LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Chap1: Le gouvernement de Louis IV

Cours : Chap1: Le gouvernement de Louis IV. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  31 Janvier 2017  •  Cours  •  2 199 Mots (9 Pages)  •  893 Vues

Page 1 sur 9

LA FRANCE A L'EPOQUE MODERNE (1661-1789)

Introduction : analyse de l’œuvre sur la couverture

  • 70cm par 150cm, œuvre préparatoire pour montrer la puissance de la monarchie française à travers cette audience. C'est une réception, à Versailles, au sein de la galerie des glaces, du shah de Perse en 1715.
  • Elle montre 3 personnages clés de la politique de cette période : au centre, sur son trône, Louis XIV lors de sa dernière grande cérémonie. À sa droite, le petit garçon est le dauphin Louis, duc d'Anjou, futur Louis XV. Et à la gauche de Louis XIV, Philippe d'Orléans, le futur régent.
  • Elle montre également l'importance du paraître, du cérémonial, de l'image que l'on souhaite donner de la monarchie française. Ici, la volonté est d'en mettre plein la vue aux ambassadeurs du shah de Perse et ce, par la galerie de glaces, les habits royaux. C'est pourtant paradoxal avec la France en difficulté de la fin du règne de Louis XIV, affaibli par la crise de la succession espagnole, qui traverse une crise et qui se remet difficilement d'une grave crise démographique.

Chapitre 1 : Le gouvernement de Louis XIV : une monarchie administrative

Introduction : 

  • 1643 est la naissance du fils de Louis XIV, Louis. Louis XIV va l'éduquer en laissant des mémoires pour son éducation. Dans ces dernières, il nous livre la théorie de la monarchie française et sa pratique. La construction de l'état monarchique en France s'inscrit sur une longue durée et n'est pas linéaire.
  • Dans ces mémoires on note un extrait où il évoque :
  • « La paix générale » : avec en 1648, le traité de Westphalie qui place la France en arbitre des libertés germaniques et qui marque la fin des guerres de Trente ans. Cependant, elle ne marque pas la paix et il faut attendre le traité des Pyrénées pour voir la paix entre la France et l’Espagne en 1659.
  • « Mon mariage » : en 1660, Louis XIV se marie avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse.
  • « Mon autorité plus affermie » : c'est la période de la Fronde où la régence est contesté. Mais le roi et Mazarin en sortent vainqueur en 1653, donc c'est le retour de l'autorité du roi.
  • « La mort du cardinal Mazarin » : Louis XIV est majeur depuis 1651 mais Mazarin continue à exercer le gouvernement du royaume. Ce dernier meurt le 9 mars 1651, au château de Vincennes, et Louis XIV choisi ce moment pour s'emparer du pouvoir.

  1. 1661 : une « révolution » ?
  1. Le conseil du 10 mars 1661
  • A la mort de Mazarin, Louis XIV a 22 ans et fait réunir les principaux ministres, membres du conseil du roi. Il leur annonce en ce 10 mars, sa décision de gouverner seul, c'est le début de ce que l'on appelle le règne personnel de Louis XIV. Il demande aux chanceliers, aux secrétaires d'état de ne rien faire sans son approbation, il se place dans une position de décideur. Le roi met donc de côté les personnages qui traditionnellement conseillaient le roi. Exit ceux qui sont les conseillers naturels du roi, donc il n'y a pas de conseiller-nés.
  • Il s'entoure de conseillers-faits au nombre de 3 au début du règne : Fouquet (sera remplacé par Colbert), Le Tellier et de Lionne. Ce sont des hommes compétents et qui sont dans la continuité car ils étaient déjà en place avant 1661 avec Mazarin. Ce sont des hommes de robes.

