L’Étranger d’Albert Camus : Meursault, l'incarnation de l'absurde
Commentaire d'oeuvre : L’Étranger d’Albert Camus : Meursault, l'incarnation de l'absurde. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar canellito • 29 Septembre 2025 • Commentaire d'oeuvre • 654 Mots (3 Pages) • 608 Vues
Thèse sur L’Étranger d’Albert Camus
Sujet : En quoi Meursault, le personnage principal de L’Étranger, incarne-t-il la philosophie de l’absurde développée par Camus ?
Introduction
Publié en 1942, L’Étranger d’Albert Camus est l’un des romans les plus emblématiques de la littérature française du XXe siècle. Il raconte l’histoire de Meursault, un homme apparemment indifférent à tout, qui tue un Arabe sur une plage d’Alger sans raison évidente, puis est condamné à mort, non seulement pour ce crime, mais surtout pour son comportement jugé inhumain, notamment lors de l’enterrement de sa mère.
À travers ce personnage, Camus ne cherche pas à provoquer gratuitement, mais à illustrer un concept fondamental de sa pensée : l’absurde.
Dès lors, une question s’impose : en quoi Meursault incarne-t-il la philosophie de l’absurde selon Camus ?
Nous verrons que Meursault, par son détachement face aux conventions sociales, par son rapport à la mort, et enfin par l’acceptation lucide de sa condition, représente l’homme absurde décrit par Camus dans Le Mythe de Sisyphe.
I. Un personnage en rupture avec les normes sociales et morales
Dès les premières lignes du roman (« Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »), Meursault choque par son indifférence apparente face à la mort de sa mère. Il ne pleure pas, ne montre aucun chagrin, et va même au cinéma le lendemain de l’enterrement. Cette attitude dérange les autres personnages du roman, mais aussi le lecteur.
En réalité, Meursault n’est pas dénué de sentiments, il vit simplement selon une logique personnelle dénuée de faux-semblants. Il refuse de jouer le jeu des conventions sociales hypocrites.
Cela s’exprime aussi dans ses relations humaines : il dit à Marie qu’il ne l’aime pas, mais accepte de l’épouser. Ce comportement révèle une forme de sincérité radicale, qui le place à la marge d’un monde normé et révèle le décalage entre l’individu et la société, caractéristique du sentiment de l’absurde.
II. Une conscience aiguë de l’absurdité de l’existence
Le meurtre de l’Arabe n’a pas de mobile clair. Meursault tue « à cause du soleil », dans une scène où les éléments naturels semblent plus déterminants que sa volonté.
Ce meurtre absurde révèle que la vie ne suit pas une logique morale ou rationnelle. Camus ne cherche pas à excuser Meursault, mais à montrer que l’existence humaine peut basculer sans raison, et que vouloir y trouver un sens absolu est illusoire.
Au tribunal, Meursault est jugé moins pour son crime que pour son indifférence, notamment lors de l’enterrement de sa mère. La justice veut donner un sens moral à ses actes, alors que Meursault lui-même refuse toute justification ou mensonge.
Il devient ainsi un symbole de l’homme absurde, confronté à un monde qui ne répond pas à ses questions existentielles.
III. Une acceptation lucide et révoltée de la condition humaine
Condamné
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