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L’inconscient permet-il autant que la conscience de définir l’homme ?

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Par   •  22 Novembre 2023  •  Cours  •  9 325 Mots (38 Pages)  •  89 Vues

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« L’inconscient permet-il autant que la conscience de définir l’homme ?

I - « Sur quelles raisons pouvons-nous nous appuyer pour admettre l’existence d’un inconscient ? »

  1. Définitions de l’inconscient
  1. L’inconscient au sens strict

Comme l’indique le préfixe négatif « in », l’inconscient c’est ce qui n’est pas conscient. Au sens strict du mot , l’incst c’est ce qui n’est pas susceptible de devenir cst. Il correspond, selon Freud, à une réalité psychique possédant un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres. L’incst désigne tous les faits refoulés qui n’accéderont jamais à la csce.  Le « refoulement » est un concept central de la psychanalyse et signifie : repousser. C’est l’opération par laquelle le sujet s’efforce de repousser ou de maintenir dans l’incst des pensées, images, souvenirs dont l’accès à la csce serait source de déplaisir ou de souffrance.

Ces faits sont refoulés, cad repoussés, mis à l’écart par une sorte de « censure » intérieure qui joue le rôle de barrage. C’est la définition que donne Freud de l’incst dans ses Essais de psychanalyse : « Nous réservons le nom d’inconscient aux faits psychiques refoulés ». Ces « faits psychiques » ce sont des désirs maintenus dans l’inconscient car ils sont inconciliables avec d’autres désirs et notamment avec la morale. Une force contraire, cad la censure de la csce morale, (« le surmoi »), les empêche de se manifester et leur interdit l’accès à la csce.

               L’incst au sens strict et rigoureux du mot a donc pour caractéristiques d’être :

               - insaisissable                - mystérieux

               - obscur                        - et donc inconnu.

  1. L’inconscient au sens large

En rester à cette 1ère définition est insuffisant. En effet, une question se pose : comment parler de quelque chose qu’on ne connaît pas et qu’on ne peut jamais saisir ? Cet incst existe-t-il bien ? A-t-il une réalité ou n’est-il pas une invention ? De l’incst, par définition, il nous est impossible d’en avoir une csce et encore moins une connaissance. Freud, cst de cette difficulté, a été obligé dans son livre Introduction à la Psychanalyse d’élargir sa définition de l’incst et d’y englober tout ce qui fait « le préconscient ».

Nous avons des « preuves » que cet incst existe dit Freud, elles nous sont données par le préconscient. Nous constatons que certains faits incsts parviennent malgré tout à accéder à la csce et à devenir csts. C’est ce que Freud appelle le préconscient. Il désigne  la partie d’incst qui est « capable de devenir consciente » à tout instant.

Une part de l’incst est donc accessible à l’homme, seulement cet accès ne se fait jamais de manière directe ou immédiate. Pour passer dans la csce, l’incst a besoin d’intermédiaires tels que les rêves, les lapsus, les actes manqués, les phénomènes compulsionnels, les maladies psychosomatiques (névroses) ou même certaines pathologies plus graves (comme les psychoses). L’incst peut donc accéder à la csce, mais pour détourner cette censure morale et sociale, il le fait toujours de manière déguisée, détournée.

Le préconscient est pour Freud l’indice, le signe qu’un incst existe bien. C’est pourquoi, Freud en vient à donner cette définition plus large et plus exacte de l’incst : c’est l’ensemble des faits psychiques échappant à la csce. Il désigne ce qui n’est pas actuellement csct mais qui est susceptible de le devenir (le préconscient) mais aussi toute cette zone beaucoup plus obscure qui restera inconsciente (l’incst au sens strict).

  1. Les manifestations ou « preuves » de l’inconscient

Pour accéder à la csce, certains désirs refoulés dans l’incst vont devoir se déguiser afin de contourner la vigilance de la censure, que ce soit à l’état de veille ou de sommeil. Ces déguisements vont prendre plusieurs formes :

a) Les rêves

Il faut voir dans les rêves « les réalisations voilées de désirs refoulés » explique Freud dans son livre Le rêve et son interprétation en 1901. Dans les songes, les désirs refoulés vont pouvoir se manifester, de façon déguisée, voilée ou symbolique. Il s’agit alors, pour en comprendre leur sens, de les interpréter. Il faut distinguer le « contenu manifeste » du rêve, cad le scénario souvent confus que nous retenons au réveil, et son « contenu latent », constitué par les désirs cachés qui l’ont motivé.

C’est pourquoi, dans son livre Cinq Leçons sur la psychanalyse, Freud présente  les rêves comme la voie royale d’accès à l’incst. Ils prennent dés lors une grande importance pour l’exploration de notre incst : « L’interprétation des rêves est, en réalité, la voie royale de la connaissance de l’inconscient ».

b) Les actes manqués

Ils désignent un ensemble de conduites qui aboutissent à un autre résultat que celui qui était visé. Un acte manqué est un phénomène incontrôlé du comportement humain qui traduit des pulsions ou intentions inavouées, voire inavouables. (ex : oublier un rendez-vous important ou le jour d’un examen…). Ce sont des conduites qui malgré leur apparence involontaire sont chargées de sens.

c) Les lapsus

              Ils appartiennent chez Freud à la catégorie des actes manqués. C’est une erreur commise en parlant ou en écrivant, qui consiste à employer un autre mot que celui qui est attendu. Selon Freud, les lapsus sont la manifestation déguisée de désirs inconscients.              

              d) Les phénomènes compulsionnels

Un phénomène compulsionnel est vécu sous le mode de la contrainte. Une compulsion est un acte irrépressible. Il s’agit de l’impossibilité pour un sujet de ne pas accomplir un acte ; ne pas l’accomplir est sinon générateur d’angoisse, de culpabilité. Ici on est dans le domaine de la pathologie et plus exactement dans celui des maladies psychosomatiques. Ce sont des maladies où le psychisme a une influence directe sur le corps.

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