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Commentaire de Perikles sur la supériorité d'Athènes durant la guerre médique

Discours : Commentaire de Perikles sur la supériorité d'Athènes durant la guerre médique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2018  •  Discours  •  2 912 Mots (12 Pages)  •  546 Vues

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Commentaire : Discours de Périklès sur la supériorité des Athéniens (Thucydide)

ZARIC

Davor

L1 histoire

Introduction :

      Au Ve siècle avant JC, Athènes a permis aux principales cités grecques de repousser et de vaincre les Perses. La cité grecque témoigne alors d’un essor artistique et intellectuel sans précédent. Cette époque est aussi connue comme le « siècle de Périklès », du nom du principal dirigeant athénien.

Le texte soumis à notre étude est un extrait du discours de Périklès, où Thucydide, considéré comme l’un des premiers historiens avec Hérodote, rapporte ici l’un des principales discours connus de Périklès.

Dans un contexte de la veille du discours sur l’Oraison funèbre de -431 en l’honneur des premiers guerriers tombés lors du début de la guerre du Péloponnèse, Périklès fait face aux premières attaques péloponnésiennes qui menacent l’Attique, s’adressant juste après cela à l’Assemblé, réunit à la suite de la rencontre avec une délégation spartiate.

Nous nous demanderons alors dans quel contexte intervient le discours de Périclès et quels en sont les enjeux ?

Dans un premier temps, nous verrons les différents camps en présence ; puis nous étudierons les entrées en guerre du Péloponnèse ; enfin dans un dernier temps, nous étudierons la stratégie de Périclès.

I. Les différents camps impliqués

         A) Les forces en présence

   Tout d’abord, la ligue de Délos fut formée au lendemain des guerres Médiques. Elle avait pour but de rassembler les cités grecques afin de créer une armée commune, prête à repousser les Perses. Celle-ci fut nommée ainsi car le siège de cette confédération se situait sur l'île sacrée de Délos au cœur des Cyclades. En effet, cette Ligue est composée

d’Athènes, de cités grecques ioniennes de la côte de l’Asie mineur, celles de l’Hellespont et de Propontide en Crimée ainsi que la plupart des îles de l’Egée comme Lesbos et Samos. Ainsi, le premier conseil fédéral se tient sur l’île de Délos en -477 (« Pour faire aboutir leurs revendications […] rendre leur indépendance aux cités grecques, l.26-30). A partir de -470, Athènes est propulsée par sa victoire contre les mèdes, à la tête de la ligue, et peu à peu en prend le contrôle. Les Alliés deviennent progressivement des colonies devant payer un tribut en échange d’une protection athénienne. C’est la naissance de l’empire athénien, économiquement puissant grâce au gisement d’argent de Laurion et des nombreuses taxes prélevées chez les alliés. Périklès met également en avant les avantages dont dispose la ligue de Délos : « Quant à notre situation a nous elle ne présente nulle part ces points faibles que nous avons signalés et nous avons en outre des avantages considérables dont ils ne possèdent pas les équivalents. » (l.157-160). En effet, la thalassocratie Athénienne s’impose dès -440 au moment où plus aucune flotte n’est capable de rivaliser avec celle d’Athènes, qui contrôle désormais le bassin Egéen et une partie de la méditerranée orientale. Néanmoins, la politique militaire navale de la cité et de la ligue de Délos repose essentiellement sur les trières. Or, ce sont des bateaux couteux, désavantagés en haute mer et qui sont peu résistants aux tempêtes. Cette flotte est donc faite principalement pour la défense. La politique défensive athénienne repose également par la longue muraille entourant la cité d’Athènes et son port principal : la Pirée. Culturellement, Athènes possède un rayonnement sur la ligue de Délos, installant la démocratie dans chacune de ses colonies. En revanche, il reste conscient des avantages que présente la ligue du Péloponnèse, ce terme inventé par les historiens contemporains regroupe Sparte, également appelée Lacédémoniens. Il s’agit de l’alliance grecque la plus ancienne et qui se sera maintenue le plus longtemps. Elle date du VIe siècle av J-C, tandis que Sparte négociait des traités avec les états du Péloponnèse, et dure jusqu’aux invasions thébaines de -370 à -369. Les principaux membres de cette ligue sont donc tous les états du Péloponnèse sauf Argolide et Achaïe. Selon Thucydide, la ligue du Péloponnèse dispose d’un mode de fonctionnement que l’on pourrait qualifier de démocratique. En effet, les cités membres sont indépendantes et exemptés de tout tribut. Chaque cité dispose d’une voie lors des prises de décisions, prise à la majorité des suffrages.

De plus, Sparte dispose d’une certaine hégémonie, grâce à sa puissance militaire.

En effet, aucune décision ne peut être véritablement prise si Sparte n’est pas d’accord (l’équivalent du droit de veto de nos jours). Celle-ci déclare seule la guerre et prend le commandement de l’armée terrestre et maritime commune au membre de la ligue du Péloponnèse et où à plusieurs reprises, Sparte ne respecta pas l’autonomie de ses alliés.

En effet, en 404 av J-C, Sparte leur impose sa politique d’intervention en Asie, en Grèce du Nord et en Béotie. Puis, en – 402 Sparte oblige Corinthe à rompre avec Argos. Cette tutelle spartiate au sein de la ligue entraina régulièrement le mécontentement des alliés telles que Corinthe et Mégare. Même si cette organisation n’apparait pas réellement démocratique, la souplesse d’organisation contraire à celle de la ligue de Délos et l’autonomie des cités alliés, fait de la ligue du Péloponnèse une alliance efficace pour lutter contre Athènes. Son mode de fonctionnement, moins empirique que celui de la ligue ennemie, est d’ailleurs, selon Thucydide à l’origine de sa longévité. Les forces maritimes des péloponnésiens, composées de peu de trières, sont compensés par les forces terrestres dont les chiffres leurs donnent un net avantage car ils disposent de 30 000 hoplites et d’une cavalerie puissante grâce à son alliance avec la Béotie. Perikles y fait référence dans son discours de manière prononcé : « Ne nous laissons pas émouvoir par le dommage subi, au point de livrer bataille sur terre aux forces péloponnésiennes » (l. 10-11). Toutefois, Athènes a une force terrestre limitée, composée de 13 000 Hoplites. Elle ne dispose donc pas d’une armée permanente. Sparte ne disposant d’aucunes fortifications, mais d’une armée solide et de la plus puissante administration grecque.

          B) La situation athénienne et spartiate

    En parallèle, Thucydide rapporte qu’il y avait quatre véritables causes à la dégradation des relations entre Sparte et Athènes et qui conduit Périklès à appeler les Lacédémoniens « Ennemies ». Premièrement, il se justifie par la crainte des Lacédémoniens face à l’expansion athéniennes depuis les guerres médiques. La seconde cause est la crise Corcyrénnes de -446 et -445, qui signent une paix de 30 ans et qui est censé maintenir l’équilibre entre les deux ligues.

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