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Les mots et les rythmes du XIXe siècle, CM1

Cours : Les mots et les rythmes du XIXe siècle, CM1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Septembre 2018  •  Cours  •  1 408 Mots (6 Pages)  •  544 Vues

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Séance 1 : Les mots et les rythmes du XIXe siècle

  • La présence du XIXe siècle, valeurs de l’Europe, frontières, questions d’intégration/processus d’inté. C’est au XIXe qu’émerge la notion d’Europe.

On s’intéressera à l’Europe de l’ouest mais aussi aux pays de l’est (Russie, Empire Ottoman…)

  • Etrangeté et familiarité qui s’est pensé comme tel :
  • Un monde perdu, disparu, à observer de manière anthropologique ;
  • Un monde familier malgré tout, creuset de la « modernité » 
  • Quand commence et quand termine le « long » XIXe (cf. Osterhammel)
  • Toute césure chronologique est le fruit d’une convention (1800 ou 1789...), la césure est un choix pédagogique donc
  • Un choix intellectuel et pragmatique ici => un « court » XIXe

 1815 : fin des guerres napoléoniennes, réorganisation de l’Europe au congrès de Vienne, tensions entre les aspirations révolutionnaires et la restauration des pouvoirs traditionnels

 1900 : apogée de l’Europe : politique, économique, et géopolitique

Introduction : pourquoi l’histoire ?

  • Ce que l’histoire, comme savoir et discipline, peut apporter :
  • Une réflexion sur le changet. social et politique (le XIXe siècle = comme labo d’analyse et d’interprétation)
  • Pluralité des chronologies et temporalités
  • Mise en perspective critique du monde contemporain
  • Les objectifs intellectuels du cours :
  • Faire connaître la trame de l’histoire (dates, faits, cartes, chiffres…)
  • Réfléchir aux questions soulevées par la transformation du monde au XIX
  • Lire et découvir des ouvrages et des sources historiques
  • Objectifs pédagogiques :
  • Un travail régulier articulant cours magistral et TD
  • Lecture d’un syllabus de textes (via Moodle)
  • L’apprentissage de la dissert/argumentation

Plan

  1. Le siècle de la « modernité » européenne ?
  2. Le XIXe un laboratoire politique

  1. Le siècle de la « modernité européenne » ?
  1. Quelle Europe ?

L’idée d’Europe fleurit au XVIIIe mais c’est au XIX qu’elle est précisée.

  • Une notion floue et un concept en devenir (cf Osterhammel) => quelles frontières ? (oural ? méditerranée ? =/= colonisation en Afrique), pas de frontière rigides et un débat dans les valeurs
  • Une prétention croissante à incarner la « civilisation » et à l’exporter => comme ci l’Europe était la seule civilisation, au fur et à mesure du siècle cette conception va dominer et justifier le discours colonisateur « mission civilisatrice », messianisme…
  • L’Europe représente alors 1/5 de la pop. Mond. (1/4 en 1900 = baisse de la mortalité, augment de la natalité, forte démographie, rééquilibrage par rapport à l’Asie 66>>58)
  • Les frontières sont floues et mouvantes (cf carte) « Turquie d’Europe et d’Asie », « Russie d’Europe »
  • Au XIXe on commence à conceptualiser des divisions, ex : Orient/Occident, Said, L’Orientalisme, on se construit en opposition à un orient fantasmé ; Europe de l’Est/Europe de l’Ouest ; les Balkans dont l’identité propre et visant à se détacher de l’Empire Ottoman, se développe

  1. Les figures de la modernité
  • Le terme de modernité est d’abord utilisé dans l’art, et va peu à peu s’appliquer à la distinction d’une époque, le XIXe est le siecle de la projection vers le futur, de l’utopie, de l’optimisme
  • Un nouveau régime de temporalité, tournée vers le futur, apparu avec la période révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle.
  • Trouble et incertitude chez les contemporains au seuil d’un nouveau monde (romantisme), le XIXe est le premier siècle à se désigner de manière chiffrée. (avant : siècle des Lumières, Grand Siècle…)
  • Les avancées économiques et technologiques de l’Europe=> 1815 : première locomotive, 1830 : 1ere ligne de chemin de fer Manchester-Liverpool, 1851 : expo universelle à Londres (Crystal Palace) , 1860 : traité de libre-échange Cobden/Chevalier déjà critiqué à l’époque qui déclenche des courant protectionnistes, 1867 : premier tome du Capital, 1889 : Tour Eiffel, 1890 : crainte du Made in Germany en G.-B.
  • La croissance éco au XIXe : en 1820 l’Asie est le premier prod de richesse, en 1900 c’est l’Europe qui lui succède (cf schéma)
  • Début d’urbanisation du continent est un symbole de modernité => émergence des grandes villes européennes (Londres, Paris, St Petersbourg, les villes industrielles anglaises : Liverpool, Manchester…)

 Émergence d’une civilisation urbaines (gares, boulevards, mais aussi les quartiers insalubres qui sont laissés pour compte)

 Émergence de la classe urbaine et ouvrière => fractures sociales

  1. La modernité et son envers

Le progrès ne profite pas à tous de la mm façon et il peut impliquer des inégalités nouvelles.

  • Persistance des structures traditionnelles et paysannes
  • L’envers du progrès industriel
  • Le renouveau des croyances (=/= siècle des Lulu)
  • Paul Crutzen : anthropocène => modification par l’homme de son evt lié à ses activités (cf. schéma)

Guerres inégalités et impérialismes :

  • Un siècle de paix ? (Guerre de Crimée, violences coloniales…)
  • Le siècle de l’égalité ? (suffrage u., oui mais uniquement masculin, esclavage abolit=> travail forcé, inégalités sociales creusées, et niveaux de prospérité/précarité inconnus auparavant)

Discordance des temps, dénivellations sociales et résistances au progrès

  • Nous ne sommes pas tous impliqués dans le temps tel qu’il passe en fonction de notre situation sociale (cf schéma de l’alphabétisation)

  1. Le XIXe, un laboratoire de la modernité politique
  1. Le siècle des révolutions

 

  • Un changement de définition à la fin du XVIIIe : de la révolution comme cycle à la révolution comme rupture
  • Bouleversement de l’ordre politique et social, qui s’accompagne d’un changement de régime, d’un renouvellement des élites et de l’entrée en politique de nouvelles catégories sociales
  • Un continuum de situations : insurrections, rébellions, révolutions avortées…
  • Les révolutions sont par définition imprévisibles et indéterminées.

Les trois vagues révolutionnaires du XIXe

  • Les révolutions atlantiques (séance 2) Thomas Paine
  • Les révolutions du milieu XIXe, (1848 par ex) (séance 6) Garibaldi
  • Les révolutions constitutionnelles (séance 12) Ismail Enver (Enver Pacha)  Jeunes Turcs

La transformation des répertoires de l’action collective

  • « Répertoire de l’action collective »
  • Politisation des masses et émergences de nouvelles formes de mobilisation et d’expression (vote)
  • Une transition majeure :
  • Avant 1850 : suffrage censitaire donc, poids des élites traditionnelles, la masse doit donc s’insurger (révoltes violentes) : c’est leur seule possibilité de participer politiquement
  • Après 1850 : vers l’âge des masses et de l’organisation collective :

 élargissement graduel du suffrage universel

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