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Dissertation mariage au XIX ème siècle

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Par   •  17 Février 2017  •  Dissertation  •  1 533 Mots (7 Pages)  •  893 Vues

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Huberlant Pricillia

Dissertation : Se marier au XIX ème siècle.

Le XIX ème siècle peut être considéré comme un siècle de mutation que ce soit politiquement, socialement et économiquement. Cependant la position et l’aspect du mariage dans ce siècle tient une place particulière. En effet, cette institution plus que traditionnelle est inscrite dans les mœurs, et, même si le mariage tend à être plus moderne au cours de ce siècle, il a bien du mal à se façonner une nouvelle image qui serait en cohésion avec l’idéologie républicaine.

Le mariage est considéré comme un ordre de vie, une morale à suivre, afin de maintenir l’ordre social et les bonnes mœurs.

Se marier au XIX ème siècle revient à se questionner sur l’image de cette institution dans la société française.

Nous dresserons un portrait du mariage et de ses pratiques au XIX ème siècle ? Quelles mutations a-t-il subit ? Et à quelles difficultés doit-il faire face ?

Dans une première partie nous dresserons un portrait du mariage et de ses pratiques au XIX ème siècle. Puis dans une seconde nous montrerons les mutations et évolution auquel il doit faire face.

L’héritage social et culturel de l’Ancien régime est lourd, ainsi l’importance du mariage n’est pas moindre au XIX ème siècle. Rester célibataire peut être considéré comme une pathologie. En effet, celui-ci est la base de la famille, et, sans celui-ci il n’y a aucun hérédité légitime possible. Le mariage est alors un devoir, afin d’assurer sa descendance et de sauvegarder son patrimoine familial.

Le mariage est alors une institution lourdement codifiée, notamment par les normes de l’Eglise. En effet, rappelons que c’est un des sept sacrements. Si la place de la religion à un tel impact au niveau du mariage, c’est avant tout parce qu’elle a une influence permanente sur la vie quotidienne des Français. Ainsi le mariage avant d’être un rite social, est avant tout une union devant Dieu. Ainsi quel que soit la catégorie sociale auxquelles l’on appartient à l’époque, le mariage est un passage pratiquement obligatoire qui maintient l’ordre social.

Cependant, les pratiques du mariage peuvent différer selon sa classe social et son milieu d’habitation.

A la campagne, le mariage était célébré de façon différente qu’à la ville. En effet, il y avait une importance de la célébration qui s’appelait d’ailleurs « La partie de noces », où l’on célébrait le mariage toute la journée jusqu’à la nuit de noce. La nuit de noce symbolise l’ouverture de la jeune fille sur sa sexualité, puisque celle-ci devait être vierge. Toutefois, il pouvait exister une certaine tolérance sur cette chasteté. Par exemple en Vendée, les jeunes pouvaient pratiquer le maraîchinage, qui est un rituel de fréquentation et de séduction entre les adolescents durant la période prémarital. Cette pratique est lourdement dénoncée par l’église qui la désigne comme une infamie puisqu’elle est contraire aux bonnes mœurs de l’Eglise.

A la ville, le mariage porte un aspect différent. Tout d’abord la célébration est plus sobre (banquets ou restaurants), de plus, la virginité est prise plus au sérieux. La jeune fille n'a aucune connaissance concernant son corps, sur le corps de l'homme et encore moins sur la pratique sexuelle en général. Ainsi au XIX ème siècle, la nuit de noce n'est pas une consommation de l'amour, mais représente l'ouverture sur le devoir conjugale. Le plus souvent même, on peut parler de viol.

Toutes les classes sociales aspirent cependant à une volonté commune : être marié au meilleur parti possible. Ainsi le mariage prend un autre visage. Il ne s’agit plus seulement d’une union sociale, mais bien d’une union stratégique. Par exemple, les bourgeois fondent des familles commerciales afin d’allier leurs fortunes et de les agrandir. Cet aspect économique, qui peut être en contradiction avec l’importance de la religion, occupe néanmoins une place primordiale. Notamment en ce qui concerne la dot. Celle-ci est en fait une somme d’argent que la famille de la mariée offre à celle du futur époux.

L’endogamie au XIX ème siècle n’est donc pas un fait, mais bien une norme sociale. Si cette pratique est perçue comme normal, c’est tout simplement parce que l’on conditionne les jeunes gens par leur éducation. On inculque aux jeunes femmes l’idée d’un mariage de raison et non d’amour, on leur apprend l’éthique de leur milieu social

Cependant, XIX ème siècle est un siècle d’évolution au niveau de la société, on aperçoit un changement des idéaux tant que sur la conception du mariage que sur la place de l’homme et de la femme.

La Révolution de 1789 a lourdement impacté l’aspect du mariage. En effet, cette union devant Dieu se voit totalement dépouillé de son aspect sacré notamment par la mise en place du divorce. Cependant cette mesure est très critiquée puisqu’on assiste en fait à une laïcisation du mariage. Cela représente un mal à l’instar de l’adultère. Et même si le mariage est reconnu comme un contrat laïc (20 septembre 1792), on tente de garder une image d’un mariage conforme aux mœurs de l’Eglise. Ainsi en 1810, l’adultère est pleinement reconnu comme un crime. Toutefois, les choses ne vont pas en s’évoluant, pour l’Eglise, le mariage est avant tout un sacrement, une union pour la vie. Ce qui justifie donc son indissolubilité. L’Eglise prône la condamnation de l’adultère et renforce ainsi sa volonté d’acquérir une compétence exclusive sur le plan législatif du mariage. Sous la restauration, en 1816, le divorce est annulé, pour être définitivement promulgué en 1884 par la loi Naquet. Cette loi Naquet, très critiqué par sa mise en place va engendrer bon nombre de changement au sein de la constitution de la société française. On peut dénombrer plus de quatre mille divorces l’année d’après. Ainsi dans la seconde moitié du XIX ème siècle, on peut apercevoir une monté du concubinage, des familles recomposées, de familles monoparentales.

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