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Baudelaire "au lecteur"

Commentaire de texte : Baudelaire "au lecteur". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 305 Mots (6 Pages)  •  2 906 Vues

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Au lecteur est un poème issu du recueil Les fleurs du Mal de Charles Baudelaire un poète du XIXème siècle. Au lecteur est le premier poème du livre, il est placé au début et a une importance majeure pour la suite du recueil. Ce poème présente le recueil et montre l'idée qu'a Baudelaire sur le concept du Beau et du Mal. Au Lecteur est une description des comportements humains. Ce poème aborde tout les thèmes qui seront récurrents par la suite dans le recueil. Au lecteur est composé de 10 quatrains en alexandrins, c'est un texte lyrique et les rimes sont embrassés.

Nous nous demanderont en quoi ce poème nous est visé, à la fois en tant qu'Homme et en tant que lecteur.  Nous verrons donc dans une première partie le thème du Mal, puis le portait des Hommes et pour finir la place de préface qu'a ce poème et quel est son rapport avec le lecteur.


I- L'influence et la puissance du Mal (quatrains : 1, 2, 3, 4, 6)

Dans ce poème c'est Satan qui est la figure de référence du mal, c'est Satan qui dirige l'homme, ce n'est pas Dieu.

La présence du mal est montré de manière claire grâce au champ lexical du mal, « Satan », « diable »,« démon ».  L’Homme est contrôlé par Satan  (« c’est le Diable qui tient les fils qui nous remuent » v13)  c'est lui qui nous donne le goût des mauvaises choses (paradoxe entre « répugnants » et « appas » v14) et il contrôle également notre volonté ( « métal de notre volonté » v11) Il est décrit avec une métaphore, le montrant en tant que chimiste (v9à12), cette métaphore insiste sur son énorme emprise sur nous, et le fait qu'il puisse vaporiser le métal (v10-11) montre sa puissance.

Baudelaire nous décris aussi les vices, autre grande partie du mal.

L’homme à énormément de vices et nous le voyons au premier vers « la sottise, l’erreur, le péché, la lésine » (accumulation en gradation) . Ces péchés sont personnifiés comme pour nous dédouaner d'eux (v2, v5). La comparaison péjorative (v 4) nous montre que les hommes ont conscience de la gravité de ces vices mais les ''tolères''. Par une métaphore v22 « Dans nos cerveaux ribote un peuple de démons », Baudelaire compare les vices à des petits démons ''fourmillant'' dans nos cerveaux qui nous plongeraient petit à petit vers la mort. (v23-24)

II- Portait des hommes (quatrains :2, 5, 7, 8, 9, 10)

Baudelaire nous fait au long de ce poème un portrait, très péjoratif, des Hommes, qui sont pour lui dans un premier temps des hypocrites.

Il dit que les hommes « [rentrent ] gaiement dans le chemin bourbeux » (v7), ce qui implique que les hommes savent bien ce qu'ils font, qu'ils pèchent, mais ne s'en empêchent pas car savent que plus tard ils se feront « payer grassement [leur] aveux » (v6). C'est un comportement hypocrite que de « [croire] par de vils pleurs laver toutes nos taches » (v8) (Les hommes commettent des péchés en sachant qu'ils peuvent plus tard se repentir, la religion est elle aussi hypocrite)

Les hommes donne aux vices une image de débauche et de misère et pauvreté, termes initialement péjoratifs. Ainsi l'Homme succombant a ses désirs est comparé à un « débauché » (v17), puis il s'en suis une longue liste de termes du champ lexical du vice et des péchés :  « pauvre »,  « baise », « vielle orange », « antique catin ». Malgré cette critique des vices l'Homme vole tout de même en secret « au passage d'un plaisir clandestin » v19, son attitude est hypocrite et corrompue.


Pour Baudelaire, les Hommes sont tout aussi lâches et faibles.

 

L'Homme est dominé par le mal car il n'a aucune volonté, il est incapable d’arrêter de commettre des péchés cars ils sont « têtus » (v5). Les personnifications des péchés (v5) servent à expliquer que les hommes ne sont pas maître de leurs actions, cela sert à les dédouaner car ils ne sont pas capable d'assumer leurs vices, on leur trouve alors des excuses. L'Homme ne veut pas affronter ses vices en face, cela reviens à son comportement hypocrite. Baudelaire montre que les Hommes sont lâches et que leurs vices (l'accumulation (v25) montre que les vices sont nombreux) les plus grave, bien présents en eux, sont freinés par cette lâcheté (quatrain 7). Le dernier vers du quatrain confirme cette idée : « notre âme, hélas ! N'est pas assez hardie » (v28).


Baudelaire nous montre ensuite que tous les Hommes ont tous un ennemi commun : l'ennui.

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