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L'exercice de la fonction financière dans un groupe multinational

Analyse sectorielle : L'exercice de la fonction financière dans un groupe multinational. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 360 Mots (6 Pages)  •  750 Vues

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Généralités sur la globalisation financière.

Définition

Avantages théoriques de la globalisation financière

Coûts théoriques de la mondialisation financière

La fonction financière à l'heure de l'internationalisation

L'organisation de la fonction financière

L'exercice de la fonction financière dans un groupe multinational

On nous présente souvent le phénomène actuel de la globalisation financière comme un phénomène sans précédent. Avant de se précipiter dans cette direction, il est utile de faire un rapide retour en arrière et de comparer la situation actuelle à celle de la fin du dix neuvième siècle, avant l’effondrement des marchés mondiaux engendré par la Grande crise des années 1930. Si l'on en croit les travaux des historiens économiques, les marchés financiers étaient alors au moins aussi internationalisés qu’ils ne le sont aujourd’hui. Ainsi, les flux nets de capitaux représentaient environ 5% du PIB de la Grande Bretagne à la fin du siècle dernier contre la moitié aujourd’hui. Entre les deux phases de globalisation, ces flux diminuèrent fortement à la fin des années 1920 et encore plus dans les années 1950 et 1960 (1% environ pour la Grande Bretagne) période où les restrictions réglementaires sur les mouvements de capitaux furent les plus importantes. Pour les pays émergents d’alors et d’aujourd’hui, la comparaison est encore plus frappante: les déficits des comptes courants (et donc les entrées de capitaux finançant ces déficits) atteignaient aisément 10% du PIB de pays tels que l’Australie, l’Argentine ou le Canada à la fin du dix-neuvième siècle. En comparaison, le déficit du compte courant de la Thaïlande, alors dénoncé comme dangereusement élevé, atteint en 1996 un maximum de 8% de son PIB.

Pourquoi la globalisation du siècle dernier n’a-t-elle pas conduit aux mêmes critiques, aux mêmes angoisses et aux mêmes dilemmes qu’aujourd’hui ?

Cela tient en partie au fait que les gouvernements d’alors n’étaient pas soumis aux mêmes demandes qu’aujourd’hui. En particulier, la notion que les politiques monétaires nationales pouvaient servir à atténuer l’impact d’une récession n’apparaît qu’à partir des années 1930 avec la révolution keynésienne. La contrainte que fait peser aujourd’hui la globalisation financière sur l’exercice de ces politiques macroéconomiques nationales n’était donc pas perçue comme telle: les crises de la fin du dix-neuvième siècle furent nombreuses et sévères mais elles furent subies passivement. Aujourd'hui, la pression démocratique fait que l'on attend légitimement des politiques économiques nationales qu'elles réagissent à de telles crises et limitent leurs conséquences en terme de chômage.

Pour ce qui est de la globalisation financière, il faut aussi aller au delà de la comparaison des flux nets de capitaux. A la fin du dix-neuvième siècle, la grosse majorité des flux de capitaux servait à financer des infrastructures (en particulier les chemins de fer) et acheter des titres de la dette publique. Ces flux de capitaux étaient donc majoritairement des flux de long terme (de plus d’un an) et impliquaient relativement peu de prêts à des institutions financières ou d’investissement de portefeuille de court terme.

La situation aujourd’hui est complètement inversée: les flux de très court terme dominent de beaucoup les flux de long terme. Ainsi sur le marché des changes, les positions nettes de la plupart des intervenants ne sont en moyenne gardées ouvertes qu’une vingtaine de minutes : il est difficile d’envisager un horizon plus court. Le montant des transactions brutes sur le marché des changes est aujourd'hui estimé à environ 1700 milliards de dollars par jour, (contre 600 en 1989 et moins de 200 en 1986). Ce montant échangé chaque jour représente une somme supérieure au PIB annuel de la France d’environ 20%. Il domine les transactions effectuées pour des investissements de long terme. Le degré d’intégration des marchés financiers, pour les flux de court terme, est donc aujourd’hui sans précédent. Si l’on compare les deux types de globalisation, celle qui s’opère sur les marchés financiers et celle qui s’opère sur les marchés des biens, on constate que le commerce d’actifs financiers a augmenté durant les quinze dernières années trois fois plus vite que le commerce des biens. C’est donc sur les marchés financiers que le processus de la globalisation est le plus frappant. Celui-ci touche pratiquement toutes les parties du globe à l’exception notable

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