  1. La chute de Nicolas Fouquet
  • Le 5 septembre 1661, le ministre des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet, est arrêté par d'Artagnan et ses mousquetaires. Nicolas Fouquet a redressé les finances de la France après les troubles de la Fronde et il en a profité pour beaucoup s'enrichir. Depuis la mort de Mazarin, quelques mois plus tôt, le jeune roi Louis XIV (23 ans) n'a plus envie de déléguer à autrui la direction du pays. Colbert, un ministre jaloux de Fouquet, dénonce au roi ses malversations et le met en garde contre sa puissance. Inconscient du danger, Nicolas Fouquet donne une fête somptueuse en son château de Vaux-le-Vicomte, où il a réuni les plus grands talents de son époque : Molière, La Fontaine, Corneille, le décorateur Le Brun, l'architecte Le Vau, le jardinier Le Nôtre, le maître d'hôtel Vatel... Le roi se sent humilié donne peu après l'ordre d'arrêter Fouquet.
  • Après trois ans de procédure, Fouquet est condamné au bannissement. Louis XIV usera exceptionnellement de son droit pour aggraver la peine. C'est ainsi que le financier et mécène finira sa vie dans la forteresse de Pignerol, dans les Alpes.
  • C'est le sur-intendant général des finances, un personnage brillant qui avait la capacité et la confiance des financiers.
  • Selon la légende, la décision d’arrêter Fouquet est du au fait qu'il en aurait trop fait notamment par son château de Vaux le Vicomte. Cependant la décision remonte bien avant, au printemps 1661, Louis XIV souhaitait se débarrasser de Fouquet dès la mort de Mazarin mais ne pouvait pas à cause de la crise financière. Jean-Baptiste Colbert a joué un rôle fondamental pour discréditer Fouquet. On accuse ce dernier d'avoir confondu les finances de l'état avec ses finances personnels, on l'accuse de détournement de fonds. On l'accuse surtout d'une sorte de complot contre le roi, crime de lèse-majesté et notamment d'avoir fait fortifier la seigneurie de Belle-Ile en mer pour en faire une place de sûreté où Fouquet aurait pu comploter contre la monarchie française et donc contre le roi. Ce projet de fortification de Belle-Ile appartient plutôt au fait d'une volonté de mettre en place des compagnies de commerce pour valoriser les colonies françaises.
  • Les historiens sont partagés : Fouquet était-il coupable ?
  • Pour Daniel Dessert, Fouquet est victime d'une volonté de Colbert d'abattre son rival et de mettre en place un clan familial à la place des hommes fidèles de Fouquet.
  • Michel Verger lui estime que Colbert a bien agi et Fouquet était coupable de ce que l'on accusait.
  • Colbert et Fouquet ne sont pas les mêmes personnes. Le second appartient à un parti qui exerce une influence en France, le parti « dévot » à la différence de Colbert. Alors la décision est prise d'arrêter Fouquet par Dartagnan, place Saint-Pierre à Nantes.
  • Le lendemain, Louis XIV décide de supprimer le poste de sur-intendant général des finances et est remplacé par un conseil des finances présidé par le roi 2x par semaine. Mais c'est Colbert qui exerce l'intendant des finances et à partir de 1665, devient le contrôleur général des finances.
  1. Colbert, ministre tout puissant ?
  • C'est un personnage compétent, acharné au travail et pratiquant le népotisme en plaçant des parents en poste de responsabilité qu'il a autour de lui.
  • Il est vu comme quelqu'un de modeste économiquement mais cela n'est pas vrai, sa réussite est d'abord la réussite de son clans. Son père est un financier parisien. Il entre dans le service de Michel Le Tellier en 1645, qui est secrétaire d’État à la guerre. Mazarin le repère et le fait devenir son intendant.
  • Il cumule de nombreuses fonctions :
  • secrétaire d'état à la maison du roi et la marine
  • contrôle générale des finances
  • sur-intendant des bâtiments, arts et manufactures, des postes, des eaux et forets.
  • Le système Colbert reste une pyramide de serviteur fidèles et dévoués à la personne du roi. Louis XIV prend parfois des décisions à l'encontre de ce que voulait Colbert.
  1. Structure du gouvernement et organisation des conseils
  1. « une espèce de roi collectif » (Emmanuel le Roy Ladurie)
  • Louis XIV n'est pas un dictateur. Il s'entoure de conseillers et l'avis de la majorité de ses conseillers est souvent suivi par le roi. Dans son gouvernement, il y a un principe de continuité avec de grandes dynastie ministérielles (Colbert, Pontchartrain, Le Tellier-Louvois) et un principe de concurrence en les mettant en concurrence pour éviter qu'un seul clan ne s'accapare de l'intégralité de toutes les fonctions.
  • Ils reçoit ses ministres lors de « la Liasse ».
  1. Chancelier, contrôleur général des finances et les secrétaires d’États : les hommes du roi
