Le dormeur du val de Rimbaud (Octobre 1870)
Analyse sectorielle : Le dormeur du val de Rimbaud (Octobre 1870). Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar remi78910 • 25 Juin 2025 • Analyse sectorielle • 1 062 Mots (5 Pages) • 20 Vues
Le dormeur du val de Rimbaud (Octobre 1870)
Introduction :
- présentation de l’auteur : Lorsque Rimbaud écrit les Cahiers de Douai, il n’a que 16 ans. C’est un adolescent révolté contre sa mère mais aussi contre Napoléon III et la bourgeoisie. Ainsi Rimbaud fugue. Et c’est lors de ces fugues qu’il écrit ses poèmes en 1870.
- présentation du recueil : Ce recueil de 22 poèmes devient les Cahiers de Douai lorsque, au cours d’une fugue, Rimbaud ce rend chez son professeur de rhétorique George Izambar qui lui fera rencontrer Paul Demeny, poète et éditeur à Douai. C’est 18 ans plus tard que le recueil sera publié.
La structure de ce recueil est délicate à étudié puisqu’il n’avait pas vocation à être édité. Il s’agit davantage d’un ensemble de textes de jeunesse qui témoignent l’engagement mais surtout de l’évolution esthétique de la poésie de Rimbaud.
- présentation du poème : Marqué par les nombreux massacres qui font rages en 1870, comme la guerre contre la Prusse, Rimbaud écrit Le dormeur du val. Ce poème fait le portrait d’un soldat apparemment endormit dans une nature accueillante pour conduire ensuite à une lecture rétrospective tragique du poème. On étudiera ce texte à travers la problématique suivante : En quoi ce poème est une dénonciation de la guerre ?
- plan : 1) un cadre naturel paradisiaque et serein (v1-4)
2) un soldat en apparence paisiblement endormit (v5-8)
3) un sommeil manifestement trop paisible (v9-11)
4) Une chute tragique (v12-14)
1)
- présentatif «c’est » (v1 et4)→introduit la description d’un paysage paradisiaque que l’on voit au champ lexical de la nature (verdure (v1), rivière (v1), herbes (v2), soleil, montagne (v3))
- verbe « chanter » (v1) et l’adv « follement » (v2)→ajoutent une touche festive
- participe présent « accrochant » (v2)→hypothypose de la nature (strophe 1) puisque le lecteur est plongé dans un décors vivant
- nom « verdure » (v1) + adj « argent » (v3)→la nature est luxuriante et étincelante
- « argent » en position de rejet (v3)→rappelle la couleur de l’uniforme prussien donc montre que Rimbaud ne défend pas de camps mais qu’il dénonce la guerre dans sa globalité
- pronom sujet « qui » dans « qui mousse de rayon » (v4)→montre que la nature est vivante, en mouvement, la végétation, l’eau, la lumière se rejoignent pour former une écurie→on voit bien un lieu paradisiaque
2)
- position de l’adj « jeune » (v5)→insiste sur la jeunesse du soldat pour mieux dénoncer l’absurdité d’une guerre qui tue les enfants
- « tête nue » (v5)→montre la vulnérabilité du soldat
- «la bouche ouverte » (v5)→interpelle le lecteur qui s’interroge sur la situation du jeune H ( respire t-il?)
- participe présent « baignant »→montre le soldat inerte, la tête dans l’eau fraîche + « cresson bleu » (v6) suggère une odeur nauséabonde→l’inquiétude du lecteur grandit
- verbe « dort » en position de rejet (v7)→vient installer le doute chez le lecteur : Rimbaud s’amuse à inquiéter puis rassurer le lecteur
- rime pauvre (v5 et 7 avec « nue »)→montre le désœuvrement du poète face à une guerre qui tue la jeunesse
- déterminant indéfini « un »→donne une portée universelle à cette dénonciation de la guerre
- en revanche, « sous la nue » (v7)→célèbre la bienveillance de la nature qui protège le sommeil du soldat
- paronymes « nue » et « nuque » (v5 et 6)→contribuent à interroger le lecteur sur la position inconfortable du soldat
- nombreuses allusions à la mort : adj « pâle » (v8 ) + métaphore « dans son lit vert » (v8) →montre que la nature est protectrice et lui apporte du confort + symbolise le capitonnage du cercueil
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