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Analyse du poème la Beauté

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Par   •  17 Mai 2016  •  Dissertation  •  846 Mots (4 Pages)  •  62 346 Vues

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Analyse du poème « la Beauté » de Charles Baudelaire

1.1 Introductin
Le sonnet « la Beauté »1, qui était écrit dans l’époque du romantisme, fait partie de la section « Spleen et Idéal », quelle est la section la plus grande de l’œuvre les Fleurs du Mal, puisque elle regroupe quatre-vingt-cinq des cent vingt-six poèmes du recueil. La section se compose de trois cycles, dont le sonnet peut être reparti au cycle de l’idéal car on s’occupe de l’idéal de l’art.
Le thème du poème  est la beauté qui veut être saisie par les poètes. Baudelaire parle de la beauté comme un intérêt poétique, en utilisant la suprématie de la beauté et la méthode du travail d'un poète. Le poème met ainsi en relief que le poète est capable de percevoir le beau, mais qu’il est malhabile à l’exprimer.
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1.2 Analyse
Le premier quatrain commence par « 
je suis belle » [v. 1], qui indique que Baudelaire incarne la beauté dans le corps d'une belle femme qui représente l’idéal de la beauté. En se vantant et se comparant à une pièce sculptée dont la beauté inspire tous les auteurs, cette femme prend la position du je-locuteur et adresse une interpellation aux mortels. La beauté est donc représentée sous la forme d’une allégorie.

La forme du poème est un sonnet car il est constitué de deux quatrains et de deux tercets. Le sonnet se compose de 12 syllabes avec des hémistiches symétriques donc des alexandrins. Les quatrains et les tercets marquent une opposition qui se montre en changement du sujet. Dans les quatrains le sujet thématisé est la caractérisation de la beauté, dans les tercets par contre c’est la relation entre la beauté et les poètes. L’opposition se montre aussi au niveau de la forme. Les deux quatrains se présentent sous la forme des rimes embrassées (aBBa et ABBA), des rimes plus complexes que les rimes des tercets.

La beauté se caractérise par des comparaisons et des métaphores. Des comparaisons comme « rêve de pierre et cœur de la neige » [v. 1] lui attribuent une insensibilité et une froideur. Cette absence d’émotions se montre aussi dans la polysyndéton et « jamais je ne pleure et jamais je ne ris » [v. 8]. Les oxymores « pierre » [v. 1], « matière » [v. 4] et « purs miroirs » [v. 13] font partie du thème matériel, celui de « rêve » [v. 1] au contraire est partie du thème de la spirite. Avec la combinaison de « rêve » [v. 1] et « pierre » [v. 1] Baudelaire veut montrer que la beauté reste un mystère. Le thème du mystère est aussi part de la référence au Sphinx. En prenant cet animal qui est symbole de force et de beauté en même temps, Baudelaire montre que ce qui est beau est surement fort. La beauté se présente aussi comme une déesse inaccessible avec des expressions comme « je trône dans l’azur » [v. 5] et « mes grandes attitudes » [v. 9].Cela lui accorde une souveraineté et montre que la beauté est la plus suprême.  Cette hauteur d’une déesse la distingue de tout ce qui est mortel. Une autre différence entre la beauté et les hommes est que la beauté est « éternel » [v. 4].  L’inaccessibilité de la beauté se manifeste aussi par la pureté qui est mise en scène par un chiasme dans les lignes « j’unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes » [v. 6]. Les poètes sont des  « dociles amants » [v. 12] qui se trouvent dans relation de conflit avec la beauté comme l’expression « chacun s‘est meurtri » [v. 2] montre. Ils ne sont pas capables de comprendre la beauté comme les vers « les poètes, devant mes grandes attitudes […] / consumeront leurs jours en d'austères études » [vv. 9s]. La relation d‘incompréhension est mise en relief par l‘adjectif  « incompris » [v. 5] et par « tour à tour » [v. 2] qui souligne les essais innombrables de la comprendre. Le poète est caractérise par un esclave qui se trouve dans un état de souffrance, parce que la beauté reste un mystère inaccessible à cause de ses « grandes attitudes » [v. 9]. Le deuxième emploi du mot « éternel » [v. 14] affirme le caractère perpétuel de ce qui est beau. La métaphore des « miroirs qui font toutes choses plus belles » [v. 13] montre que la poésie reflète le monde et que ce reflet est fait pour embellir la réalité. La poésie est donc une transfiguration du réel.

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