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Les Grandes épidémie Et La Civilisation Des Moeurs

Note de Recherches : Les Grandes épidémie Et La Civilisation Des Moeurs. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mars 2012  •  1 117 Mots (5 Pages)  •  1 930 Vues

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Il s’agit d’un article écrit par Johan Goudsblom, sociologue néerlandais, dans lequel l’auteur reprend un travail effectué par Norbert Elias sur les grandes épidémies et leur influence sur la civilisation. Nobert Elias est un sociologue allemand du XXème siècle devenu célèbre pour son œuvre sur le processus de civilisation.

Dans ce document, l’auteur cherche à montrer que le processus de civilisation de la société n’a pas été permis grâce aux règles d’hygiène et aux progrès de la science mais surtout grâce à des phénomènes sociaux répondant aux épidémies.

Nous considérons nos propres manières saines et nous pensons qu’elles sont établies de façon rationnelle comme la conséquence d’un savoir scientifique et pratique sur la prévention des maladies. Cette idée est anachronique car au lieu de s’attacher à des faits historiques, on projette dans le passé des idées contemporaines. C’est d’abord la manière dont les gens se conduisent les uns envers les autres qui a changé, comme a changé leur sens de la pudeur et de la délicatesse, en réponse à des événements, comme la présence des épidémies en Europe.

Problématique : Comment les grandes épidémies sont elles à l’origine de grands changements sociaux ayant permis la naissance de principes d’hygiène ?

Pour répondre à cette question, Elias se base sur l’étude de traités de savoir vivre, notamment ceux d’Erasme, qui était un humaniste du XVIème siècle.

Ce texte examine alors les réponses sociales aux quatre grandes épidémies qui ont marquées l’Europe entre le XVIème et le XXème siècle, soit la lèpre, la peste, la syphilis et le choléra.

-La première épidémie étudiée est la lèpre, maladie qui remplissait l'imagination d'horreur. Pour les gens de l’époque, il s’agissait d’un châtiment envoyé par Dieu. On observe une véritable lutte contre les lépreux par la mise en place de nombreuses mesures : port de vêtements spécifiques, isolement, exclusion et bannissement. Ces mesures ne sont pas apparues pour des raisons scientifiques, basée sur la contagion, mais seulement à cause de la peur et le dégout que les lépreux inspiraient. Etre lépreux était alors autant une condition sociale que physique.

-Ensuite, Gousblom a étudié la peste, qui agissait rapidement et temporairement. La nature contagieuse de cette épidémie était bien comprise mais les voies de transmission étant encore inconnues, elle était considérée comme venant de l’extérieur et suscitait donc la peur et la haine des étrangers. En l’absence de savoir scientifique, les gouvernements ont mis en place des mesures rationnelles, telles que la quarantaine, les certificats de santé des voyageurs.

-La syphilis est la troisième épidémie à laquelle l’auteur s’est intéressé. Il s’agit d’une maladie associée à la débauche et au vice et qui touche - pour la première fois - toutes les classes sociales de la même façon. Elle diffère de la peste par son moyen de propagation, en effet elle ne peut pas être fuit, elle se transmet par les « voies insaisissables » On assiste à une condamnation morale du malade syphilitique.

-Enfin, la dernière épidémie vue par l’auteur est le choléra. Cette maladie, transmise par les eaux sales, touchait majoritairement les populations les plus pauvres, et a entrainé une stigmatisation de la classe ouvrière. Du fait de la grande proximité entre la classe ouvrière et les riches, ces derniers ne peuvent plus ignorer l'insalubrité et le surpeuplement des plus pauvres(« la grande puanteur de Londres »). Donc ce sentiment de trop grande proximité va permettre l’apparition du système d’égout. Il a permis de mettre fin à cette épidémie : c’est la première fois que la technique l’emporte sur la maladie.

L’étude de ces quatre épidémies fait

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