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La culture antique dans le monde carolingien

TD : La culture antique dans le monde carolingien. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2017  •  TD  •  3 812 Mots (16 Pages)  •  826 Vues

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EXPOSÉ HISTOIRE MÉDIEVALE : Culture antique dans le monde carolingien

INTRODUCTION :

Quand on évoque la période du Haut Moyen-Age , nombres d’historiens évoquent une période de régression , de barbarie et d’obscurantisme qui tranche réellement avec la réalité de l’époque carolingienne et qui tranche aussi avec la période antique , vu comme un état de perfection , vers lesquelles les sociétés doivent tendre .

En réalité le Haut Moyen-Age n’est pas une période d’obscurantisme , et va dès Charlemagne connaitre un grand bouleversement dans le monde carolingien . En effet en plus de réorganiser l’empire de l’intérieur , Charlemagne va développer une véritable politique culturelle , l’objectif étant que son empire soit aussi puissant que l’empire romain jadis , que ce soit sur le plan politique , économique et culturel. Toutes ces reformes qui vont avoir lieu durant le règne de Charlemagne , mais aussi de Louis le Pieux ainsi que Charles le Chauve vont amener des progrès dans le domaine de l’éducation , du juridique et aussi au niveau architectural , en bref c’est une véritable « Renaissance carolingienne » qui s’opère au IXè siècle , une expression popularisée en 1839 par Jean Jacques Ampere et qui définit la tout simplement un mouvement de renouveau de la culture et des études , sous les empereurs carolingiens qui redécouvrent le latin , qui promeuvent les arts libéraux qui vont servir de base à l’enseignement scolaire et vont constituer un progrès décisif dans l’organisation des études. On est dans un contexte favorisant aussi cette «  renaissance carolingienne » , en effet l’unité politique de l’Occident favorise l’éclosion des talents, les pipinides se retrouve dans un système d’alliance avec la papauté et il faut noter aussi l’apparition d’hommes de lettres aux cotés de Charlemagne , c’est le cas notamment d’Alcuin qui fut l’un des principal conseiller de Charlemagne .

Il ne faut bien sur pas négliger le travail des Clercs , principaux hommes lettrés à l’époque , qui ont réalisé un véritable travaille de passeur pour faire redécouvrir les textes anciens païens . Ces clercs jouent un rôle essentiel dans la « renaissance carolingienne » , c’est sur eux que va reposer le système éducatif carolingien .

On peut donc se demander comment la période Carolingienne , avec la redécouverte des textes anciens et les nombreuses réformes scolaires , juridiques et architecturales, communément appelle « renaissance carolingienne »témoignent t-elle de la présence d’une culture antique dans la société du Haut Moyen Age ?

Afin de répondre à cette problématique , la première partie portera sur Lire,écrire et enseigner au Haut Moyen Âge , pour ensuite évoquer le renouveau des structures juridiques et politiques pour ensuite terminer sur le renouveau de l’art et de l’architecture .

I . Lire , écrire et enseigner au Haut Moyen-Age

  A. Comment s’y prendre

Tout d’abord , il est nécessaire de replacer les choses dans leurs contextes , l’époque Carolingienne , c’est une époque ou le souverain se rend compte que l’éducation et l’enseignement sont primordiaux pour le développement du royaume . Quand Charlemagne devient roi des Francs en 768 , le royaume à des carences culturellement parlant, les religieux ignorent le latin alors même que Charlemagne à pour objectif de le remettre au gout du jour.  Si on enlève le clergé , la grande partie de la population est illettrée , c’est le cas d’ailleurs de Charlemagne . Grégoire de Tours par exemple écrit dans un latin approximatif . Voyant ce recul du latin , Charlemagne décide donc d’avoir recoure à l’une des seules catégories d’ hommes lettrés , les savants et le clergé . A titre d’exemple on a des personnages comme Alcuin qui vont arriver à la cours , l’anglais va rapidement devenir un des conseillers principal de Charlemagne , et il va de plus ordonner la création d’une école par diocèse et monastère.On a aussi le lombard Paul Diacre , qui est un moine bénédictin, grammairien de renom ainsi que historien , et qui va puiser dans la grammaire romaine pour l’obtention d’un latin juste ou encore Théodulf , un Wisigoth qui devient évêque d’Orleans en 755 et qui est au demeurant un grand intellectuel reprenant dans ses vers Virgile , Ovide , Horace ou encore Cicéron . Ces représentants , ces auxiliaires de la culture latine , doivent à long terme

Ainsi Charlemagne va s’appuyer sur deux types de structures en expansion afin de faciliter l’objectif de diffusion du savoir , les bibliothèques ainsi que les ateliers de copistes . Concernant les ateliers de copiste , ou appelé «  Scriptoria » , ils sont mis en place par des monastères ou encore des maisons épiscopales , ces lieux réunissent plusieurs scribes et les écritures , le parchemin y est utilisé , ces parchemins sont réalisés à partir de peau de veaux , ou de moutons . L’assemblage utilisé est un assemblage de cahiers constitué de feuilles , assemblée et avec une pliure médiane. C’est le livre qui nait , et un livre très proche de ce que l’on connait aujourd’hui. Dans ces ateliers de copistes , les moines copistes , véritables savant de l’époque, prennent environ deux à trois mois pour recopier un ouvrage de dimension moyenne et utilisent une méthode d’écriture plus rapide , la méthode cursive , qui est une méthode héritée des temps Romains qui est proche de nos actuelles minuscules , cet héritage dit « Caroline » en l’honneur de Charlemagne est bien représenté dans le serrement de Strasbourg de 842 et apparait pour la 1ère fois dans l’école palatine , crée par Alcuin vers 782 à Aix la Chapelle  et dont l’activité se déploit entre 795 et 810 . Concernant les bibliothèques , leur organisation relève aussi d’une renaissance , les bibliothèques s’enrichissent , surtout les bibliothèques royales qui se développent vraiment, le livre commence à devenir un objet commercial malgré son cout très onéreux du à sa fabrication . Dans le cas des bibliothèques royales , le plus souvent , c’est le souverain qui demande à un moine de copier des ouvrages pour les placer dans la bibliothèque , ainsi les bibliothèques royales sont riches de textes antiques , qui ont été redécouvert , copiés et étudiés. Eginhard par exemple nous informe sur le fait que Charlemagne est féru de théologie ou encore d’Histoire .

Le retour à l’antiquité se voit tout d’abord quand on voit quel travail effectue réellement les moines copistes et quels sont les auteurs réputés à cette époque du Haut Moyen-Age . Loup de Ferrière écrit à Eginhard tout le plaisir qu’il a à lire du Cicéron . Ce premier en va même à réclamer à l’historien de Charlemagne le «  De inventione rhetorica » et « De oratoire » de Cicéron , mais aussi «  nuits attiques » de Aulu Gelle . Des textes qu’il va ensuite disposer sur un livre . Enfin les textes sacrés aussi sont redécouverts , c’est le cas de la Bible qui va notamment servir comme inspiration aux théologiens afin de réaliser de nouvelles oeuvres . Le soucis étant aussi de moderniser ces ouvrages , avec une correction de la langue la plus juste possible .

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