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Les Mercenaires dans l'armée Romaine Républicaine

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Par   •  9 Mars 2020  •  Dissertation  •  4 955 Mots (20 Pages)  •  418 Vues

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LES MERCENAIRES DANS L’ARMÉE ROMAINE RÉPUBLICAINE


Introduction……………………………………………………………………………………3

I. L’émergence du mercenariat dans la Rome Républicaine, aux côtés d’une armée citoyenne différente ………………………………………………………………………………………5

1) L’armée romaine républicaine : une armée de citoyens différente d’une armée mercenaire …………………………………………………………………………….5

2) Le contexte d’apparition des mercenaires à Rome…………………………………7

II. Une utilisation de mercenaires liée au contexte de crise de la République…………………8

        1) Le déclin du soldat-citoyen………………………………………………………….8

        2) L’impact des réformes de Marius et de la guerre sociale (107 av. notre ère)………10

III. Une présence mercenaire plus régulière vers la fin de la République……………………12

        1) Les mercenaires dans les auxilia……………………………………………………12

        2) Des mercenaires aux services des ambitions personnelles………………………….14

Conclusion……………………………………………………………………………………15

Bibliographie………………………………………………………………………………….16


Introduction

        Le mercenariat fut une composante militaire essentielle de la plupart des Etats antiques. Pour des entités puissantes comme les cités grecques où l’empire Carthaginois[1], son recours était important pour la plupart des opérations militaires. Une autre entité non moins puissante, la République Romaine, fut également sujette à l’utilisation de mercenaires, pour des raisons cependant différentes.

        La définition d’un mercenaire peut être qualifiée d’intemporelle car celui-ci ne se distingue pas par sa façon de combattre mais par les idéaux qui l’animent. Ainsi, celle que nous donne Yvon GARLAN, spécialiste de la période hellénistique, peut s’appliquer à un mercenaire des temps modernes comme de l’antiquité : « Le mercenaire est un soldat professionnel dont la conduite est avant tout dictée non pas par son appartenance à une communauté politique, mais par l’appât du gain »[2]. La majeure partie des soldats de la République Romaine sont ainsi écartés de cette définition, car leur fonction militaire fait partie intégrante de leur Cursus Honorum, parcours leur permettant d’atteindre des magistratures de prestige et d’influencer sur la politique[3]. Malgré le caractère très citoyen de cette armée, plusieurs sources antiques nous confirment la présence de forces mercenaires dans les rangs de la République.

        Des éléments liés à l’émergence du mercenariat dans la République lors des guerres puniques sont relatés par Tite-Live (59 av. J.-C. env.-17) dans son œuvre Histoire Romaine, synthèse des principales informations depuis la Rome primitive. Aussi, Plutarque (46 env.-env. 120), dans Tiberius et Caius Gracchus, relatant le parcours des deux hommes politiques romains éponymes, il y est dit l’utilisation de troupes mercenaires pour des raisons liées au contexte politique de la République Romaine. Une autre de ses œuvres, Vie de Marius, relate la vie de Marius, responsable de réformes sur le recrutement des armées à Rome. Dans La guerre des Gaules ainsi que dans Guerre civile, Jules César (101-44 av. J.-C.) nous apporte des informations sur des mercenaires à son service pendant sa période de conquêtes. Enfin, d’autre écrits comme Guerre de Jugurtha, de Frontin et Stratagèmes de Salluste nous apportent des informations supplémentaires sur les mercenaires à Rome.

        Ainsi, nous avons la confirmation du recours au mercenariat par Rome pendant la période Républicaine. Celui-ci commence donc à l’occasion des guerres puniques et se poursuit jusqu’à la fin de la République. Mais comme nous l’avons vu précédemment, le mercenariat constitue les principaux effectifs des armées grecques et carthaginoises, tandis que l’armée de Rome est essentiellement alimentée en effectif par son corps citoyen, lequel grandira au fil des évènements dans la République, tout comme paradoxalement l’utilisation de mercenaires. De ce fait le recours au mercenariat de la République Romaine serait plus lié au contexte politique qu’à un simple manque d’effectif.  

Dès lors, en quoi le mercenariat, dont le recours est pourtant proscrit par les principes de la République, occupe-t-il une place grandissante dans les armées romaines républicaines, tout en étant liée au contexte politique ? Nous verrons dans un premier temps l’émergence du mercenariat aux côtés d’une armée romaine aux caractéristiques très différentes, puis, l’essor du mercenariat favorisé par un contexte politique auquel il est lié, et enfin, la place des armées mercenaires dans la fin d’une République à l’agonie.


I. L’émergence du mercenariat dans la Rome Républicaine, aux côtés d’une armée citoyenne différente

        1) L’armée romaine républicaine : une armée de citoyens différente d’une armée mercenaire

        L’une des particularités de l’armée romaine républicaine à sa création est son caractère citoyen. En effet, combattre parmi ses rangs est une affaire de prestige et d’attachement aux valeurs de la République, principes que les mercenaires sont indisposés à suivre du fait de leur nature.

         La guerre est une véritable institution sociale à Rome. Romulus y est l’idéalisation du citoyen parfait et plutôt que de Jupiter, il est le fils de Mars, le Dieu de la guerre. De plus le temple de Janus dont la fermeture signifie une période de paix, ne le fut qu’à de très rares occasions, tel par exemple qu’au lendemain de la première guerre punique, illustrant la considération de Rome à être constamment en guerre. De ce fait, il semblerait sensé que le soldat romain occupe une place de prestige au sein de la République. Ces soldats sont en effet dans les débuts de la République surtout représentés par les élites sociales, car étant les premiers à profiter des conséquences d’une victoire[4]. Par la suite, les lois licinio-sextiennes contribueront à réduire à Rome le fossé entre les deux classes sociales jusque-là opposées, patriciens et plébéiens, pour permettre à un plus grand nombre de pouvoir réaliser un parcours honorifique ou Cursus Honorum[5] qui comporte une période de service militaire. De ce fait, il semble évident que les non citoyens n’aient aucun pouvoir à prétendre servir dans les rangs de la République, ce qui notamment est le cas des esclaves qui étaient exclu de service militaire sauf en cas de circonstances exceptionnelles, comme ce fut le cas pendant la période des guerres puniques, et où seuls certains considérés parmi les plus fidèles à la cause Républicaine pouvaient être enrôlés[6].  

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