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Raymond Poincaré

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Par   •  4 Novembre 2014  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  787 Vues

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Raymond Poincaré, né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc (Meuse) et mort le 15 octobre 1934 àParis, est un homme d'État français. Il est le10e président de la République française du18 février 1913 au 18 février 1920.

Ministre à plusieurs reprises, président du Conseil des ministres puis président de la République de 1913 à 1920, Raymond Poincaré fut l'une des plus grandes figures politiques de la IIIe République. Il fut également l'un des personnages centraux de la Première Guerre mondiale, conflit durant lequel il appela « le Tigre », Georges Clemenceau, à la présidence du Conseil, en1917.

BiographieModifier

Ses origines familiales

(Voir plus bas le paragraphe Généalogie).

Raymond Poincaré est le fils de Nicolas dit Antoni Poincaré (1825-1911), polytechnicien (1845), ingénieur, puis inspecteur général desPonts et Chaussées.

Par ailleurs, il est l'arrière-petit-fils d'un député ayant exercé ses fonctions sous le règne deLouis-Philippe ; il est également le petit-fils du doyen de la faculté de médecine.

Il est enfin le cousin du mathématicien et savant Henri Poincaré[1].

Les débuts dans la politique

Caricature de Poincaré par le Canadien Boardman Robinson (en)(vers 1923).

Formé à la politique par Jules Develle dont il est, pendant dix-huit mois, directeur de cabinet au ministère de l'Agriculture en 1886, élu ensuite conseiller général du canton de Pierrefitte dans la Meuse, Poincaré se forge une réputation de républicain modéré et conciliant dès son premier mandat de député de la Meuse en 1887. Cela n'empêche pas ce fils de polytechnicien, entré avec réticence sur la scène politique, de s'y imposer rapidement.

Après des études à Nancy puis à la faculté de droit de Paris, il entre au barreau de Paris en tant que stagiaire en 1879 ; il est nommé premier secrétaire de la Conférence du barreau de Paris et devient secrétaire de MeHenry du Buit, célèbre avocat d'affaires. En1883, il prononce un discours à l'ouverture de la Conférence des Avocats dans lequel il fait l'éloge du républicain Jules Dufaure, ancienbâtonnier et ex-président du Conseil décédé deux ans auparavant :

« S'il est à souhaiter que l'éloge d'un mort illustre éveille chez nous le désir de l'imiter, le simple récit de la vie de Dufaure contiendra, je crois, pour notre génération, un précieux exemple de travail, d'indépendance et de dignité. »

— Éloge de Dufaure à l'ouverture de la Conférence des Avocats 1883 Barreau de Paris

En 1895, il ouvre son propre cabinet, qui obtient rapidement un grand succès et détient une clientèle très prestigieuse pour les affaires de presse, les affaires littéraires — il est notamment l'avocat de l'écrivain Jules Verne — et le droit des sociétés. Poincaré a parmi ses clients les plus grandes entreprises industrielles et financières du moment.

La carrière parlementaire

Raymond Poincaré.

Il entre en politique en 1887, en se faisant élire député de la Meuse. En 1892, il est rapporteur de la commission des Finances, au moment du scandale de Panama, et estréélu l'année suivante.

À trente-six ans, il a déjà été trois fois ministre : de l'Instruction publique (1893), sous Dupuy, puis des Finances dans lesecond cabinet Dupuy, après la victoire électorale des modérés (1894-1895), et de nouveau chargé de l'Instruction publique, dans le cabinet Ribot, en 1895. Il est partisan de la laïcité mais éloigné de l'anticléricalismeradical. Il prône en effet une « école neutre », dont la vocation serait de produire de vraispatriotes. Poincaré devient alors l'un des leaders en vue des modérés, qui arborent l'étiquette « progressiste » qui a remplacé l'ancienne appellation d'« opportunisme » utilisée par Gambetta et Jules Ferry. Au fil du temps, ces « républicains progressistes » évoluent du centre gauche vers le centre droit, suivant le phénomène du sinistrisme.

Durant l’affaire Dreyfus, il adopte une attitude prudente. Il fait d'abord partie de ceux qui souhaitent étouffer un scandale qu'ils jugent contraire à la raison d'État. Il se rallie finalement au camp dreyfusard, plus par légalisme que par conviction[Quoi ?] .

Bien que républicain et laïque - signe sûr, à laBelle Époque, d'une appartenance à la gauche- Poincaré demeure cependant prudent envers les gauches, et reste très modéré. En juin 1899, le président de la République Émile Loubet le pressent comme président du Conseil[2]. Mais il n'arrive pas à mettre d'accord les différentes tendances républicaines pour composer un gouvernement, tandis que Clemenceaudéclarait :

« Le don de Poincaré n'est pas à dédaigner : c'est l'intelligence. Il pourrait faire remarquablement à côté de quelqu'un qui fournirait le caractère[2] »

Aussi Poincaré conseille-t-il à Loubet d'appeler plutôt Waldeck-Rousseau[2], qui forme un cabinet de Défense républicaine. Néanmoins, Poincaré s'oppose à celui-ci[réf. nécessaire], et plus encore, après la victoire du Bloc des gauches aux élections de 1902, à la politique anticléricale d’Émile Combes. En tant que membre de l'Alliance libérale démocratique (centre-droit), il soutient cependant, de façon générale, le cabinet combiste.

Plus tard, c'est au Sénat que Poincaré décida de se présenter. Élu sénateur de la Meuse en1903, il quitte ses fonctions en 1913, date à laquelle il est élu à l'Élysée, puis reprend ses fonctions en 1920 et ce jusqu'en 1934, date de son décès.

En 1906, Clemenceau, qui juge pourtant Poincaré un peu trop mou — c'est lui qui aurait inventé l'expression

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