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Réconciliation nationale : solution ou illusion ?

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Par   •  12 Juin 2022  •  Dissertation  •  1 582 Mots (7 Pages)  •  246 Vues

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Réconciliation nationale : solution ou illusion ?


Aux Etrats-unis, le XIII amendement abolissant l’esclavage est ratifié le 18 décembre 1865,  En 1963, près d’un siècle plus tard,  devant le mémorial de Lincoln à Washington, MLK prononce un discours devant plus de 250.000 personnes, appelant à la fin du racisme et des pratiques ségrégationnistes aux états d’unis. Le pasteur revendique l’égalité des droits civiques et économiques entre les « blancs » et les « afro-américains ». George Floyd, un noir,  sera tué un demi-siècle plus tard dans des circonstances arbitraires. Le président des Etats unis d’Amérique d’alors, Donald J. Trump, déclarera “ When the looting starts, the shooting starts”, une formule commune aux ségrégationnistes depuis 1967, une formule qui encouragera une fois de plus la population noire à garder le silence, à rester prudente.  On peut alors légitimement s’interroger sur la capacité profonde de la population américaine à trouver une solution au conflit racial qui déchire leur nation depuis.

Parlons nous franchement. En 1863, Lincoln menaça les Etats ségragationnistes d’abolir l’esclavage, pour mettre fin à la guerre, quand six mois plus tard le congrès américain ratifiait la pérennité de l’esclavage en amendant la consitution, toujours pour mettre fin à la guerre. Par la suite, une ségrégation dite légale voit le jour dans les États sécessionnistes, séparant strictement les activités et les intéractions des populations noires et blanches. Officiellement du moins, puisqu’en parallèle le Ku Klux Klan cherche à terroriser, moins légalement, la population noire. Le tableau étant dressé, on pourrait rapidement conclure à du racisme, une “simple forme” de haine à l’encontre d’une personne dont la couleur de peau est différente. Et pourtant cela reviendrait , comme le premier crétin de raciste, à ne pas vouloir faire l’effort de réfléchir plus de deux secondes lorsque quelque chose qui nous paraît être un problème , apparaît. On peut noter que l’abolition de l’esclavage a eu des conséquences économiques dans les Etats du Sud. Si nous n’avons pas à les pleurer, on peut aisément imaginer qu’il a été tout naturel pour une partie des populations de cristaliser sa frustration, sa haine envers les états confédérés sur ce qu’elles voyaient comme conséquence directe de leur soumission aux états confédérés ; cyniquement cette conséquence directe était de couleur noire. L’abolition qui devait permettre aux Noirs d’être affranchis les a transformé en cible.

De nouveau, on pourrait, s’autoriser l’exercice de pensé rapide qui consisterait à considérer les ségregationnistes de l’époque de parfait crétin. Encore une fois, on aurait, toujours comme eux, sans doute tort. A t’on encore besoin de préciser les mécanismes d’antre soi qui font qu’on fini par penser comme un autre, comme ses parents, comme ses amis, parce qu’indépendamment de ce que l’on pense, il y a ce que l’on doit penser. J’ajouterai ici, à des fins d’anecdotes croustillantes de correction de copie, qu’il ne fallait pas attendre énormément de chose de bonhommes mettant des robes blanches pour se jouer des croyances magiques des afro-américains, un tel mépris ne peut traduire qu’une bêtise et une ignorance profonde.Il ne faut de preuve à personne pour savoir que deux enfants relativement jeunes, ou disons, dénués de préjugés, sont incapable d’éprouver la moindre discrimination pour une couleur de peau. Cette capacité à la discrimination se découvre bien plus tard, souvent lorsque celui-ci est en capacité d’entendre la vision du monde qui lui est proposé. Voilà sans doute pourquoi en 1963, MLK aura a prononcé un discours, se battant une nouvelle fois pour que le peuple afro-américain soit reconnu comme l’égal du peuple blanc, tous citoyens du même pays.

Pression européenne dans un environnement qui ne souffrait pas des mêmes conditions, l’abolition aura probablement eu l’effet inverse de celui inspiré par la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

Depuis la guerre de sécession, la conscience du peuple des Etats-Unis est partagée entre un héritage colonial, bâti sur l’esclavage et une distinction de race d’un côté, et de l’autre, une

tendance humanisme où chaque Homme est l’égal de son prochain. Sur le papier, dans l’histoire, c’est pourtant en 1863, que Lincoln annonce l’abolition de l’esclavage et par conséquent, la fin de la ségrégation. Dans les faits, cette réalité ne verra jamais le jour, puisque de nombreux afro-américains seront toujours maintenu dans leur conditions d’esclaves, encore aujourd’hui, sous la présidence Trump, les Etats-unis ont prouvé que l’histoire n’avait pas permi de solder, de résoudre, ce conflit au cœur même des passions américaines. Lincoln dans le passé, puis MLK à Washington pour voir enfin le premier président afro-américain n’auront pas permis de dire qu’une solution existe. Alors, s’agirait-il d’une illusion ?

Menaçant les etats sécessionistes, et voulant mettre fin à la guerre, Lincoln déclarera vouloir abolir l’esclavage, voulant mettre fin à la guerre. Six mois plus tard, le congrès américain validera un amendement de la constitution garantissant la pérennité de l’esclavage, voulant mettre fin à la guerre.

L’origine de la ségrégation raciale aux Etats-unis est ancienne. En 1863, Lincoln menaça les états sécessionnistes d’abolir l’esclavage, six mois plus tard le Congrès américain validait un amendement de la constitution garantissant la pérennité de l’esclavage.

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