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La Crète Et Ses Mythes

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Par   •  9 Février 2014  •  482 Mots (2 Pages)  •  718 Vues

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De l’Egypte ancienne au christianisme médiéval en passant, pour l’essentiel, par la Grèce antique, les rites et autres voyages initiatiques en vigueur dès la civilisation minoenne, sources d’une transformation essentiellement intérieure  c’est à dire « psychique et spirituelle » , se caractérisent par leur universalité et leur étrange ressemblance. On décèle au cœur de ceux-ci une constante : le labyrinthe, cette étrange et fascinante figure dès lors elle aussi universelle, comme Mircea Eliade ne manque pas de nous le rappeler . Il est tout d’abord ce lieu magique, incontournable et central que tout initié se devait de traverser, épreuve nécessaire et ultime car symbolisant, dans un espace restreint, le « long et difficile chemin de l’initiation » . Et ce, de façon véritable ou mentale, pour atteindre le centre nécessaire, passant ainsi à l’état d’homme accompli. C’est que tout labyrinthe, essentiellement ésotérique, est avant tout un chemin tortueux et semé d’embûches, un ensemble de lieux entrelacés, que tout homme digne de ce nom doit être en mesure de traverser matériellement ; et au delà de sa simple manifestation géographique, en son for intérieur , soit « (…) à travers les épreuves et tous les motifs d’égarement, afin de trouver son centre intérieur, c’est à dire son propre Soi. » . Le centre, dès lors, est ce lieu de Plénitude qu’on retrouve notamment dans les cathédrales médiévales, où les labyrinthes figurés sur le sol mènent tous vers Jérusalem, mais aussi dans l’alchimie taoïste, notamment dans le Mystère de la fleur d’or . Comment, dans ces conditions, ne pas penser le labyrinthe comme le lieu de la métaphysique par excellence ?

Espace à l’origine et traditionnellement réservé à l’initiation, le labyrinthe est bien sûr devenu, colporté par la littérature grecque postérieure, comme le fait remarquer Philippe Forest ce fameux palais où était enfermé le Minotaure, et où Thésée ne put sortir qu’à l’aide du fil d’Ariane . Par cette origine religieuse, ce récit plonge ses racines dans le domaine du sacré et de la tradition. Autant de figures mythiques centrales permettent, par leur entremêlement même, de constater la multiplicité, la difficulté et la complication inhérentes au parcours labyrinthique traditionnel. La fascination à l’égard de ce dernier a d’ailleurs varié suivant les époques et les siècles ; l’image du dédale crétois apparaît déjà dans certains textes d’Homère, de Platon, d’Ovide, ou encore de Plutarque . Mais dans tous ces cas, sa configuration originelle n’a pas changé. Il reste inscrit dans la tradition ésotérique la plus stricte, lorsque celle-ci est aussi relatée par certains de ces auteurs, un ordre calculé. En d’autres termes, il s’agit d’un « (…) système centré ou acentré, réseau qui participe du rhizome, du madrépore : la bifurcation règne alors sans terme initial ou final. » .

Avec l’avènement de la littérature moderne, les mythes élaborés pour l’essentiel dans la Grèce antique  à commencer naturellement par celui d’Œdipe , se

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