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CNED devoir 1 histoire 2017

Commentaire de texte : CNED devoir 1 histoire 2017. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  861 Mots (4 Pages)  •  899 Vues

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Ce document nommé « La responsabilité de la France dans la déportation des juifs selon François Hollande » est un extrait du discours prononcé par l’ancien président de la République, François Hollande, le 22 juillet 2012 à l'occasion du 70ème anniversaire de la Rafle du Vel d'hiv. Ce discours sert à entretenir la mémoire du génocide des juifs perpétré avec la complicité du gouvernement français pendant l’occupation allemande. A cette occasion, le président François Hollande présente à sa manière au nom de la France, tout comme l'ancien président Jacques Chirac l’avait fait auparavant, un rappel des mémoires de la Shoah et la vérité sur ce que la France a fait et n'a pas empêché pendant cette période tragique.

En quoi cet extrait montre l'évolution de la mémoire du génocide en France depuis 1945 et le rôle joué par les historiens ?

Pour répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps l’évolution de la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des juifs, puis dans un second temps le rôle joué par les historiens dans la façon dont cet événement est raconté et remémoré au fil du temps.

Soixante-dix ans après cet évènement tragique, la France commémore annuellement la rafle du Vel d’Hiv. Mais cela n’a pas toujours été ainsi. En effet, l'Etat français a, pendant 50 ans, minimisé l'importance de son rôle dans la collaboration à ce génocide. Cette amnésie s'explique par le fait qu'à la fin de la guerre, la préoccupation principale des dirigeants est de reconstruire la France de l’après-guerre, ainsi que d'unifier le peuple face à la violence sans précédent que ce conflit a représenté. Les résistants étaient glorifiés pour… A ce moment les associations juives ne veulent pas se singulariser. Les rescapés des camps d’extermination, peu nombreux sont difficilement entendus par la société. Cet oubli à conduit à l’oubli de Vichy et de ses responsabilités dans la déportation de juifs. La France refusait donc son rôle dans ce génocide, et après la Libération, avec le retour de Charles de Gaulle, l’Etat cherche même à faire apparaître la France comme étant majoritairement « résistancialiste ». Dans ce contexte, le génocide des juifs n’est pas encore reconnu comme tel, mais uniquement faisant partie des déportations en général. Cette volonté d'amnésie s'accompagne par une amnistie juridique : les coupables n'ont fait qu'exécuter les ordres et ne seront pas jugés. 

Enfin, l'Etat français a progressivement finit par reconnaître son implication. Cette reconnaissance commence en 1960 avec les premiers procès (procès d’Eichmann). Viendront ensuite les films sur la guerre ainsi que les études d’historiens étrangers qui expliqueront que l’état Français a livré des juifs.

En 1993 le président François Mitterrand fait du 16 juillet la journée nationale à la mémoire des victimes de persécutions racistes et antisémistes.

La reconnaissance continue en 1995 avec, comme nous le dit François Hollande, le discours de Jacques Chirac : “Le grand mérite du Président Jacques Chirac est d'avoir reconnu ici même, le 16 juillet 1995, cette vérité”. En effet, Jacques Chirac est le tout premier président français à avoir reconnu la responsabilité de la France dans cette guerre, finie depuis 1945. Tous ses successeurs en feront de même, peu importe leur parti politique. Cette reconnaissance est due à la pression des associations d'anciens combattants, ainsi que des déportés ou des leurs proches ayant vécu cette seconde guerre mondiale et qui ont milité pour que leur mémoire soit resituée et qui témoignent de plus en plus.

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