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Proche et Moyen-Orient : un foyer de conflits

Synthèse : Proche et Moyen-Orient : un foyer de conflits. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2021  •  Synthèse  •  2 502 Mots (11 Pages)  •  334 Vues

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Proche et Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis 1945

Introduction :

        Le Proche et le Moyen-Orient sont des termes apparus à la fin du XIXème siècle, forgés par des diplomates français et anglais. Le Proche-Orient désigne les États de la côte orientale de la Méditerranée ; le Moyen-Orient englobe le Proche-Orient, auquel s'ajoute un large sud-ouest asiatique.

        Cette vaste région est une mosaïque de cultures et de religions. Elle constitue un carrefour stratégique en raison de son positionnement entre trois continents. Après 1945, le Proche et le Moyen-Orient connaissent la décolonisation ; l'Europe y perd son influence prépondérante. En revanche, la région va devenir un enjeu pour les États-Unis et l'URSS dans le cadre de la guerre froide. Elle est aussi le théâtre de nombreux affrontements, notamment le conflit israélo-palestinien qui focalise l'attention des médias du monde entier. La situation est aggravée par la présence d'importants gisements d'hydrocarbures (pétrole et gaz) qui suscitent la convoitise des puissances étrangères qui n'hésitent pas à intervenir pour préserver leurs intérêts.

        Pour quelles raisons le Proche et le Moyen-Orient sont-ils un foyer permanent de conflits depuis 1945 ?

I- Le Proche et le Moyen-Orient, des régions marquées par des tensions permanentes :

A- Des régions convoitées :

Le Proche et le Moyen-Orient sont le berceau des premières grandes civilisations (mésopotamienne, égyptienne) . De plus, ils ont vu naître les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam). Ces régions accueillent leurs lieux saints, notamment la ville de Jérusalem, et leur contrôle est un enjeu majeur.

Le golfe Persique, cœur du Moyen-Orient, est un enjeu stratégique car il abrite une part importante des réserves mondiales de pétrole. Elles constituent une ressource essentielle pour les pays producteurs, qui se sont organisés pour améliorer leur exploitation et ont fondé l'OPEP* en 1960. Elles suscitent également l'intérêt et une attention accrue des pays occidentaux, car ils sont de plus en plus dépendants de la production pétrolière moyen-orientale.

Ces régions sont marquées par une forte instabilité politique. Après 1945, la plupart des pays du Proche et du Moyen-Orient deviennent indépendants. Ils n'ont jamais connu la démocratie. Des pays subissent des coups d’État (Égypte en 1952, Irak en 1958, Syrie en 1961) et voient s'installer des régimes autoritaires. D'autres sont confrontés aux assassinats politiques (roi Abdullah de Jordanie en 1951) ou à des soulèvements.

B- Les interventions occidentales depuis 1945 :

Lors de la première moitié du XXème siècle, le Proche et le Moyen-Orient sont sous l'influence de la France et du Royaume-Uni. Après 1945, leur prestige et leur autorité décroissent. En 1956, le colonel Nasser* décide la nationalisation du canal de Suez, un carrefour du commerce maritime mondial, géré par une compagnie franco-britannique. Ces deux pays entreprennent une expédition militaire, soutenus par Israël. Ils doivent finalement se retirer suite aux pressions exercées par les États-Unis et l'URSS.

Ces régions vont alors devenir un des théâtres de la guerre froide. Les deux Grands vont chercher, chacun de leur côté, à gagner à leur cause une majorité de pays. L’Arabie Saoudite, l'Irak, l'Iran, la Jordanie, la Turquie et surtout Israël, rejoignent le camp américain. Les Soviétiques vont principalement soutenir l’Égypte, mais également la Syrie.

Depuis 1991, les États-Unis jouent un rôle prépondérant au Proche et au Moyen-Orient. En

1991 lors de la deuxième guerre du Golfe (1990-1991), les Américains, sous mandat de l'ONU et à la tête d'une coalition internationale, écrasent l'armée irakienne qui avait envahi le Koweït. Les États-Unis vont ensuite peser de tout leur poids pour amener les Palestiniens et les Israéliens à la table des négociations ; ceux-ci signent ainsi les accords d'Oslo en 1993. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, les Américains entrent en guerre, sous l'égide de l'ONU,contre les Talibans en Afghanistan (octobre 2001). Puis, malgré de nombreuses oppositions au niveau international, et sans l'accord des Nations Unies, les États-Unis envahissent l'Irak en 2003 et renversent le régime de Saddam Hussein. Ces interventions n'aboutissent pas à la création de régimes démocratiques et stables dans ces deux pays, au contraire. Les populations afghane et irakienne doivent subir de fréquents attentats terroristes et sont menacées de voir leur territoire se fragmenter en raison des revendications des différentes communautés. Depuis son accession au pouvoir, le président Barack Obama privilégie le dialogue avec le monde arabo-musulman. Il a fait procéder au retrait des troupes américaines d'Irak en 2011 et a annoncé le retrait de celles d'Afghanistan pour 2017. D'autre part, il s'implique personnellement dans la négociation sur le nucléaire iranien en 2015.

C- Une situation complexe depuis les années 1970 :

Les mouvements islamistes, très présents dans ces régions, vont constituer un important facteur de déstabilisation. Ceux-ci prônent la création d’États ou de gouvernements islamistes qui se baseraient sur l'application de la charia (une vision rigoriste de l'islam). Dès les années 1970, ils vont lutter contre les autorités en place, en n'hésitant pas à recourir aux attentats, voire à la guerre civile. Ils sont violemment réprimés par les gouvernements locaux.

En 1979, l'ayatollah Khomeiny prend le pouvoir en Iran et proclame une République islamiste. Ce régime s'illustre par son anti-américanisme qui conduit à la prise de l'ambassade américaine de Téhéran en 1979. En 1980, l'Irak, avec le soutien de quelques pays arabes et occidentaux, attaque l'Iran. Le conflit se solde par la mort de près de un million de personnes. ►L'islamisme connaît un nouvel essor dans les années 1990. En effet, il se nourrit de l'anti- américanisme croissant des populations arabo-musulmanes qui tolèrent de moins en moins l'interventionnisme étasunien dans la région. Le réseau Al-Qaida, un mouvement radical, commet un attentat à l'explosif au World Trade Center de New-York en 1993. Il est également responsable des attentats du 11 septembre 2001. D'autres mouvements sont apparus comme le Hezbollah* libanais ou le Hamas* palestinien, qui a pour objectif la destruction d'Israël.

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