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Synthese Rire Une Arme ?

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Par   •  7 Avril 2012  •  739 Mots (3 Pages)  •  1 819 Vues

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Plus qu’un phénomène physique communicatif déclenché par le fait d’un seul ou par la cohésion d’un groupe, le rire est pourvu d’un arsenal étendu dont la portée va crescendo. Le rire est-il une arme de destruction massive ou une arme de pacification ?

Les frontières entre ses aspects positifs et négatifs sont minces. Il provoque de l’amusement, du divertissement mais peut aussi être sans pitié. Il rassemble les hommes au risque d’en exclure d’autres, il dénonce nos petits travers dans le but de les corriger mais peut vite sombrer dans l’humiliation.

Mais il est aussi le moyen de montrer du doigt les aberrations de notre société et devient alors défenseur des minorités.

Le rire est un phénomène physique et un phénomène de groupe. Déclenché par la volonté d’un seul, il devient communicatif et irrépressible. Il unit, rassemble et attroupe. C’est ce que constate Olivier Mongin, philosophe, dans son essai intitulé De quoi rire ? (document 2)publié chez Gallimard Jeunesse en 2007. Ce fait est également confirmé au cours de l’interview donnée à Dely Denaud (document 4) par ce même philosophe, et publiée par le journal Libération le 19 juin 2006, dans laquelle il décortique l’humour de Coluche et où il explique que Coluche rassemble les foules car sous ses airs de clown vulgaire et sans finesse, il sait communiquer avec son physique par le biais de sa prestation scénique. Régis Tomas dans son essai Le Plaisir de Rire (document 3) tiré de la revue philosophique Multitudes, se rallie à cette constatation en nous exposant que plus le rire est grossier plus il rassemble les personnalités antagonistes, sans aucun état d’âme. Gustave Flaubert dans son roman Madame Bovary, publié en 1857 (document 1) nous décrit également ce phénomène grégaire en nous comptant l’arrivée de Charles Bovary dans sa nouvelle classe qui se rallie pour rire de lui, cautionnée par l’autorité du professeur qui est le premier à se moquer du nouvel élève qui ne connaît pas les usages du groupe.

Mais si le rire réunit les hommes, son apparent ralliement n’existe qu’au détriment de celui ou ceux qui se trouvent dans le viseur du joyeux peloton. Dans le document deux, Charles Bovary est humilié par ses camarades de classe et tout est sujet à la discrimination: sa casquette, son attitude gauche et son nom dont la consonance relève du registre carnavalesque. Il est exclu et humilié. Régis Tomas partage cette idée et précise également que ne pas rire collégialement peut amener le contrevenant en position d’auto-exclusion. Pour Olivier Mongin, , le rire devient vite agressif : la connivence d’un groupe rigolard peut s’avérer destructrice. Le rire rejette de façon dangereuse, c’est le problème soulevé dans le document deux qui affirme que le rire communautaire extrémiste peut engendrer des attitudes racistes.

Mais le rire, même moqueur mais intelligemment manié, a des vertus positives. Pour Olivier Mongin, la nouvelle scène comique française sait utiliser le rire de façon subtile pour mettre les hommes face à face, pour pointer leurs différences dans le but d’augmenter leur tolérance mutuelle.

Il ressort de l’interview menée par Dely Denaud, que le rire devient une arme de défense pour les opprimés. on apprend que Coluche, transformiste du rire, inverse

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