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La Civilisation Du Journal

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Par   •  3 Novembre 2014  •  1 585 Mots (7 Pages)  •  710 Vues

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Pour commencer nous pouvons donner une définition du journal. C’est un document recensant par ordre chronologique ou thématique un certain nombre d'événements pour une période donnée (généralement une journée, d'où il tire son nom). Par extension, un journal, ou quotidien, désigne une publication regroupant des articles sur l'actualité du jour. Apparu en France après la naissance de l’imprimerie le journal avait et a toujours une place importante dans la société française. Il informe et permet aussi une certaine civilisation que l’on peut définir comme l’ensemble des caractéristiques sociales (religieuses, morales, esthétiques, techniques…) communes à une société.

Comment, dès son commencement, le journal se civilisa permettant par la même occasion une certaine civilisation de la société ?

Comment s’est construite la civilisation du journal ?

I- Les origines du journal

A) Les origines de la presse écrite

Deux faits marquants ont accompagné la naissance de la presse écrite : l'utilisation de l'imprimerie, grâce à l’invention de la typographie par Johannes Gutenberg en 1438, et l’apparition de publications périodiques au début du XVIIème siècle.

Dès la Renaissance et jusqu’aux XVIIème et XVIIIème siècles, une partie de l'information écrite était manuscrite, en particulier dans la presse clandestine. Des ateliers de copistes produisaient des journaux appelés "nouvelles à la main".

Les premières publications de l’histoire de la presse écrite furent non seulement les nouvelles manuscrites, mais aussi de minces brochures appelées occasionnels, des libelles, des placards (des sortes d’affiches) et des almanachs.

Elles se limitaient souvent à de simples feuilles volantes vendues en librairie ou par colportage.

B) Les premiers périodiques

Les premiers périodiques, qui étaient surtout des mensuels, sont apparus dès le XVIème siècle pour répondre à la soif de connaissance et d’informations des lecteurs de l’époque.

Le premier périodique imprimé au monde, un journal de quatre pages intitulé Relation, fut lancé à Strasbourg en 1605 par Jean Carolus.

En France, le premier grand périodique fut La Gazette : dans un contexte de censure et de contrôle de la presse par l’Etat, son rédacteur, Théophraste Renaudot, avait obtenu dès 1631 un privilège royal lui garantissant le monopole de l'information.

A la même époque, à Londres, Nathaniel Butler fonda le premier hebdomadaire de l’histoire de la presse, le Weekly news, en 1622.

Il fallut attendre la fin du XVIIIème siècle pour voir apparaître le premier quotidien français Le journal de Paris en 1777.

Quelques années plus tard, le Daily Universal Register, qui deviendra le Times en 1788, voit le jour.

II- L’évolution du journal et de la société

A) Les journaux dans les différentes crises de la société française

En traversant les différentes crises de la société française, les journaux ont souvent subi la censure.

Par exemple, Le Roi soleil donne des instructions pour empêcher la publication d’un ouvrage sur le traité de Lorraine dès le 19 mai 1662. Un parlementaire, Denis de Sallo est chargé par Colbert de rédiger l’hebdomadaire Journal des Sçavans en 1665. S’étant livré à une légère critique du pape et d’un écrivain protégé, de Sallo sera remercié et remplacé par le sage abbé Galois dès 1666. Ce journal traite de sujets nobles : sciences, histoire, religion, voyages. L’édition de Paris sera la plus surveillée par le pouvoir.

La censure se durcit ensuite en 1674, l'année où le roi renforce son pouvoir personnel. Cette année-là, les permissions accordées aux libraires sont toutes révoquées et ils doivent désormais demander l'autorisation pour l'impression de chaque ouvrage.

La vie en France sous l'Occupation allemande est un moment fort de la censure en France. La Censure sous l'occupation allemande en France voit la plupart des journaux contrôlés par les services de censure qui favorisent la collaboration de plume, la répartition du peu de papier disponible s'effectuant par Comité d'organisation des industries, arts et commerces du livre (COIACL). Les journaux clandestins de la Résistance se multiplient : Défense de la France de Philippe Viannay, Combat, de Georges Bidault (rédacteur en chef), Pierre-Henri Teitgen, François de Menthon, et Claude Bourdet, Le Franc-Tireur, La Vie ouvrière, Témoignage chrétien, ou Libération, lancé en juillet 1941 par Raymond Aubrac et Emmanuel d'Astier de La Vigerie.

Les ordonnances de 1944 sur la liberté de la presse inspirées par les journaux clandestins de la Résistance confisquent les journaux collaborationnistes et posent les bases d'une nouvelle organisation de la presse.

De 1944 à 1948, un drastique rationnement du papier oblige les très nombreux quotidiens, pour la plupart issus de la Résistance, à se limiter à une page recto-verso, limitant les possibilités d'expansion et d'innovation. Le comité des papiers de presse est traité de « trust du papier ».

L'après-guerre a vu une expansion de la presse magazine et de la presse quotidienne

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