  • Le chancelier :
  • est le dernier survivant des grands officiers de la couronne de l'époque féodal. Il était le principal conseiller du souverain. Il est le chef de la justice et est amené à celer les textes de lois pris par le roi.
  • Durant le règne de Louis XIV, ce rôle décline. Alors que celle du contrôleur général des finances croît. Les historiens voit dans ce changement la véritable rupture avec le passage d'une gestion judiciaire (chancelier, principal conseiller du roi) à une gestion administrative (contrôleur général des finances) du royaume. 
  • Le contrôleur général des finances :
  • est nommé à partir de 1665 avec Colbert, il est chargé de trouver de l'argent mais il va avoir un rôle très important dans l'économie et l'aménagement du royaume.
  • Il n'est pas le principal poste de dépense de la monarchie, celui qui en dépense le plus est le secrétaire d'état à la guerre.
  • Les secrétaires d'états :
  • au nombre de 4 ont en charge, en plus de leur compétences, un département, une partie des provinces du royaume.
  • Ils avaient été mis sous Henri II donc cette structure est héritière du passé.
  • Le secrétaire d’État :
  • à la guerre est en charge des 8 provinces frontières (Le Tellier-Louvois)
  • celui à la maison du roi, au clergé et marine et de l'administration de Paris (Colbert sous Louis XIV puis au Pontchartrain)
  • celui des affaires étrangères
  • enfin les affaires de la religion prétendue réformés et des pays d’États.
  1. Les différents conseils
  • Ce sont des sections spécialisées d'un conseil, à l'origine, unique la Curia regis, le conseil du roi qui progressivement détache donc des sections spécialisés.
  • Le plus important est le conseil d'en-haut ou le conseil d'état qui délibère dans le secret des affaires les plus importantes d'états. Il réunit un petit nombre de conseillers (entre 3-7) et ils portent le titre de ministre d'états.
  • Le conseil des parties se charge de la justice, il ne voit que très rarement le roi. Il réunit des techniciens du droit, des maîtres des requêtes. Il est chargé d'exercer la justice retenue du roi, présidé par le chancelier.
  • Le conseil royal des finances se charge de récolter l'argent, la fiscalité mais aussi ce qui concerne les aspects économique.
  • Enfin le conseil des dépêches voit son rôle croître où les secrétaires d’États examinent les dépêches des représentants du roi (intendants et les subdélégués des intendants) dans les provinces. Il examine les affaires du royaume dans un domaine administratif, ou de plainte sur les officiers du roi de la part des sujets.
  • D'autres conseils : Conseil de conscience qui est chargé de l'application de la répartition des bénéfices ecclésiastiques, conseil de la rpr et conseil de commerce
  1. Le rôle des intendants
  1. Les intendants de « police, de justice et de finances »
  • Là non plus, ce n'est pas une nouveauté, depuis l'époque médiéval, le roi envoyait des commissaires dans les provinces. Sous le règne d’Henri II, le roi envoie des commissaires départis pour des missions temporaires dans les provinces.
  • Depuis, ils ont été généralisé et systématisé sous Richelieu. Ils deviennent alors une structure permanente de la monarchie française. Leur première mission est de superviser la collecte des impôts. Ils disposent d'une commission, ils sont nommés par le roi dans une généralité et ils sont révocables. Il y a une trentaine de généralités avec 3 intendants (généralités) inégalement répartis : pour la Normandie 3 mais 1 seul pour la Bretagne ou le Languedoc. Ils vont avoir des compétences étendues, en plus de la collecte des impôts, ils vont s'occuper d'économie, de surveiller les officiers du roi, leur rôle grandit alors que celui du gouverneur diminue.
  1. Les limites de leur action
  • Ces subdélégués disposent d'un personnel restreint, c'est limité. Il y a aussi des contraintes de l'espace (22 jours pour traverser la France du Nord au Sud)
  • Le nombre d'officiers du roi est de 46 000 en 1665 paradoxalement au 6 000 du temps de François Ier, c'est une évolution de l'administration royale.

Conclusion : une monarchie vraiment administrative ?

      -  C'est un progrès indéniable dans la connaissance du royaume avec des enquêtes (celle de 1677)

  • Il se met en place une véritable fonction publique avec des différences entre les intendants, les subdélégués → royaume de papier. Mais il y a un écart entre le discours et les faits, entre ce que la monarchie veut montrer et la réalité.
  • Tocqueville : «  L'AR est une règle rigide, une pratique molle, tel est son caractère »

...

Télécharger au format  txt (12.8 Kb)   pdf (193.6 Kb)   docx (573.7 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com