » désigne une courte pièce en vers exprimant une pensée galante. Ici, Ronsard présente une conception plutôt
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