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Les cités grecques

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Par   •  20 Décembre 2021  •  Cours  •  3 259 Mots (14 Pages)  •  306 Vues

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Guerres et paix dans le monde grec, 499-399 avant notre ère

Cours 2 - Rappel - Les cités grecques

Les cités sont la forme d'organisation la plus courante dans le monde grec. C'est une forme d'État à part entière, car c'est une cité libre et indépendante, à l'image de l’Etat d'aujourd'hui. Pour le préciser, le mot grec est polis (poleis au pluriel).

Les cités grecques sont petites, elles sont réparties sur une superficie de moins de 100 kilomètres carrés, mais leur schéma d'organisation territoriale est toujours le même. Il y a trois éléments qui composent le territoire d'une cité grecque :

Le centre urbain s'appelle asty. C'est le centre de décision d'une cité, où se rassemblent les institutions politiques, administratives, judiciaires et religieuses. C'est le coin le plus peuplé du territoire. Il est généralement entouré de murs, et la plupart des cités ont également des zones monumentales avec de grands bâtiments qui entourent la place publique de la ville, appelée Agora.

Le deuxième élément qui compose une cité grecque est la campagne autour de la cité, appelée chôra. C’est la zone agricole entourant l’asty et qui produit la plupart des ressources pour nourrir la cité. Cette zone de chôra peut être composée de villages. Le village rural est la kômè (komai au pluriel). Les komai vont servir de relais du pouvoir à l’asty.

Au bord de la chôra se trouve la zone frontalière appelée eschatiai. Eschatiai sont les confins du territoire, et les zones de marge avec le territoire de la cité voisine. Dans de nombreux cas, ces zones d'eschatiai sont adossées à des reliefs naturels ou à des fleuves, marquant la séparation entre une cité et une autre.

Parmi les nombreuses cités grecques, deux d’entre elles connaîtront un destin extraordinaire à l’époque classique en raison de leur puissance :

Sparte, la plus grande des cités grecques. La superficie est d’environ 8 500km². Athènes a une plus petite superficie, environ 2 650km², mais c’est la cité la plus peuplée des cités grecques.

1. Sparte

Sparte est située dans la région du Péloponnèse. La cité de Sparte se caractérise par un système politique et social très original. Elle se présente comme un modèle à d'autres Grecs et prétend incarner un idéal d’organisation sociale et politique.

a. Une puissance territoriale

Entre les VIIIème et VIème siècles av. J.-C., Sparte étend son territoire aux dépens des pays voisins, et finit par régner avec succès sur la péninsule du Péloponnèse.

Il va s'étendre et gouverner le Péloponnèse de deux façons:

En lançant des guerres de conquêtes. Les guerres de conquêtes sont ce qu'on appelle les guerres de Messénie. Elles se sont produites entre 730 et 600 av. J.-C. À la suite de ces guerres de conquête, les Spartiates vont avancer vers l'Ouest, augmentant leur richesse économique en déclenchant l'acquisition de terres nouvellement exploitées.

Par la mise en place d'un système d'alliances militaires. Après être devenue la principale force de la péninsule du Péloponnèse, Sparte intégrera des villes concurrentes telles qu'Argos dans son alliance. A la fin du VIème siècle, une partie du Péloponnèse a formé une alliance avec Sparte et ont été contrôlés par Sparte. Sparte dirige la politique étrangère de l'alliance pour maximiser son avantage.

A l’aube du Vème siècle, Sparte était de loin la ville la plus puissante du Péloponnèse. b. Un modèle social particulier

Les Spartiates sont des résidents de Sparte. Selon les Spartiates, leur modèle d'organisation sociale est l'œuvre d'une seule personne, un législateur qui a inventé toute l'organisation de la ville. Cette personne s'appelle Lycurgue. Il aurait rendu visite à Apollon dans le Sanctuaire de Delphes et lui aurait soumis sa proposition. Apollon aurait approuvé son comportement, donc ce comportement serait consacré par le dieu Apollon. Il consignera l'ensemble de l'organisation dans un texte intitulé Grande Rhétra (Les règles de vie des Spartiates).

L'existence historique de ce personnage n’est pas confirmée. Il fait partie du mythe des origines, c'est le législateur dans le mythe plus que le législateur historique de Sparte. Il faut avouer que toute l'organisation n'a pas été inventée d'un seul coup, elle s'est établie progressivement pendant toute la période archaïque, c'est-à-dire aux VIIème et VIème siècles av. J.-C.

Il s’agit d’un modèle très hiérarchisé, très structuré et très rigide, une pyramide à trois niveaux : 1er niveau : les homoioi. C'est le nom des citoyens spartiates. Homos signifie semblable, donc homoioi, on peut le traduire en français par les semblables. Ils sont au sommet de la société spartiate. Leur nombre est limité et ils obtiennent la citoyenneté par héritage d'ascendance masculine. Ils bénéficient des privilèges suivants :

Ils bénéficient d’un système d'enseignement public obligatoire, qui couvre la formation entre 7 et 20 ans. On l’a nommé agôgè. Ils ont vécu ensemble jusqu'à l'âge de 30 ans.

Tous les citoyens disposent d'un lot de terre appelé kleros (kléroi au pluriel), qui leur fournira des revenus pour subvenir aux besoins de leur famille et payer leur

participation aux repas publics. Certains citoyens sont plus riches que d'autres car les kléroi peuvent être partagés, vendus ou achetés.

Ils doivent assister à un repas du soir obligatoire appelé syssition (syssitia au pluriel) tous les jours. Ce repas, qui rassemble obligatoirement les citoyens, symbolise le principe d'égalité entre les citoyens. Ils se sont réunis à une tablée avec une

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