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L’être humain a-t-il un pouvoir quelconque sur le temps qui passe ? L’homme a-t-il réellement conscience de sa valeur ? Le dirige-t-il ou se laisse-t-il diriger par lui ?

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Par   •  29 Mars 2021  •  Étude de cas  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  639 Vues

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L’être humain a-t-il un pouvoir quelconque sur le temps qui passe ? L’homme a-t-il réellement conscience de sa valeur ? Le dirige-t-il ou se laisse-t-il diriger par lui ?

Dans l’extrait que nous allons travailler, tiré des Lettres à Lucilius envoyées par Sénèque, Sénèque soutient l’idée que le temps passe inexorablement et qu’il nous appartient de l’utiliser à bon escient, ce que l’homme a parfois du mal à faire, n’en ayant pas toujours conscience.

Pour développer cette affirmation, Sénèque propose à Lucilius de réfléchir au temps qui passe et qui mène assurément vers l’idée de la mort.

Il nous explique alors qu’il ne faut pas voir la mort « que devant nous, alors qu’elle est en grande partie derrière » (l.2/3). L’importance que nous donnons au temps est intimement liée à cette idée. Or, selon lui l’homme n’ayant pas conscience de l’importance de chaque moment de sa vie, il ne sait pas bien gérer son temps, sauf s’il prend le temps et s’arrête pour y réfléchir.

Dans une seconde partie du texte, Sénèque critique cette façon qu’à l’homme de mal utilisé son temps ou de le perdre, or il n’appartient qu’à lui de l’organiser de façon utile ou d’en prendre pleine possession. Il accentue toutefois de façon paradoxale le caractère « fugitif » et « incertain » de la notion de temps, qu’il n’est peut-être pas si facile de diriger finalement. Le temps nous appartient-il donc vraiment ? Alors qu’il ne fait que passer même si nous devons en faire bon usage et ne pas le gâcher.

D’entrée de jeu, Sénèque nous évoque dans le texte la courte durée de la vie, dans le texte il nous dit même : « qu’il (l’homme) meurt un peu chaque jour » (l.2). En ayant le sentiment que la mort est dans un avenir plus ou moins proche, l’ordre que donne le philosophe à Lucilius est de se saisir de tous les instants pour essayer d’agir le mieux possible dans le temps qui nous est imparti. Pour Pascal, l’homme se condamne au malheur car il craint de perdre son temps : « Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. » (Pensées). Le texte de Sénèque commence par cette question « Quel est l’homme qui connaît le prix du temps, qui sait estimer la valeur d’une journée et comprendre qu’il meurt un peu chaque jour ?», ce qui sous-entend que les hommes n’apprécient pas le temps à sa juste valeur. L’homme à conscience du temps qui passe et s’apitoie facilement de sa condition d’être mortel. Nous espérons la mort comme un état le plus lointain possible dans l’avenir, et nous désolons du temps qui passe.

Sénèque, lui, voit les choses différemment, lorsqu’il explique que son « domaine est le passé » (l.3). Nous vivons avec l’angoisse de la mort et celle-ci dicte notre lien avec le temps.

Dans cette lettre, Sénèque demande et ordonne même « agis donc » (l.3) à Lucilius de se saisir de tous les instants présents, de ne pas remettre à plus tard les choses. Il va même jusqu’à dire à Lucilius « saisis-toi de tous tes instants » (l.4) comme si le temps était une personne.

Le philosophe nous fait comprendre que l’on peut essayer de maitriser le temps en ne gardant que l’essentiel, en ne le gâchant pas. L’homme a besoin pour appréhender

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