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Les Rois Mérovingiens Et L'Église

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Par   •  19 Mars 2013  •  1 324 Mots (6 Pages)  •  2 046 Vues

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Les rois Mérovingiens et l’Église

Au début du VIème siècle, Clovis est à la tête d’un peuple qui, pour une grande partie, hérite de la culture de l’Empire Romain chrétien. On situe le baptême de Clovis entre 496 et 508 d’après Grégoire de Tours, se serait suite à la victoire de la bataille de Tolbiac qu’il eut la révélation. Et même si il est actuellement impossible de savoir si cette conversion se fit par réel conviction, Clovis avait surement mesurer l’impacte politique que cela pouvait lui apporter gagnant ainsi la confiance des chrétiens ainsi que celle de l’Église romaine ce qui fit des francs les dignes successeurs de l’Empire Romain d’occident contrairement aux peuples convertis à l’arianisme comme les Wisigoths. Mais cette conversion va également favoriser l’homogénéisation culturelle du royaume, devenant le seul réel facteur d’unité du peuple franc. La religion va aussi très vite s’avérer comme un outil politique puissant ce qui sera largement pris en compte par la dynastie des Merovingiens.

Comment les Merovingiens ont-ils concilié pouvoir et religion au sein de leur d’un nouveau royaume tout au long de leur règne ? On abordera dans un premier temps la religion comment moyen de légitimer le pouvoir, puis la religion comme outil politique.

« Le pouvoir puise dans le sacré le légitimité sans laquelle il n’est que tyrannie » Régine le Jan

Même si Clovis était roi des francs avant sa conversion au christianisme, il est évident qu’il avait conscience de l’impacte politique que cela aurait sur les populations chrétiennes annexées lors des conquêtes de la fin du Vème siècle. Ainsi le roi devient sacré et sous la protection divine en plus d’avoir été choisis par le peuple. Son pouvoir n’est donc en aucun cas contestable. Le roi est l’intermédiaire directe entre les cieux et la terre et sa sacralité et bien entendu héréditaire, c’est toute la lignée des merovingiens qui en bénéficie, ceux ci sont donc indétrônable même sur leurs actions sont contesté. De plus une propagande est organisée autour de la personne du roi qui lui donne un caractère supérieur voir surnaturel, Dieu s’adressant directement a lui ou répondant à ses requêtes (par exemple la révélation qu’a eu Clovis lors de la bataille de Tolbiac d’après Grégoire de Tours). Et même si traditionnellement la légitimité du pouvoir des merovingiens se situe dans leur cheveux longs, ce symbole est facilement rattachable a un autre symbole biblique, celui du mythe de Sanson et Dalila (Sanson tire son extraordinaire force de sa chevelure). Ce symbole touche donc a la fois les populations hérétiques issu de la culture Germanique et les populations christianisées, ce « brouillard religieux » est entretenu au début du règne des Mérovingiens la christianisation étant plutôt faible à cette époque, les premiers rois n’interdisent pas ni l’arianisme ni le paganisme pour pouvoir être légitime de cette fonction au près d’une majorité de sujet.

De plus l’adoption du christianisme par les merovingiens leur apporte les faveurs de l’Église romaine qui se détourne peu a peu de Byzance embourbée dans les querelles iconoclastes. Les autres royaumes occidentaux étant soit arien, soit pas du tout christianisé, les Francs s’imposent donc comme les successeurs de l’Empire romain chrétien d’occident. Les mérovingiens entretiennent ce lien particulier avec l’Église en leurs léguant fréquemment des terres sur lesquelles il lui est possible d’installer des monastères des abbayes etc... Mais la royauté exprime de plus en plus de contreparties, notamment dans le domaine des décisions religieuses. Ainsi en 511 Clovis réunis un concile à Orléans. Suite à cela l’Église le reconnait désormais comme étant « Rex Gloriosissimus fils de la Sainte Église catholique » mais se voit également donner le droit de nommer les évêques qui au par avant étaient designé par un conseil de clercs. Clovis ne s’impose donc pas comme chef de l’Eglise, il coopère avec elle. Mais les merovingiens s’accaparent de plus en plus de pouvoir religieux, Clotaire II lors du concile

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