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L’absurde et la Liberté dans La Peste de Albert Camus

Commentaire de texte : L’absurde et la Liberté dans La Peste de Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2015  •  Commentaire de texte  •  1 012 Mots (5 Pages)  •  4 533 Vues

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L’absurde et la Liberté dans La Peste de Albert Camus

La Peste de Albert Camus, publié en 1947, raconte l’histoire d’une ville appelée Oran pendant une épidémie de peste, possiblement bubonique. Camus utilise le motif de la peste afin d’avancer sa philosophie existentialiste et humaniste sur la liberté et le sens de la vie. Pour l’auteur, la mort est le destin inévitable de toute l’humanité et elle est complétement absurde, mais précisément pour cette raison on est absolument libres. Dans La Peste, Camus montre les dangers de l’égoïsme et l’indifférence à la souffrance d’autres, dont les conséquences sont la solitude et une vie vide du sens et de vraie liberté. Au contraire, quand on comprend que la mort est absurde et qu’elle est notre destin commun, c’est à dire, quand on devient plus solidaires et on se rebelle contre l’absurdité de la mort, c’est seulement alors qu’on pourra être vraiment libres et trouver un sens dans la vie.

Au début de La Peste, le narrateur (qui plus tard dans le roman se révélera comme Dr. Rieux) décrit la vie quotidienne de la ville d’Oran avant la peste. Selon la description de Dr. Rieux, les citadins mènent une vie agréable, pleine de plaisirs simples, mais peut-être plutôt vide et superficielle. Il raconte que les habitants d’Oran « travaillent beaucoup, mais toujours pour s’enrichir » et que « naturellement ils ont du goût pour les joies simples (…) [mais réservés] pour le samedi soir et le dimanche, essayant les autres jours de la semaine, de gagner beaucoup d’argent » (Camus, 1972:10). À ce point dans le roman, avant la croissance de l’épidémie et la conséquente fermeture des portes de la ville, les habitants d’Oran sont apparentement libres. Cependant, le ton plutôt ironique de Rieux déjà suggère que peut-être la vie des citadins n’est pas si pleine comme il semble. Camus montrera que cette liberté est en fait illusoire, parce que les citadins sont enchaînés à leurs habitudes, leur égoïsme et à une vie solitaire et dénuée du sens.

Plus tard dans le roman, quand le nombre de victimes fatales de la peste commence à augmenter, la réaction des habitants et du gouvernement est une d’incrédulité et indifférence. D’abord, le gouvernement veut attendre et voir comment la maladie se développe et si c’est vraiment la peste bubonique avant d’implémenter quelque mesure, et quand il le fait, les mesures son insuffisantes. D’autre part, la bureaucratie du gouvernement gêne la lutte contre l’épidémie, parce que tous pensent que c’est la responsabilité de quelqu’un d’autre.

Les habitants d’Oran réagissent d’une façon similaire, puisqu’ils sont préoccupés seulement de préserver leur tranquillité d’esprit, leur paix intérieure, et de ne pas déranger leur agréable vie quotidienne. Par exemple, en parlant de la femme de M. Othon, le directeur du hôtel où Tarrou reste dit que la peste n’est pas un problème de tout le monde, mais seulement de ceux qui sont suspects ou qui ont déjà la maladie : « Non, monsieur, ni vous ni moi ne sommes suspects. Eux le sont » (118). Dans les mots du narrateur, les citadins « [continuaient] aussi de mettre au premier plan les préoccupations personnelles. […] La plupart étaient surtout sensibles à ce qui dérangeait leurs habitudes ou atteignait leurs intérêts

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