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Le Proche et le Moyen Orient, un foyer de conflits de la fin de la Seconde Guerre Mondiale

Cours : Le Proche et le Moyen Orient, un foyer de conflits de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2017  •  Cours  •  4 565 Mots (19 Pages)  •  1 020 Vues

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Chapitre 3 : Le Proche et le Moyen Orient, un foyer de conflits de la fin de a seconde Guerre mondiale (manuel p102 à 131) :

Introduction :

De la rive Est de la Méditerranée jusqu’au confins de l’Asie Centrale s’étends une région : le Proche et Moyen Orient constitué de 18 états plus un territoire de l’autorité palestinienne. Depuis ½ siècles, cette région est un foyer de conflits ou un arc de crise. Il y a plus d’une centaine de conflits depuis une soixantaine d’années. AU début du 20ème siècle la région n’est pas plus paisible. Ce sont des conflits ayant une durée (quelques jours d’autres depuis une dizaine d’années) et une intensité variable. Les conflits locaux ont débordés le cadre régional et ont suscités des interventions internationales. Ce qui déstabilise les relations internationales : belligène du monde.

Problématique : Pourquoi cette région concentre t’elle aujourd’hui un si grand nombre de crises et de conflits ? Quels facteurs font de cette région un foyer particulier de conflits ? Pourquoi ces conflits ont ils une telle résonnance dans le monde ?

I- Le Proche et le Moyen Orient, une région aux enjeux complexes sources de conflictualités internes

Introduction :

Le Proche et le Moyen Orient sont une région originale qui présente des caractéristiques physiques, géographiques, socio-culturelles, économiques, politiques particulières et porteuses de multiples enjeux souvent complexes. Ces enjeux sont des sources de tensions infranationales et infrarégionales qui par moment dégénèrent en conflits ouverts.

Problématique : Comment expliquer l’instabilité de cette région du monde ? En quoi les caractéristiques spécifiques qui sont les siennes sont-elles porteuses de conflictualités internes à cette région ?

  1. Des atouts et des ressources convoités mais inégalement répartis

La région possède 3 principaux atouts qui peuvent être considérés comme des ressources à des niveaux différents :

-> L’eau constitue la première de ces ressources. Cependant il ne s’agit pas d’une ressource au sens de bien susceptible d’être commercialisé à l’export et d’être pourvoyeur de richesse mais une ressource, un besoin vital dont la maîtrise en quantité suffisante. Elle constitue donc un enjeu à l’échelle régionale et infrarégional.

En effet, le Proche et le Moyen Orient sont des régions que l’on peut qualifier de régions arides ou semi-arides (à l’exception du littoral turc) : la majorité des territoires de ces pays sont situés du sud de l’isohyète (ligne imaginaire qui relie les points égales en quantités de précipitations) 300 mm c’est-à-dire qu’ils reçoivent moins de 300 mm de précipitations par an. De plus, les températures moyennes annuelles avoisinent les 20°C. De ce fait les bilans hydriques annuels de ces territoires (quantité d’eau apportée par les précipitations-quantité d’eau évaporée) sont soit très faiblement positifs soit négatifs.

Les ressources immédiatement mobilisables sont donc peu nombreuses mais également très inégalement réparties. Elles proviennent essentiellement :

  • les fleuves internationales (4 principales) : Jourdain (Syrie/Jordanie), Nil (Egypte/Éthiopie), Tigre (Iran/Turquie) et Euphrate (Turquie/Irak)

A noter : le Chatt-el-Arab désigne à la fois le principal chenal du delta commun du Tigre et du l’Euphrate qui débute à la confluence du Tigre et de l’Euphrate et la région fertile autour de ce Delta.

Ce sont ces ressources en eau qui déterminent essentiellement la présence de terres fertiles qui sont donc rares.

  • Les citernes sur les toits

S’ajoute à ces ressources immédiatement mobilisables, des ressources plus difficilement exploitables qui nécessitent d’importants moyens techniques et financiers

  • Le dessalement de l’eau de la mer (Arabie Saoudite)
  • Les nappes fossiles qui demande des moyens

De ce fait la plupart des pays du Proche et du Moyen Orient sont dans une situation stress-hydrique c’est-à-dire qu’ils disposent d’une quantité d’eau inférieur à 1700 m3/an/hab. (seuil établi par l’OMS) et pour une partie d’entre eux de pénurie c’est-à-dire qu’ils disposent d’une quantité d’eau inférieure à 1000 m3/an/hab. C’est le cas de l’Egypte, Israël, la Jordanie, l’Arabie Saoudite, les EAU, le Koweït, l’Oman, le Yémen et le Qatar. Les trois Etats qui connaissent la situation la plus favorable sont la Turquie et dans une moindre mesure l’Irak et l’Iran. Cette situation a tendance à s’aggraver rapidement depuis une vingtaine d’années sous l’effet des progrès en manière de développement économique de certains Etats qui s’est accompagnée d’une hausse de la consommation.

L’eau est de ce fait considérée dans la région comme l’Or Bleu et il existe une très forte pression sur les ressources existantes facilement mobilisables qui se manifestent par la multiplication des aménagements destinés à garantir l’accès et la maîtrise de la ressource.

Le cas de la Turquie illustre parfaitement cette situation : la Turquie contrôle la source et le cours supérieur de deux fleuves majeurs de la région, le Tigre et l’Euphrate. En 1989, la Turquie a lancé un énorme programme d’aménagement hydraulique connu sous le nom de GAP (Programme Régional de Développement de l’Anatolie du Sud-Est) prévoyant la construction de 19 centrales électriques pour lui assurer la moitié de ses besoins en électricité et de 22 barrages-réservoirs et d’un double tunnel d’irrigation pour mettre en valeur les hautes vallées du Tigre et de l’Euphrate et devenir un grenier à céréales. Ces barrages pénalisent la Syrie et l’Irak car ils réduisent le débit des fleuves en aval. Les tensions sont particulièrement vives depuis l’inauguration en 1992 du principal barrage, le barrage d’Atatürk, qui permet à lui seul de stocker 48 km3 d’eau. Aucun traité de partage des eaux n’a été signé entre la Turquie et les deux pays d’aval. Le seul engagement auquel a consenti Ankara, en1987, est de laisser un débit moyen de 500 m3 par seconde.

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